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La science retrouve ses lettres de noblesse avec Obama

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  • La science retrouve ses lettres de noblesse avec Obama

    Reléguée au second plan et soumise à l'influence de la droite religieuse pendant les huit années de présidence Bush, la science retrouve ses lettres de noblesse avec l'entrée de Barack Obama à la Maison-Blanche.

    «Il est temps de redonner à la science une place prioritaire et d'oeuvrer pour restaurer le rôle dominant de l'Amérique dans les sciences et les technologies», avait déclaré le président élu en décembre.

    M. Obama avait appuyé ses paroles par des actes en nommant peu après plusieurs scientifiques de haut vol à des postes clé de son futur gouvernement.

    Barack Obama, qui doit prendre officiellement ses fonctions le 20 janvier, a ainsi choisi Steven Chu, lauréat du prix Nobel de physique, comme ministre de l'Énergie.

    «Sa nomination devrait envoyer un signal à tous indiquant que l'ensemble de mon administration accordera une place de choix à la science», avait-il déclaré devant la presse en annonçant sa décision au côté de M. Chu qui dirige le Lawrence Livermore National Laboratory (Californie) depuis 2004.

    «Nous allons prendre des décisions basées sur les faits et nous comprenons que les faits exigent des actions audacieuses», avait ajouté le futur président, en référence apparemment au réchauffement climatique que l'administration Bush s'est efforcée de minimiser, mettant en doute l'impact des activités humaines.

    Outre M. Chu, Barack Obama a choisi John Holdren, professeur de sciences environnementales à l'Université Harvard, comme directeur du bureau de la Maison-Blanche chargé de la science et de la technologie.

    Affirmant l'importance de la recherche génétique, M. Obama a également choisi les Dr Eric Lander et Harold Varmus comme co-présidents du comité des conseillers scientifiques de la Maison Blanche qui sera présidé par John Holdren.

    Eric Lander est le fondateur et directeur du Broad Institute qui a joué un rôle clé dans le projet de séquençage du génome humain achevé en 2003.

    Cette avancée est cruciale pour la compréhension des mécanismes moléculaires des maladies humaines comme le cancer.

    Harold Varmus, co-lauréat du Nobel de médecine en 1989 pour ses travaux sur la génétique du cancer, dirige le Centre Memorial Sloan-Kettering sur le cancer à New York.

    «Je pense que nous allons connaître un énorme changement avec l'administration Obama quant au respect des résultats et du processus scientifique», estime le biologiste David Baltimore, lauréat du Nobel de Médecine et président sortant de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS).

    «L'administration Bush a été la plus anti-science que j'aie jamais vue», selon lui.

    «La communauté scientifique est emballée, non seulement par M. Obama, mais par ses nominations aux postes scientifiques clés», relève Alan Leshner, directeur général de l'AAAS, notant le moral au plus bas des scientifiques durant les années Bush.

    «Ces choix auront un effet durable sur les scientifiques en les assurant que cette administration est sérieuse dans son intention de s'appuyer sur la science dans sa formulation des politiques publiques», indique-t-il à l'AFP.

    Selon lui, M. Obama a déjà plus parlé de science que la plupart des présidents précédents.

    Mais «l'argent sera un problème pour soutenir certaines recherches nécessaires en raison de la très mauvaise situation économique», souligne Alan Leshner, rappelant que le budget fédéral de la recherche a baissé depuis quatre ans.

    Pour Francesca Grifo, du groupe «Union of Concerned Scientists», «les responsables de l'administration Obama seront confrontés à de nombreux intérêts en concurrence dans cette énorme économie», rendant les choix scientifiques difficiles et nécessitant «une transparence» du processus de décision.

    - AFP
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