Une explosion, apparemment due à un missile israélien tiré d'un avion, a secoué jeudi un immeuble de 16 étages du centre de Gaza-ville qui abrite plusieurs médias, blessant deux journalistes travaillant pour des radios étrangères.
Le projectile a frappé la façade sud du 13e étage de la tour Al Chourouk, deux niveaux au-dessus du bureau de Reuters, où un éclat a pénétré sans faire de blessés, forçant les journalistes à évacuer le bâtiment et perturbant la couverture médiatique du conflit en cours.
Selon la télévision d'Abou Dhabi, le missile a été tiré par un avion israélien, mais un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de dire ce qui avait causé l'explosion.
Un autre porte-parole de l'armée israélienne avait contacté Reuters quelques instants avant l'explosion pour s'assurer de la localisation du bureau de l'agence à Gaza.
Reuters a plusieurs fois depuis le début du conflit rappelé à l'armée où son bureau se trouvait et avait reçu l'assurance qu'il ne serait pas pris pour cible.
La caméra fixe que Reuters avait installée sur le toit de l'immeuble pour fournir vingt-quatre heures sur vingt-quatre des images en direct de Gaza a cessé de fonctionner peu après l'explosion à la suite d'un incendie.
A Jérusalem, l'Association de la presse étrangère a demandé instamment à l'armée de cesser de tirer dans cette zone, où se trouvent les bureaux des agences de presse couvrant le conflit en cours depuis trois semaines.
"DÉGÂT COLLATÉRAL"
Il y a quatre jours, Reuters avait diffusé un témoignage de son chef de bureau Nidal al Moughrabi sur les conditions de travail de ses journalistes à Gaza.
"Après 16 jours de bombardements israéliens ininterrompus, les correspondants palestiniens de Reuters à Gaza s'inquiètent pour leur proches et prient pour que survienne une accalmie, mais ils travaillent d'arrache-pied pour rendre compte sans relâche de l'évolution de la situation", écrivait-il
"Au bureau de Reuters à Gaza, les vitres des fenêtres ont été recouvertes d'adhésif de façon à minimiser les risques de blessures si elles sont soufflées par une bombe. Mais les locaux ont été secoués à plusieurs reprises par des explosions à proximité et la principale baie vitrée n'a pas résisté", poursuivait-il.
Il avait aussi expliqué qu'une caméra fixe avait été installée sur le toit de l'immeuble parce que les caméramen préféraient éviter de filmer à partir des fenêtres du bureau, de crainte que des soldats israéliens ne se méprennent en croyant être visés par une arme.
En 2003, à Bagdad, l'armée américaine avait invoqué une telle méprise pour expliquer qu'un de ses chars avait dévasté le bureau de l'agence, tuant ou blessant ses correspondants.
Tsahal a recouru à la même excuse à Gaza il y a neuf mois pour justifier qu'un char ait visé et tué un caméraman de Reuters, Fadel Chana.
Lorsque le principal complexe de la sécurité du Hamas a été frappé par l'aviation israélienne au début de l'offensive de Tsahal à Gaza, un éclat d'obus avait déjà traversé un mur du bureau de Reuters, situé à 200 mètres, et une partie du plafond s'était effondrée, mais personne n'avait été blessé.
Le 9 janvier, un centre de transmission utilisé par plusieurs chaînes arabes et la télévision iranienne, à une centaine de mètres du bureau, a été dévasté par l'aviation israélienne, qui a nié l'avoir visé et a parlé de "dégât collatéral".
Par Reuters
Le projectile a frappé la façade sud du 13e étage de la tour Al Chourouk, deux niveaux au-dessus du bureau de Reuters, où un éclat a pénétré sans faire de blessés, forçant les journalistes à évacuer le bâtiment et perturbant la couverture médiatique du conflit en cours.
Selon la télévision d'Abou Dhabi, le missile a été tiré par un avion israélien, mais un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de dire ce qui avait causé l'explosion.
Un autre porte-parole de l'armée israélienne avait contacté Reuters quelques instants avant l'explosion pour s'assurer de la localisation du bureau de l'agence à Gaza.
Reuters a plusieurs fois depuis le début du conflit rappelé à l'armée où son bureau se trouvait et avait reçu l'assurance qu'il ne serait pas pris pour cible.
La caméra fixe que Reuters avait installée sur le toit de l'immeuble pour fournir vingt-quatre heures sur vingt-quatre des images en direct de Gaza a cessé de fonctionner peu après l'explosion à la suite d'un incendie.
A Jérusalem, l'Association de la presse étrangère a demandé instamment à l'armée de cesser de tirer dans cette zone, où se trouvent les bureaux des agences de presse couvrant le conflit en cours depuis trois semaines.
"DÉGÂT COLLATÉRAL"
Il y a quatre jours, Reuters avait diffusé un témoignage de son chef de bureau Nidal al Moughrabi sur les conditions de travail de ses journalistes à Gaza.
"Après 16 jours de bombardements israéliens ininterrompus, les correspondants palestiniens de Reuters à Gaza s'inquiètent pour leur proches et prient pour que survienne une accalmie, mais ils travaillent d'arrache-pied pour rendre compte sans relâche de l'évolution de la situation", écrivait-il
"Au bureau de Reuters à Gaza, les vitres des fenêtres ont été recouvertes d'adhésif de façon à minimiser les risques de blessures si elles sont soufflées par une bombe. Mais les locaux ont été secoués à plusieurs reprises par des explosions à proximité et la principale baie vitrée n'a pas résisté", poursuivait-il.
Il avait aussi expliqué qu'une caméra fixe avait été installée sur le toit de l'immeuble parce que les caméramen préféraient éviter de filmer à partir des fenêtres du bureau, de crainte que des soldats israéliens ne se méprennent en croyant être visés par une arme.
En 2003, à Bagdad, l'armée américaine avait invoqué une telle méprise pour expliquer qu'un de ses chars avait dévasté le bureau de l'agence, tuant ou blessant ses correspondants.
Tsahal a recouru à la même excuse à Gaza il y a neuf mois pour justifier qu'un char ait visé et tué un caméraman de Reuters, Fadel Chana.
Lorsque le principal complexe de la sécurité du Hamas a été frappé par l'aviation israélienne au début de l'offensive de Tsahal à Gaza, un éclat d'obus avait déjà traversé un mur du bureau de Reuters, situé à 200 mètres, et une partie du plafond s'était effondrée, mais personne n'avait été blessé.
Le 9 janvier, un centre de transmission utilisé par plusieurs chaînes arabes et la télévision iranienne, à une centaine de mètres du bureau, a été dévasté par l'aviation israélienne, qui a nié l'avoir visé et a parlé de "dégât collatéral".
Par Reuters
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