Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Un saut dans le passé

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Un saut dans le passé

    Un saut dans le passé

    C’est début février, devant les troupes de l’Alliance présidentielle réunies à la Coupole du complexe olympique d’Alger, que Bouteflika annoncera sa candidature à l’élection présidentielle d’avril 2009. Cette rencontre sera le point d’orgue d’un forcing de deux années, opéré avec la totale complicité des institutions élues et étatiques et le soutien entier des médias publics, lourds notamment. Rien n’a pu gripper cette machine si ce n’est l’absence de candidats de poids, le tout dernier Saïd Sadi, ruinant ce week-end l’espoir du sérail présidentiel de voir un leader de l’opposition démocratique crédibiliser, par sa participation, l’élection à venir. Le président du RCD n’y est pas allé de main morte, parlant d’opération d’« humiliation nationale » et décidant le gel pour trois mois de ses activités politiques tout en brandissant la menace d’un retrait de son parti des institutions du pays, « en l’absence de toute perspective démocratique ».

    Juste avant lui, c’est Liamine Zeroual qui a mis à profit l’annonce de son démenti sur sa participation au scrutin d’avril 2009 pour défendre publiquement le principe de l’alternance politique, une dénonciation sans équivoque de la décision de Bouteflika de briguer un troisième mandat. Le désarroi de l’entourage présidentiel est réel, même s’il n’est pas exprimé publiquement : Bouteflika sortira sérieusement amoindri d’une élection dans laquelle il n’aura affronté que des candidats insignifiants. Comme en 1999, après le retrait, la veille du scrutin, de l’ensemble des candidats en lice, il sera un président mal élu. Mais cet handicap ne freine pas l’élan du pouvoir qui, pour arriver à ses fins, n’hésite pas à brader un des acquis les plus précieux du pays : le potentiel démocratique.

    Des décennies durant, des générations d’Algériens, notamment des élites, ont dû subir l’enfermement des geôles et l’exil interne et externe pour que les idées de liberté et de progrès arrivent à irriguer la société algérienne. Elles ont subi sept années durant les affres du terrorisme pour que la République ne sombre pas. L’émergence du multipartisme, de la presse indépendante et d’un mouvement associatif libre fut le couronnement de la longue et douloureuse évolution du pays qui expérimentait la démocratie et retrouvait une certaine liberté des urnes. Et c’est précisément cette liberté de la compétition politique qui est aujourd’hui totalement sacrifiée sur l’autel de l’ambition personnelle.

    C’est un prix trop fort payé par l’Algérie réelle contrainte de faire un saut en arrière, vers le temps où le parti unique régentait tout et avait droit de vie ou de mort. C’est un retour au statut de république despotique construite autour d’hommes providentiels, d’appareils et de réseaux. Une république des idées, des libertés et de l’espoir relève désormais du domaine du rêve.

    El Watan
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    Une république des idées, des libertés et de l’espoir relève désormais du domaine du rêve.
    Certains baissent bien vite les bras, ce rêve se réalisera un jour car même si cette élection est une farce, la mobilisation ne faiblira pas pour une Algérie LIBRE POUR TOUS.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

    Commentaire

    Chargement...
    X