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Algérie : la crise gazière russo-ukrainienne profite déjà à Sonatrach

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  • Algérie : la crise gazière russo-ukrainienne profite déjà à Sonatrach

    Quelques jours seulement après son éclatement, la crise gazière russo-ukrainienne profite déjà à Sonatrach. Selon le magazine américain Forbes, la société nationale des hydrocarbures a augmenté ses exportations de GNL (gaz naturel liquéfié) vers les pays de l'Union européenne (UE). Le gaz algérien a transité par la Turquie, un pays qui cherche à jouer un rôle clé dans la stratégie de réduction de la dépendance énergétique de l'Union européenne vis-à-vis du gaz russe, selon la même source.

    La Turquie, avec ses installations de stockage de GNL, a ensuite réexporté vers l'UE le gaz algérien. Le magazine américain n'a pas précisé les quantités exportées par Sonatrach durant la crise gazière russo-ukrainienne et l'interruption des livraisons russes vers l'Europe, via l'Ukraine. Il n'a pas donné de détails sur une éventuelle poursuite de ces exportations dans l'avenir. Pour sa part, Sonatrach n'a pas commenté l'information.

    Le ministre de l'Energie et des mines, Chakib Khelil, avait déclare samedi 10 janvier que l'Algérie est prête à augmenter ses quantités de gaz livrées à ses partenaires européens si les contrats qui la lient à ces derniers le permettent. Cette déclaration a été perçue comme une volonté de l'Algérie de renforcer sa position sur le marché européen dans un contexte marqué par des tensions récurrentes entre l'UE et la Russie. Mais l'Algérie se heurte à un problème de taille : une insuffisance de production. Sonatrach n'a pas investi suffisamment dans le développement de nouveaux gisements et les projets lancés récemment ne devraient pas aboutir avant 2011.

    La Russie a suspendu le 1er janvier ses livraisons de gaz à l'Ukraine, à défaut de contrat pour 2009. Le 7 janvier, elle s'est déclarée contrainte d'interrompre ses livraisons via l'Ukraine, reprochant à celle-ci d'avoir fermé ses gazoducs et détourné plus de 86 millions de mètres cubes de gaz initialement destinés aux autres pays de l'Union européenne. Lundi, la Russie a ordonné la reprise des livraisons mardi matin, après un accord avec l'Ukraine et l'Union européenne.
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