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Le Royaume-Uni pourrait subir en 2009 sa pire récession

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  • Le Royaume-Uni pourrait subir en 2009 sa pire récession

    Le Royaume-Uni va subir en 2009 la pire contraction de son activité économique depuis "des décennies", a prévenu vendredi John Gieve, gouverneur adjoint de la Banque d'Angleterre (Bank of England, BoE), soulignant le rôle des banques et de l'endettement dans la crise.

    "2009 sera sans aucun doute possible une année difficile pour le Royaume-Uni et plus généralement pour l'économie mondiale", a-t-il déclaré dans un discours à Manchester, publié sur le site internet de la banque centrale britannique.

    "Au Royaume-Uni, nous attendons la plus forte chute de l'activité depuis des décennies tandis que selon des statistiques, les prix de détail sont susceptibles de baisser pour la première en 50 ans" a-t-il ajouté.

    Observant que les grands partenaires commerciaux du pays se trouvent dans une situation similaire, le gouverneur adjoint de la BoE souligne que la période de "grande stabilité" ("the Great Stability" qui fait référence aux dix dernières années) a certainement touché à sa fin.

    Pour cette raison, et "dans des circonstances aussi extraordinaires", des mesures de relance économique et d'aide aux banques ont été prises et la BoE a décidé en janvier de baisser son taux directeur à un niveau jamais vu dans l'histoire de l'institution, à 1,5%.

    La différence entre cette crise et les précédentes vécues par la Grande-Bretagne tient dans le fait que "nous n'avons pas vu l'expansion dans la production, l'emploi et les salaires qui ont mené aux précédentes récessions" tandis que les autres épisodes de ralentissement économique étaient plus ou moins explicables par "des mesures politiques pour limiter les dépenses", ou "des hausses de taux d'intérêt" dans un contexte de forte croissance, a reconnu M. Gieve.

    "En revanche, en 2006 et en 2007, la croissance était proche de sa moyenne des trente dernières années" notait le responsable économique.
    Soulignant "la dépendance croissante des banques britanniques aux investissements étrangers" en raison de l'endettement des ménages, M. Gieve d'ajouter : "Quand la musique s'est arrêtée, les comptes des banques se sont retrouvés dans une situation de forte vulnérabilité et il leur a été très douloureux de retrouver un équilibre".

    "Quand les pertes du marché des subprime américains ont émergé, elles se sont répercutées par ricochet sur tout le système fiancier international, y compris les banques britanniques, qui ont du non seulement affronter les pertes de leurs actifs mais également admettre que les sources de financement qu'elles utilisaient auparavant s'étaient taries" a expliqué encore M. Gieve."Le prochain défi sera donc d'empêcher qu'une profonde récession ne dure plus longtemps que nécessaire", a-t-il conclu.

    "Ces propos laissent peu de doute quant à la perspective d'une nouvelle baisse de taux mais ils pointent aussi vers la nécéssité d'autres mesures pour sauver un secteur bancaire qui est au coeur de la récession" commentait Howard Archer de l'institut IHS Global Insight.

    L''horizon économique ne cesse de s'assombrir au Royaume-Uni, une nouvelle batterie d'études ayant montré mardi une nouvelle dégradation de l'activité fin 2008, qui augurent mal des chiffres du PIB du quatrième trimestre, attendus la semaine prochaine, et de 2009.

    Les ventes de détail ont chuté au Royaume-Uni de 1,4% en décembre par rapport au même mois de 2007, et de 3,3% en données comparables, a annoncé le British Retail Consortium (BRC), la fédération des commerçants britanniques, selon qui il s'agit des pires résultats jamais enregistrés pour cette période de l'année.

    Par AFP
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