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Tizi Ouzou rend hommage à Lounis Ait Menguellet

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  • Tizi Ouzou rend hommage à Lounis Ait Menguellet

    Lounis Ait Menguellet a eu ainsi droit à un vibrant hommage à l’occasion de son 58e anniversaire, fêté avant-hier à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri en présence de la famille artistique, d’anciennes figures de la chanson kabyle telles que Hacene Abassi, Slimane Chabi, Ali Meziane, en plus d’un public nombreux que la salle des spectacles n’a pu contenir.

    “En compagnie de Ouahab, il était, je me souviens très bien, très timide et ne parlait pas trop. J’ai admiré avant tout sa voix qui m’a directement accroché”, dira Cherif Khedam. Pour Ouahab, qui a accompagné Lounis dans sa carrière, ses débuts étaient à la radio, plus précisement dans l’emission “Les Chanteurs de demain”, il a participé avec Ma trud, une chanson d’amour. Pour l’anecdote, certains éditeurs ont proposé à Lounis de reprendre plutôt la chanson d’Awhid Youcef, Serbi Latay, ce qu’il refusé. Aït Menguellet connaîtra, par la suite le succès, en 1972. Ainsi, tous les ingrédients étaient réunis pour honorer celui qui fut et demeure le symbole du combat de plusieurs générations. Plusieurs personnalités se sont relayées pour rendre hommage à Lounis. Ben Mohamed poète Kabyle, dira dans un message adressé à Lounis, que sa poésie a servi “d’éclairage à des générations entières, ses textes étaient des repères”, alors que Cherif Khedam a parlé des débuts d’Aït Menguellet dans la chanson : “il était venu avec les deux chansons qu’il avait composées “Ma Selvegh” et Lwiza.

    “Les années 70 ont été déterminantes pour la carrière de Lounis. En 1978, il, fera son premier passage à l’Olympia puis il passera des chansons dédiées à l’amour et à la femme à des compositions traitant de sujets socio-politiques du pays.” indiquera Haroun, artiste peintre.

    Nouara...la grande surprise

    L’enfant d’Iguil Bouamas traversera, selon les témoignages de ses amis, des moments pénibles dans sa carrière. “A chaque fois, il sut rester lui-même”, nous dit notre interlocuteur. Pour cette rencontre hommage, les organisateurs auront donc réussi l’initiative puisqu’elle a permis un grand rassemblement de la famille des artistes. “Je remercie tous ceux qui ont répondu à notre invitation pour honorer Lounis Ait Menguellet. Les artistes Hacene Abassi, Slimane Chabi et tous ceux qui sont là parmi nous. Je remercie aussi Nouara qui a tenu à être présente...”, déclarera M. Ould Ali, directeur de la culture. Le public se lèvera comme un seul homme pour applaudir l’autre monument de la chanson algérienne, Nouara en l’occurrence. Il faut dire qu’en tant d’années de carrière, Nouara n’a jamais chanté à Tizi-Ouzou. “C’est avec une grande joie que je suis là, cela me fait plaisir de rencontrer Aït Menguellet à qui je souhaite longue vie”, dira Nouara. La diva de la chanson kabyle offrira à Lounis un achwiq et une chanson puisés de son répertoire. En guise de remerciements à tous ceux qui ont tenu à être présents pour lui rendre hommage, Ait Menguellet a chanté quelques- unes de ses chansons. “Je suis ému, je vous remercie tous”, dira l’artiste avant que le public ne souhaite d’une seule voix, un joyeux anniversaire au “sage”.

    Enfin, il y a lieu de préciser qu’une exposition de peinture de Hallou Fariza, traitant des œuvres de Lounis, peut être visitée par le public jusqu’au 22 janvier en cours.

    Par la Dépêche de Kabylie

  • #2
    “Lounis est une légende vivante”

    Que représente pour vous Lounis Aït Menguellet ?

    El Hadi Ould Ali : Vous savez, il y a des poètes, hommes de verbe et bardes à l’inspiration intarissabe qui ne cherchent jamais à gagner une place parmi les étoiles.

    Ils sont ces astres qui guident nos pas dont les nuits et qui inspirent, à leur tour, les œuvres de ceux qui les contemplent Lounis, est de ceux-là. Il est de la trempe des hommes qui ont marqué leur époque, leur génération et surtout la société.

    Lounis est justement le reflet de cette transcendance humaine qui met le poète, le vrai, au summum de l’exemplarité et dans le temple de l’immortalité.

    Comment voyez-vous l’ensemble de son œuvre ?

    Par son œuvre, Aït Menguellet a su être ce paysan que les temps rudes n’empêchent pas de cultiver ses champs, cet intellectuel dont les aléas de la vie inspirent l’œuvre, cet anonyme qui s’alimente d’espoirs et qui cultive l’amour.

    C’est un artiste qui a su être le représentant des siens, le porteur de leurs rêves, pour chaque génération.

    Il constitue un symbole, un mythe, une légende vivante.

    Justement, pensez-vous qu’un seul hommage peut lui suffire ?

    Il est vrai que la grandeur de Lounis est incommensurable mais l’hommage que nous lui rendons, nous le voulons modeste, simple et convivial à l’image de l’artiste qui cultive et partage ces valeurs. C’est un geste voulu par la société qui se reconnaît dans ses œuvres.

    Comme vous l’avez vu, des militants, des universitaires, des cadres associatifs, des anonymes ont parlé du poète.

    Un mot pour Lounis Aït Menguellet...

    Je dis à Lounis, merci, pour ce que tu nous procures comme joie et lucidité par tes œuvres immortelles. Apprenons à aimer et à pardonner.

    Par la Dépêche de Kabylie

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    • #3
      Chérif Khedam: Lounis est le symbole du génie kabyle

      “L’histoire retiendra que Lounis Aït Menguellet a été, et il l’est toujours, le symbole du génie kabyle amazigh. Je pense que les futures générations doivent lui reconnaître ce travail titanesque fait par l’artiste. Je me souviens de son premier passage à la radio.
      Lounis Aït Menguellet était très timide et ne parlait pas beaucoup. Il était accompagné de Ouahab que j’ai connu en premier. J’ai admiré surtout sa voix je suis convaincu que Lounis a ramené beaucoup de choses à la chanson kabyle, et personne ne peut lui dénier ce fait.”

      Par la Dépeche de Kabylie

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