Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le disque du grand bouleversement.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le disque du grand bouleversement.

    Bonjour,

    C’est disque qui risque de révolutionner toutes les habitudes audiovisuelles, le Blu-Ray de Sony : capacité de 50 Go, soit plus de deux heures d'enregistrement de haute définition ou 13 heures de qualité standard.
    Une vieille blague demande pourquoi on devrait faire les choses simplement quand il est si facile de faire compliqué... Les fabricants d'électronique semblent décidés à prouver sa véracité, ces temps-ci, notamment avec les imminents remplaçants du DVD et avec une nouvelle génération de téléviseurs conçus pour la haute définition mais qui ne sont pas totalement HD.

    Si vous avez eu de la difficulté à vivre le passage de la cassette VHS au DVD, attendez-vous à tout un choc quand les successeurs de la galette vidéo vont se pointer, probablement d'ici la fin de l'année pour ce qui est du HD-DVD de Toshiba et au milieu de 2006 pour le Blu-Ray de Sony. Une autre guerre de formats où le consommateur va encore devoir trancher ou... payer.

    La véritable haute définition

    Regardons en vitesse de quoi il en retourne, selon les informations recueillies par René Laurendeau, patron de la boutique Rotad Électronique. Dans les deux cas, il s'agit d'une version haute définition du DVD tel que nous le connaissons aujourd'hui, faisant grimper à 1920 X 1080 le signal actuel de 640 X 480. La haute définition, dite « native » est un signal entrelacé de 1080i, celui que devrait nous procurer un jour la télé haute définition. Ce que nous pouvons présentement capter par l'entremise des satellites est généralement dans le format 720p.

    Pour stocker ces données supplémentaires, il faut un disque de capacités supérieures et une nouvelle façon de l'écrire et de le lire. Sony a opté pour une technologie dite Blu-Ray, un nom venant de la couleur du rayon laser qui sera utilisé, plus court que le laser ordinaire, pour graver les disques épais de un millimètre. Un disque standard a une épaisseur de six millimètres et c'est celui qui a été retenu par le groupe
    Toshiba pour son HD-DVD.

    Le HD-DVD utilisera une technique unique de compression, le Blu-Ray, trois modes différents. Les deux ne seront pas compatibles entre eux, même s'ils pourront lire et écrire les CD et les DVD.

    Côté stockage, le HD-DVD aura une capacité de 15 Go en simple couche, de 30 Go en double couche et on parle de la possibilité d'une troisième couche. Le Blu-Ray stockera 25 Go en simple couche et 50 Go en double couche. Rappelons qu'un DVD actuel contient 4,7 Go sur sa première couche, quatre fois plus si on utilise les deux couches sur les deux faces, ce qui est rare.

    On ne sait pas encore précisément de quoi auront l'air les lecteurs de DVD haute définition. Il semble cependant certain que les deux formats seront capables de lire les CD et les DVD, ce qui n'a pas toujours été le cas du Blu-Ray, une « faiblesse » sur laquelle Toshiba misait, mais qui vient de disparaître.

    Ce détail peut paraître banal aux yeux de certains, mais il vient rassurer les collectionneurs qui ont déjà accumulé une importante banque de films et qui pourront les passer sur leur nouvel équipement. Soulagement aussi pour les clubs vidéo qui appréhendaient la reprise du cauchemar de la cassette.

    Un gros point d'interrogation demeure cependant : les studios vont-ils continuer longtemps à sortir leurs films sur DVD ? Logiquement, oui, le parc de lecteurs DVD étant très considérable.

    De gros joueurs

    Qui dit démarrage de formats différents dit affrontement et il ne fait pas de doute qu'on revivra la guerre Beta-VHS. Ce que déplore amèrement René Laurendeau qui commence déjà à constater l'hésitation chez les clients qui disent qu'ils vont attendre que les choses soient tranchées.

    Le HD-DVD peut compter sur l'important groupe Toshiba et NEC et on a récemment appris que Microsoft et Intel avaient décidé d'appuyer ce format. Les studios de cinéma qui se sont rangés du côté du HD-DVD sont Warner Bros, Universal et Paramount (qui joue sur les deux tableaux).

    L'armada du Blu-Ray est plus importante, Sony ayant embrigadé Philips, Matsushita (Panasonic), Pioneer, Dell, HP, Hitachi, LG, Mitsubishi, Samsung, Sharp et TDK. Apple sera là également, Sony compte sur une pénétration importante du marché avec sa PlayStation 3 et les studios de cinéma qui vendront leurs films en Blu-Ray sont Sony, Disney, Twentieth Century Fox, Lions Gate et Universal. Ouf !

    Si j'avais un... bleu à parier, ça serait sur le Blu-Ray qui semble avoir tout ce qu'il lui faut pour remporter le match. Mais souvenez-vous du siècle dernier : une technologie supérieure et une petite cassette plus performate ont mordu la poussière.

    Langage numérique

    Chose certaine, la révolution ne se fera pas du jour au lendemain. Comme pour le DVD il y a sept ans, il faudra des années pour que la galette haute définition gagne les faveurs du public. Il faut d'ailleurs s'attendre à ce que les premiers lecteurs (graveurs ?) de Blu-Ray et de HD-DVD se vendent au-delà de 1000 $, prédit René Laurendeau.

    Évidemment, les prix devraient vite baisser, les fabricants ayant l'intention d'aller chercher du volume pour réali-ser leurs sacro-saints profits.

    Ces nouvelles machines vont parler en numérique avec les téléviseurs par l'entremise d'un branchement baptisé HDMI capable de transmettre par un seul petit câble le signal vidéo et l'audio multicanaux. Mais, voilà le hic, on n'est pas encore certain que la communication va se faire parfaitement. Des premières tentatives avec des lecteurs DVD munis de prises DVI avaient montré que l'universalité est loin d'exister, souvent même entre appareils d'une même marque, mais de générations différentes.

    Le grand dérangement est loin d'être terminé, puisqu'on risque de retrouver un peu de confusion du côté des téléviseurs qui vont devoir s'adapter. Une chose, cependant, ne fait pas de doute. L'âge de la haute définition va démarrer avec les téléviseurs au plasma, dont l'image est supérieure à celles de leurs concurrents à affichage à cristaux liquides (ACL). Mais les consommateurs vont devoir se méfier, car il existe deux catégories d'écran au plasma : les ED et les HD... On va voir de quoi il en retourne la semaine prochaine.
    Source : thecno&sciences
Chargement...
X