Penser au sexe fait éternuer
Eternuer est un réflexe bien moins innocent qu'il n'y paraît. Certaines personnes éternuent quand elles ont des pensées d'ordre sexuel ou une excitation sexuelle. Selon deux médecins britanniques, ce phénomène est plus fréquent qu'on ne pourrait le penser.
Des éternuements liés au sexe
Le docteur Mahmood Bhutta travaille au service ORL du Wexham Park Hospital. Dans le cadre d’un article paru récemment dans le Journal of the Royal Society of Medicine, il mentionne un collègue ayant examiné un patient très particulier. En effet, ce patient d’âge moyen était pris chaque fois qu’il avait des pensées d’ordre sexuel d’un accès d’éternuement incontrôlable. Il en avait toujours été ainsi depuis qu’il était adulte.
Le docteur Bhutta et son collègue, Harold Maxwell, psychiatre, ont dès lors décidé d’étudier ce cas. Comme il était fort probable que cette réaction soit considérée comme honteuse, les deux médecins britanniques supposaient que la littérature n’abonderait pas sur le sujet. Sauf peut-être dans les forums sur le Net.
En tapant les termes de recherche « sexe » et « éternuement », ils ont ainsi obtenu 17 mentions d’accès d’éternuement après des pensées à caractère sexuel. Tant des hommes que des femmes semblaient en souffrir. Tandis que trois autres personnes devaient à chaque fois éternuer après un orgasme.
Des signaux brouillés
Normalement, on éternue quand on a quelque chose qui chatouille dans le nez. On expulse les substances irritantes par un brusque et puissant dégagement d’air – pouvant atteindre des vitesses de l’ordre de 150 kilomètres par heure. Ces substances irritantes peuvent être des particules contenue dans l’air auxquelles on est allergique ou, simplement, des glaires séchées présentes dans le nez. Un rhume nous fait abondamment éternuer parce que notre nez est dans ce cas hypersensible à cause de l’infection virale.
On peut aussi éternuer quand la lumière du soleil est vive. En effet, les nerfs desservant les yeux et le nez pénètrent au même endroit dans notre cerveau. Un fort picotement au niveau des yeux peut ainsi entraîner un chatouillement dans le nez et provoquer des éternuements.
D’après le docteur Bhutta, au XIXe siècle déjà des médecins avaient rapporté qu’avoir des pensées d’ordre sexuel faisaient parfois éternuer les gens. Mais aucune explication n’a jusqu’ici été fournie à ce phénomène. Les docteurs Bhutta et Maxwell émettent quand à eux l’hypothèse que les pensées sexuelles stimulent le système nerveux autonome parasympathique et causent ainsi chez certaines personnes des éternuements.
“Nous n’avons aucun contrôle sur le système nerveux autonome qui règle des phénomènes comme notre rythme cardiaque ou la quantité de lumière dans nos pupilles. Les signaux sont parfois brouillés dans le système nerveux. C’est probablement la raison pour laquelle certaines personnes éternuent quand elles pensent au sexe.”
13/01/2009
Pieter Segaert, journaliste santé
esanté.be
Eternuer est un réflexe bien moins innocent qu'il n'y paraît. Certaines personnes éternuent quand elles ont des pensées d'ordre sexuel ou une excitation sexuelle. Selon deux médecins britanniques, ce phénomène est plus fréquent qu'on ne pourrait le penser.
Des éternuements liés au sexe
Le docteur Mahmood Bhutta travaille au service ORL du Wexham Park Hospital. Dans le cadre d’un article paru récemment dans le Journal of the Royal Society of Medicine, il mentionne un collègue ayant examiné un patient très particulier. En effet, ce patient d’âge moyen était pris chaque fois qu’il avait des pensées d’ordre sexuel d’un accès d’éternuement incontrôlable. Il en avait toujours été ainsi depuis qu’il était adulte.
Le docteur Bhutta et son collègue, Harold Maxwell, psychiatre, ont dès lors décidé d’étudier ce cas. Comme il était fort probable que cette réaction soit considérée comme honteuse, les deux médecins britanniques supposaient que la littérature n’abonderait pas sur le sujet. Sauf peut-être dans les forums sur le Net.
En tapant les termes de recherche « sexe » et « éternuement », ils ont ainsi obtenu 17 mentions d’accès d’éternuement après des pensées à caractère sexuel. Tant des hommes que des femmes semblaient en souffrir. Tandis que trois autres personnes devaient à chaque fois éternuer après un orgasme.
Des signaux brouillés
Normalement, on éternue quand on a quelque chose qui chatouille dans le nez. On expulse les substances irritantes par un brusque et puissant dégagement d’air – pouvant atteindre des vitesses de l’ordre de 150 kilomètres par heure. Ces substances irritantes peuvent être des particules contenue dans l’air auxquelles on est allergique ou, simplement, des glaires séchées présentes dans le nez. Un rhume nous fait abondamment éternuer parce que notre nez est dans ce cas hypersensible à cause de l’infection virale.
On peut aussi éternuer quand la lumière du soleil est vive. En effet, les nerfs desservant les yeux et le nez pénètrent au même endroit dans notre cerveau. Un fort picotement au niveau des yeux peut ainsi entraîner un chatouillement dans le nez et provoquer des éternuements.
D’après le docteur Bhutta, au XIXe siècle déjà des médecins avaient rapporté qu’avoir des pensées d’ordre sexuel faisaient parfois éternuer les gens. Mais aucune explication n’a jusqu’ici été fournie à ce phénomène. Les docteurs Bhutta et Maxwell émettent quand à eux l’hypothèse que les pensées sexuelles stimulent le système nerveux autonome parasympathique et causent ainsi chez certaines personnes des éternuements.
“Nous n’avons aucun contrôle sur le système nerveux autonome qui règle des phénomènes comme notre rythme cardiaque ou la quantité de lumière dans nos pupilles. Les signaux sont parfois brouillés dans le système nerveux. C’est probablement la raison pour laquelle certaines personnes éternuent quand elles pensent au sexe.”
13/01/2009
Pieter Segaert, journaliste santé
esanté.be
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