L’opinion locale, qui vit dans une véritable psychose, commence, cependant, à s’interroger sur l’efficacité des moyens engagés. Car depuis deux années, jour pour jour, l’on a enregistré pas moins d’une vingtaine de crimes. Un bilan jamais atteint, même durant la décennie noire.
Alors que la dépouille du jeune Ali, tué vendredi dernier dans un quartier de la banlieue de Constantine, n’avait pas encore été mise en terre, qu’un autre jeune homme se faisait mortellement poignardé, à quelques mètres seulement de l’endroit où a eu lieu le premier crime.
S’agit-il d’un règlement de compte entre bandes rivales ou d’actes isolés ? Quoi qu’il en soit, trois personnes, âgées à peine de la trentaine, ont été prématurément ravies aux siens, en moins de 48 heures, pour des raisons que seule une enquête approfondie saurait démontrer.
L’opinion locale, qui vit dans une véritable psychose, commence, cependant, à s’interroger sur l’efficacité des moyens engagés. Car depuis deux années, jour pour jour, l’on a enregistré pas moins d’une vingtaine de crimes.
Un bilan jamais atteint, même durant la décennie noire. Tous se souviennent avec horreur de l’assassinat, le 17 janvier 2008, du petit Yasser âgé de 3 ans qui, après avoir été violé par un voisin, est sauvagement tué et parqué dans la cage de l’immeuble où résidaient ses grands parents.
La mort de Yasser donnera le “la” à une année sanglante à Constantine.
Au mois de février, Lotfi Temime, avocat à la cour de Constantine, est retrouvé mort, dans son cabinet à El-Khroub. En Octobre, un jeune couple est retrouvé mort dans sa maison, située dans le quartier populaire de Bardo. Le mari tue sa femme et se suicide.
Quelques jours plus tard, soit le 6 novembre, Hichem Abassi, un agent d’Algérie Télécom, est découvert, par sa fille et son épouse, gisant dans une mare de sang dans son domicile à la cité des travaux publics.
Le mois de décembre a, par ailleurs, été le plus meurtrier de l’année, avec un total de 4 crimes, dont deux des victimes étaient âgées de 16 ans.
La première a été lâchement tuée par son oncle qui était au moment des faits, sous l’emprise de l’alcool. La seconde a été poignardée par une bande de délinquants juvéniles qui en voulaient à son portable. Les auteurs, eux, sont âgés entre 16 et 18 ans.
Le 12 décembre, dans une ville proche de Skikda, un employé de la plateforme pétrochimique est retrouvé assassiné. L’auteur présumé de cet acte qui, rappelons-le, a été arrêté, a asséné à sa victime plusieurs coups à l’aide de ce qui semblerait être un sabre.
Le 14 du même mois à Constantine, un homme âgé de 30 ans est lâchement assassiné par un groupe d’individus qui voulaient lui subtiliser sa voiture.
Trente-six heures plus tard, soit le 16 décembre, un receveur de bus est mortellement poignardé par un usager qui ne voulait pas s’acquitter des 10 dinars, tarif du ticket. Ce dernier était, selon des témoins oculaires, en état d’ébriété.
À peine 24 heures plus tard, un autre jeune homme, âgé d’une trentaine d’années, est mortellement atteint de deux coups de couteau, à la cité Boussouf.
Des inconnus qui en voulaient à ses clés de voiture, l’ont tout simplement assassiné, alors qu’il tentait de se défendre.
Le 21 décembre, un adolescent, âgé de 16 ans, est tué par arme blanche.
Les faits se sont déroulés, à l’heure de la prière d’el-Fedjr. Les auteurs, dont une jeune fille âgée de 18 ans, étaient sous l’influence de stupéfiants, lorsqu’ils s’en sont pris au jeune garçon avant de le poignarder en plein cœur, à la suite d’une dispute.
La veille du nouvel an a, pour sa part, été marquée par une tentative d’assassinat sur un jeune homme, les 25 ans à peine entamés. Celui-ci a été pris à partie par des inconnus qui l’ont défiguré puis mutilé avant de l’avoir jeté dans une rue au niveau de la zone industrielle Palma.
Le début d’année 2009 a été aussi sanglant que la fin de 2008. La comptabilité macabre s’est alourdie. On est le 9 janvier. Un quartier de la banlieue constantinoise est sous le choc, après l’assassinat d’un jeune homme âgé de 27 ans. L’auteur a poignardé la victime et grièvement blessé son frère.
Une heure à peine après l’enterrement de la victime, un autre jeune homme se fait tuer… dans le même quartier, près d’une école primaire. Un coup de couteau en plein cœur lui coûta la vie 3 heures après son admission à l’hôpital El-Bir. Si l’on se réfère aux statistiques des deux derniers mois pour la région est du pays, force est de dire que la criminalité a connu une montée vertigineuse sans précédent.
Avec la libre circulation des armes blanches, en milieu urbain, les crimes de sang ont pratiquement doublé, entre 2006 et 2008.
Du simple couteau suisse au sabre, en passant par le gaz lacrymogène, le port d’une arme est devenu un geste normal voire obligatoire, dans certains quartiers dits “sensibles”… mais aussi dans des quartiers dits autrefois “résidentiels”.
Ce mal, dont les ramifications s’étendent à tout le pays, enregistre une forte concentration dans certaines wilayas de l’est : Constantine, Skikda et Annaba en l’occurrence. Seule une étude approfondie et pluridisciplinaire permettrait de comprendre l’évolution de ce phénomène et la place dont s’est “accaparée” la violence dans la société algérienne.
Alors que la dépouille du jeune Ali, tué vendredi dernier dans un quartier de la banlieue de Constantine, n’avait pas encore été mise en terre, qu’un autre jeune homme se faisait mortellement poignardé, à quelques mètres seulement de l’endroit où a eu lieu le premier crime.
S’agit-il d’un règlement de compte entre bandes rivales ou d’actes isolés ? Quoi qu’il en soit, trois personnes, âgées à peine de la trentaine, ont été prématurément ravies aux siens, en moins de 48 heures, pour des raisons que seule une enquête approfondie saurait démontrer.
L’opinion locale, qui vit dans une véritable psychose, commence, cependant, à s’interroger sur l’efficacité des moyens engagés. Car depuis deux années, jour pour jour, l’on a enregistré pas moins d’une vingtaine de crimes.
Un bilan jamais atteint, même durant la décennie noire. Tous se souviennent avec horreur de l’assassinat, le 17 janvier 2008, du petit Yasser âgé de 3 ans qui, après avoir été violé par un voisin, est sauvagement tué et parqué dans la cage de l’immeuble où résidaient ses grands parents.
La mort de Yasser donnera le “la” à une année sanglante à Constantine.
Au mois de février, Lotfi Temime, avocat à la cour de Constantine, est retrouvé mort, dans son cabinet à El-Khroub. En Octobre, un jeune couple est retrouvé mort dans sa maison, située dans le quartier populaire de Bardo. Le mari tue sa femme et se suicide.
Quelques jours plus tard, soit le 6 novembre, Hichem Abassi, un agent d’Algérie Télécom, est découvert, par sa fille et son épouse, gisant dans une mare de sang dans son domicile à la cité des travaux publics.
Le mois de décembre a, par ailleurs, été le plus meurtrier de l’année, avec un total de 4 crimes, dont deux des victimes étaient âgées de 16 ans.
La première a été lâchement tuée par son oncle qui était au moment des faits, sous l’emprise de l’alcool. La seconde a été poignardée par une bande de délinquants juvéniles qui en voulaient à son portable. Les auteurs, eux, sont âgés entre 16 et 18 ans.
Le 12 décembre, dans une ville proche de Skikda, un employé de la plateforme pétrochimique est retrouvé assassiné. L’auteur présumé de cet acte qui, rappelons-le, a été arrêté, a asséné à sa victime plusieurs coups à l’aide de ce qui semblerait être un sabre.
Le 14 du même mois à Constantine, un homme âgé de 30 ans est lâchement assassiné par un groupe d’individus qui voulaient lui subtiliser sa voiture.
Trente-six heures plus tard, soit le 16 décembre, un receveur de bus est mortellement poignardé par un usager qui ne voulait pas s’acquitter des 10 dinars, tarif du ticket. Ce dernier était, selon des témoins oculaires, en état d’ébriété.
À peine 24 heures plus tard, un autre jeune homme, âgé d’une trentaine d’années, est mortellement atteint de deux coups de couteau, à la cité Boussouf.
Des inconnus qui en voulaient à ses clés de voiture, l’ont tout simplement assassiné, alors qu’il tentait de se défendre.
Le 21 décembre, un adolescent, âgé de 16 ans, est tué par arme blanche.
Les faits se sont déroulés, à l’heure de la prière d’el-Fedjr. Les auteurs, dont une jeune fille âgée de 18 ans, étaient sous l’influence de stupéfiants, lorsqu’ils s’en sont pris au jeune garçon avant de le poignarder en plein cœur, à la suite d’une dispute.
La veille du nouvel an a, pour sa part, été marquée par une tentative d’assassinat sur un jeune homme, les 25 ans à peine entamés. Celui-ci a été pris à partie par des inconnus qui l’ont défiguré puis mutilé avant de l’avoir jeté dans une rue au niveau de la zone industrielle Palma.
Le début d’année 2009 a été aussi sanglant que la fin de 2008. La comptabilité macabre s’est alourdie. On est le 9 janvier. Un quartier de la banlieue constantinoise est sous le choc, après l’assassinat d’un jeune homme âgé de 27 ans. L’auteur a poignardé la victime et grièvement blessé son frère.
Une heure à peine après l’enterrement de la victime, un autre jeune homme se fait tuer… dans le même quartier, près d’une école primaire. Un coup de couteau en plein cœur lui coûta la vie 3 heures après son admission à l’hôpital El-Bir. Si l’on se réfère aux statistiques des deux derniers mois pour la région est du pays, force est de dire que la criminalité a connu une montée vertigineuse sans précédent.
Avec la libre circulation des armes blanches, en milieu urbain, les crimes de sang ont pratiquement doublé, entre 2006 et 2008.
Du simple couteau suisse au sabre, en passant par le gaz lacrymogène, le port d’une arme est devenu un geste normal voire obligatoire, dans certains quartiers dits “sensibles”… mais aussi dans des quartiers dits autrefois “résidentiels”.
Ce mal, dont les ramifications s’étendent à tout le pays, enregistre une forte concentration dans certaines wilayas de l’est : Constantine, Skikda et Annaba en l’occurrence. Seule une étude approfondie et pluridisciplinaire permettrait de comprendre l’évolution de ce phénomène et la place dont s’est “accaparée” la violence dans la société algérienne.
Commentaire