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Pour une meilleure gestion des ressources en eau en Algérie

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  • Pour une meilleure gestion des ressources en eau en Algérie

    Les récentes précipitations enregistrées dans plusieurs contrées du pays ont été d’un apport considérable. Même l’ouest du pays n’a pas été lésé, cette fois-ci, par la nature, d’autant plus que quelques barrages commencent à déverser. Mieux, des réserves sont en train d’être reconstituées dans cette région. Cependant, les ressources en eau sont mal réparties en Algérie qualifiée pourtant de pays aride et semi-aride. Les quantités d’eau stockées dans ces barrages peuvent assurer, ainsi, un approvisionnement conséquent pour la population durant l’année 2009. En effet, le remplissage des 60 barrages a atteint un niveau de 53%, un record jamais égalé depuis 1980. M. Mohamed Terra, directeur de l’alimentation en eau au ministère des Ressources en eau, avoue qu’arriver à approvisionner les citoyens 24h/24h n’est pas encore possible du moins pour le moment. Il cite l’exemple d’Alger, une wilaya suffisamment alimentée depuis 4 ans mais plusieurs quartiers ne reçoivent pas de l’eau sans interruption.

    Pour cela, il faut une bonne gestion et des systèmes d’AEP (alimentation en eau potable) performants. En matière d’infrastructures hydrauliques, l’État a réalisé des investissements importants afin de mobiliser ces ressources. Il ne reste qu’à concrétiser l’autre objectif à savoir l’économie de l’eau. Cela passe par l’élimination de toute fuite d’eau. Les réseaux vétustes gageraient à être repris et réhabilités. C’est le cas d’une trentaine de villes qui verront leurs réseaux réparés. Des études sont à ce propos en cours de finalisation. “Il faut également une bonne gestion commerciale. La performance du service public dans le suivi de l’eau approvisionnée jusqu’au robinet, confié à l’Algérienne des eaux et les autres SPA créées, est en outre de mise”, précise M. Terra, invité hier de la radio Chaîne III. Sur un autre registre, le directeur central au ministère indique plus que 700 000 hectares sont irrigués à partir des forages et des eaux souterraines. Selon ses estimations, 60% des ressources sont destinées à l’AEP et 40% vont à l’agriculture. Pour l’année en cours, un comité sectoriel, présidé par le secrétaire général du ministère de tutelle a été mis en place pour le suivi de ce type d’opérations. Il procédera à la répartition, selon une évaluation précise, de toutes les ressources emmagasinées pour les différentes utilisations notamment l’irrigation et l’AEP. L’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH) a recensé quelque 2 milliards de m3 de ressources renouvelables, totalement mobilisées.

    2 milliards de m3 de ressources renouvelables recensés

    L’ANRH a identifié quelque 140 aquifères en matière d’eaux souterraines. Cet organisme continue ses recherches, des prospections et des reconnaissances géophysiques et hydrogéologiques afin de trouver d’autres aquifères et augmenter les potentialités. Au Sud, la ressource fossile, c'est-à-dire de la nappe Albienne qui s’étend sur un périmètre estimé à près de 800 000 m2. Le directeur central au ministère reconnaît, par ailleurs, la faiblesse des capacités de stockage d’eau dans les barrages à l’ouest du pays en comparaison aux apports des trois derniers mois. Il faut dire que depuis une cinquantaine d’années, la pluviométrie n’a jamais garanti autant d’apports en ressources mobilisables. Le barrage de Benibehdel a reçu 50 millions de m3, le Gargar, a enregistré 60 millions de m3 tandis que le Mefrouch en est à 10 millions de m3 sur une capacité installée de 16 millions de m3. Le Bouhanifia, quant à lui, a déjà déversé. C’est dire donc, l’insuffisance des capacités de ces ouvrages. Le président de la République a, de ce fait donner instruction au ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, pour la création de réserves stratégiques à travers le territoire national. En application de cette directive, il a été mis en place un système à l’est du pays, à partir de Beniharoun qui est interconnecté à 5 autres barrages.

    Au centre, le Taksebt est relié au Koudiat Acerdoun. La même démarche sera suivie à l’Ouest où il sera trouvé un point focal qui sera interconnecté à plusieurs barrages de façon à basculer le surplus d’un ouvrage (barrage) sur un autre. La stratégie du ministère consiste entre autres actions, à poursuivre la réalisation des investissements en concrétisant ces interconnexions entre barrages, procéder à des transferts d’eau et la construction d’une grande retenue pour recevoir les eaux. Le département de M. Sellal n’a consommé jusque-là que près de 60% de l’enveloppe allouée au secteur soit environ 15 milliards de dollars sur un total de 20 milliards de dollars. En ce qui concerne l’épuration des eaux, le nombre de stations est passé de 30 stations en 1999 à 58 opérationnelles actuellement alors que 60 autres sont en cours de réalisation. Avec toutes ces unités, à l’horizon 2010, affirme M. Terra, les capacités atteindront les 600 millions de m3 d’eau qui seront recyclés pour des usages multiples. Pour l’année 2009, ce responsable souligne qu’il sera réservé des quantités plus importantes au secteur agricole.

    source : Liberté
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