Non, ce ne sont pas nécessairement les plus forts qui s'en tirent le mieux! Telle est, en substance, la théorie de Jean-marie Pelt, biologiste, pharmacologue et président de l'Institut européen d'écologie. De fait, son dernier ouvrage, "La raison du plus faible" (*), constitue une attaque en règle du darwinisme. Facile d'accès, bourré d'exemples éclairants, voilà un livre d'autant plus sympathique qu'il ne se limite pas à des exposés théoriques. Ainsi Jean-Marie Pelt n'hésite pas à "balancer" sur les méfaits de la compétition à outrance chère à quelques néo-libéraux...
Vous ne croyez pas à "la loi du plus fort" dans la nature ?
En tout cas il existe de nombreuses exceptions... Prenez le pissenlit: plus vous le piétinez, plus vous l'arrachez et plus il repousse! Les grands palmiers en revanche, très spectaculaires, sont fragiles, puisqu'ils n'ont qu'un bourgeon à leur sommet et qu'il suffit d'une forte tempête pour le décapiter.
Et dans le règne animal?
C'est la même chose! A la fin du Tertiaire, les dinosaures et les grands carnivores disparaissent, mais les petits mammifères, ceux qui pèsent moins de 25 kgs, s'en sortent car ils parviennent à s'adapter.
Vos observations sont-elles applicables à la société actuelle?
Je fais au moins ce constat: le capitalisme qui privilégie le gigantisme (multinationales, fusions-acquisitions etc.) est aujourd'hui en crise, tandis que les micro projets, fondés sur la solidarité et la complémentarité, sont promis à un bel avenir. "Small is beautiful" comme disent nos amis anglo-saxons.
Vous êtes donc optimiste?
Raisonnablement. Disons que je pense qu'on assiste actuellement à une forme de prise de conscience collective. "Ca fermente"... L'écologie par exemple, c'est la prise de conscience qu'il existe des limites à notre expansion économique. Le capitalisme à la Madoff, c'est au contraire le "No Limit".
par l'Epxress
Vous ne croyez pas à "la loi du plus fort" dans la nature ?
En tout cas il existe de nombreuses exceptions... Prenez le pissenlit: plus vous le piétinez, plus vous l'arrachez et plus il repousse! Les grands palmiers en revanche, très spectaculaires, sont fragiles, puisqu'ils n'ont qu'un bourgeon à leur sommet et qu'il suffit d'une forte tempête pour le décapiter.
Et dans le règne animal?
C'est la même chose! A la fin du Tertiaire, les dinosaures et les grands carnivores disparaissent, mais les petits mammifères, ceux qui pèsent moins de 25 kgs, s'en sortent car ils parviennent à s'adapter.
Vos observations sont-elles applicables à la société actuelle?
Je fais au moins ce constat: le capitalisme qui privilégie le gigantisme (multinationales, fusions-acquisitions etc.) est aujourd'hui en crise, tandis que les micro projets, fondés sur la solidarité et la complémentarité, sont promis à un bel avenir. "Small is beautiful" comme disent nos amis anglo-saxons.
Vous êtes donc optimiste?
Raisonnablement. Disons que je pense qu'on assiste actuellement à une forme de prise de conscience collective. "Ca fermente"... L'écologie par exemple, c'est la prise de conscience qu'il existe des limites à notre expansion économique. Le capitalisme à la Madoff, c'est au contraire le "No Limit".
par l'Epxress