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Avec la mort du petit Ilyès le débat sur l'erreur médicale, et notamment l'erreur d'acheminement d'un produit, est relancé. Quel est le chemin parcouru par un médicament administré à un patient hospitalisé?
Lorsqu'un malade hospitalisé dans l'un des 37 hôpitaux de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) avale le petit comprimé déposé à son intention, sans doute est-il loin d'imaginer l'impressionnante logistique mise en oeuvre pour que ce médicament lui arrive. Le décès d'un petit garçon à la veille de Noël à Saint-Vincent-de-Paul, après l'administration par erreur de chlorure de magnésium, a attiré l'attention sur le circuit du médicament. L'AP-HP avait alors indiqué qu'une erreur d'acheminement du produit avait eu lieu à l'intérieur de l'hôpital, entre la pharmacie et le service concerné.
En amont, les pharmacies des hôpitaux de l'AP-HP sont approvisionnées par un "prestataire de services" qui a tout d'une petite entreprise, l'Agence générale des équipements et produits de santé (Ageps), connue avant 2001 sous le nom de Pharmacie centrale des hôpitaux de Paris.
Le dispositif au coeur de la distribution des médicaments utilisés pour soigner les milliers de patients de l'AP-HP est abrité dans un vaste entrepôt à Nanterre (Hauts-de-Seine), le site industriel de l'Ageps.
Employant 560 personnes, l'Ageps est à la fois une centrale d'achat pour les médicaments, dispositifs médicaux (pansements, seringues, cathéters...) et équipements médicaux, et une plate-forme logistique.
La traçabilité des "produits sensibles" doit être exemplaire
A première vue, rien ne différencie le site de Nanterre d'une plate-forme logistique classique: quais de déchargement pour les camions, ballet des chariots de manutention, imposante tour de stockage où peuvent prendre place 7000 palettes sur quelque 25 mètres de hauteur... de quoi donner le vertige.
Mais les médicaments sont des produits "sensibles", dont la "traçabilité" doit être exemplaire. Le site est également "très sécurisé", prend soin de préciser Elodie Jacquet, pharmacienne responsable de l'Unité logistique.
200 palettes et près de 1000 cartons sont réceptionnés chaque jour en provenance de quelque 200 laboratoires pharmaceutiques. A leur arrivée, les produits sont contrôlés (quantité, lot, température, date de péremption...) et enregistrés dans le système informatique, avant d'être dirigés dans les différentes zones de stockage.
Les médicaments les plus sensibles sont placés en chambre forte
Plus de 4200 références sont stockées sur 20 000 m2 et la valeur du stock est estimée à 35 millions d'euros.
Les médicaments sont rangés en fonction de la température de conservation recommandée. Les produits les plus sensibles, comme la morphine, sont placés en chambre forte.
L'informatique est la clé du système et le lecteur de code à barres l'outil indispensable pour la préparation des commandes, de la mise en colis au chargement dans les camions à destination des différents hôpitaux.
Le gros des commandes est passé via le réseau informatique interne à l'AP: une fois par semaine, ce sont des semi-remorques qui livrent plusieurs palettes aux pharmacies des établissements de l'AP-HP. Elles sont complétées par des commandes journalières, et si besoin des "commandes urgentes", par fax ou téléphone, une permanence étant assurée 24 heures sur 24.
"Un million de lignes de commandes sont préparées par an", indique Elodie Jacquet.
Le site de Nanterre abrite également l'unité de production de l'Etablissement pharmaceutique des hôpitaux de Paris, qui répond à des missions de service public au niveau national en proposant une centaine de médicaments "orphelins". Des médicaments touchant un marché trop restreint pour être proposés par l'industrie pharmaceutique.
par l'Express
Lorsqu'un malade hospitalisé dans l'un des 37 hôpitaux de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) avale le petit comprimé déposé à son intention, sans doute est-il loin d'imaginer l'impressionnante logistique mise en oeuvre pour que ce médicament lui arrive. Le décès d'un petit garçon à la veille de Noël à Saint-Vincent-de-Paul, après l'administration par erreur de chlorure de magnésium, a attiré l'attention sur le circuit du médicament. L'AP-HP avait alors indiqué qu'une erreur d'acheminement du produit avait eu lieu à l'intérieur de l'hôpital, entre la pharmacie et le service concerné.
En amont, les pharmacies des hôpitaux de l'AP-HP sont approvisionnées par un "prestataire de services" qui a tout d'une petite entreprise, l'Agence générale des équipements et produits de santé (Ageps), connue avant 2001 sous le nom de Pharmacie centrale des hôpitaux de Paris.
Le dispositif au coeur de la distribution des médicaments utilisés pour soigner les milliers de patients de l'AP-HP est abrité dans un vaste entrepôt à Nanterre (Hauts-de-Seine), le site industriel de l'Ageps.
Employant 560 personnes, l'Ageps est à la fois une centrale d'achat pour les médicaments, dispositifs médicaux (pansements, seringues, cathéters...) et équipements médicaux, et une plate-forme logistique.
La traçabilité des "produits sensibles" doit être exemplaire
A première vue, rien ne différencie le site de Nanterre d'une plate-forme logistique classique: quais de déchargement pour les camions, ballet des chariots de manutention, imposante tour de stockage où peuvent prendre place 7000 palettes sur quelque 25 mètres de hauteur... de quoi donner le vertige.
Mais les médicaments sont des produits "sensibles", dont la "traçabilité" doit être exemplaire. Le site est également "très sécurisé", prend soin de préciser Elodie Jacquet, pharmacienne responsable de l'Unité logistique.
200 palettes et près de 1000 cartons sont réceptionnés chaque jour en provenance de quelque 200 laboratoires pharmaceutiques. A leur arrivée, les produits sont contrôlés (quantité, lot, température, date de péremption...) et enregistrés dans le système informatique, avant d'être dirigés dans les différentes zones de stockage.
Les médicaments les plus sensibles sont placés en chambre forte
Plus de 4200 références sont stockées sur 20 000 m2 et la valeur du stock est estimée à 35 millions d'euros.
Les médicaments sont rangés en fonction de la température de conservation recommandée. Les produits les plus sensibles, comme la morphine, sont placés en chambre forte.
L'informatique est la clé du système et le lecteur de code à barres l'outil indispensable pour la préparation des commandes, de la mise en colis au chargement dans les camions à destination des différents hôpitaux.
Le gros des commandes est passé via le réseau informatique interne à l'AP: une fois par semaine, ce sont des semi-remorques qui livrent plusieurs palettes aux pharmacies des établissements de l'AP-HP. Elles sont complétées par des commandes journalières, et si besoin des "commandes urgentes", par fax ou téléphone, une permanence étant assurée 24 heures sur 24.
"Un million de lignes de commandes sont préparées par an", indique Elodie Jacquet.
Le site de Nanterre abrite également l'unité de production de l'Etablissement pharmaceutique des hôpitaux de Paris, qui répond à des missions de service public au niveau national en proposant une centaine de médicaments "orphelins". Des médicaments touchant un marché trop restreint pour être proposés par l'industrie pharmaceutique.
par l'Express