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Inquietude Des Diplomates Pour L Image D'israel

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  • Inquietude Des Diplomates Pour L Image D'israel

    Les images en provenance de Gaza, peu diffusées en Israël, pourraient avoir un impact dévastateur et durable sur l’image du pays à l’étranger, avertissent les diplomates, qui relatent qu’ils doivent répondre devant la presse à des accusations de « crimes de guerre ». Tzipi Livni a tenté d’allumer un contre feu en adressant aux dirigeants étrangers une déclaration les appelant à mettre fin à la vague d’antisémitisme provoquée par les évènements de Gaza. Le ministère veut également éviter que la conférence « Durban 2 » de l’ONU qui se tiendra en avril à Genève ne se transforme en tribunal international contre Israël. Mais ses chances de succès sont faibles, estime-t-il.
    J’ai rencontré Il y a quelques jours un ambassadeur européen en poste en Israël. L’homme, qui est un grand ami d’Israël, s’est lancé dans un monologue sous le coup de l’émotion et a ouvert son cœur.

    « Ne vous méprenez pas », a-il dit. « Je comprends pourquoi vous vous êtes lancé dans cette opération dans la bande de Gaza, et beaucoup de mes collègues le comprennent également et même vous soutiennent, mais depuis quelques jours, vous avez commencé à franchir des lignes rouges. »

    L’ambassadeur a continué, en rappelant son soutien et son amour pour Israël. « Nous tenons nous aussi à infliger des dommages au Hamas, et nous non plus ne resterions pas sans rien faire si ont tirait des roquettes sur nous », disait-il. « Il était clair pour nous que des innocents seraient victimes lors d’une opération dans la bande de Gaza, et nous étions prêts à l’accepter jusqu’à une certaine limite, mais au cours des derniers jours, il semble que votre action soit devenue incontrôlée, et le bilan pour les civils est énorme. »

    Ce qui a provoqué le changement d’attitude de cet ambassadeur a été le rapport de la Croix-Rouge à Gaza indiquant que de jeunes enfants avaient été retrouvés blessés, à proximité du corps de leur mère, sous les ruines de leurs maisons, ainsi que d’autres rapports faisant état de civils sur le point de mourir dans des lieux où les ambulances ne pouvaient accéder en raison des combats.

    « Les organisations internationales dans la bande de Gaza font état de 200 enfants morts », disait-il. « Je ne parviens pas à m’expliquer ces choses, et encore moins à mon gouvernement », a ajouté l’ambassadeur. « Votre action est brutale et vous ne réalisez pas à quel point cela vous porte tort dans le monde. Et non seulement à court terme. Le mal est fait pour des années. Est-ce là l’Israël que vous voulez être ? »

    Un message similaire a également été transmis lors d’une conversation que le président Shimon Peres a eu avec la délégation des ministres des Affaires Etrangères européens qui se sont rendus à Jérusalem, il y a une semaine. Benita Ferrero-Waldner, Commissaire de l’Union Européenne chargée des relations extérieures a déclaré à Peres : « Vous avez le droit à l’auto-défense, mais ce qui se passe à Gaza est au-delà de toute proportion. Je vous le dis, M. Président, l’image d’Israël dans le monde a été dévastée. »

    Bien que l’on accorde que peu d’attention à cette question en Israël, pour l’Europe, les pays arabes et même les États-Unis, l’aspect principal en ce qui concerne Gaza c’est le grand nombre de civils blessés dans les combats. Selon les rapports des Nations Unies, il y a environ 300 civils parmi les 900 morts Palestiniens. Les gens voient des images en provenance de Gaza qui n’existaient pas dans les reportages sur les guerres précédentes, comme au Kosovo ou en Afghanistan. D’ailleurs, ces images ne sont guère diffusées dans les médias israéliens.

    Depuis le début des combats, le ministère des Affaires Etrangères a chargé ses missions à l’étranger d’établir des rapports quotidiens sur les comptes rendus des médias sur l’opération « Plomb durci ». Dans les premiers jours, ces rapports ont été rares, en partie à cause de Noël et du Nouvel An, mais ensuite ils ont commencé à contenir de nombreux éléments négatifs décrivant les attaques d’Israël sur des personnes innocentes dans la bande de Gaza. « Vous voyez ces informations durant la matinée et vous vous en sentez malade, » déclare un haut fonctionnaire.

    Dans certains pays, en particulier ceux qui sont les plus critiques d’Israël, des voix plus extrêmes se font entendre. Ainsi, par exemple, un groupe d’organisations non gouvernementales a demandé au parti du Premier ministre espagnol de rappeler l’ambassadeur d’Espagne à Tel Aviv pour protester contre les « crimes de guerre » d’Israël.

    « Notre problème »

    Un haut diplomate israélien en poste sur la côte Est des États-Unis a rapporté comment il avait été interrogé à plusieurs reprises dans les médias sur les crimes de guerre d’Israël à Gaza, ou sur la réaction disproportionnée aux roquettes Qassams. « Le dommage causé à des civils dans la bande de Gaza est à l’origine d’énormes dégâts qui ne feront que se renforcer chaque jour que l’opération continue », déclare ce diplomate.

    Il ne s’agit pas d’un problème de relations publiques. Il est difficile voire impossible d’expliquer les préjudices causé à des civils. Les efforts du ministère des Affaires étrangères pour mettre l’accent sur le fait que le Hamas utilise des civils comme boucliers humains ne sont qu’à peine parvenus à contenir les dommages subis, et à court terme seulement.

    Néanmoins, le problème d’image se pose à moyen et long terme. Il pourrait se manifester à l’étranger par une poussée d’antisémitisme et par la délégitimation de l’existence d’Israël en tant qu’État juif. Hier, la ministre des Affaires Etrangères Tzipi Livni a adressé une déclaration aux dirigeants du monde, leur demandant d’agir pour arrêter la vague d’antisémitisme suscitée par l’opération en cours dans la bande de Gaza.

    Le ministère des Affaires étrangères estime que la Conférence Mondiale contre le Racisme « Durban 2 », prévue en avril à Genève, lui permettra de prendre la mesure des dommages subis par l’image d’Israël en tant que pays démocratique, respectant les droits de l’homme.

    Israël a rallié à lui de nombreux pays contre cette conférence au motif que celle-ci deviendrait une plate-forme pour l’antisémitisme, et a également annoncé, avec les États-Unis et le Canada, qu’il va la boycotter. Le Conseil pour les Droits de l’Homme des Nations Unies, qui organise cette conférence, est sur la défensive et a essayé d’assurer Israël qu’il fera tout son possible pour s’assurer que la conférence respecte l’équilibre des points de vue. Après l’opération dans la bande de Gaza, le Ministère des Affaires Etrangères, estime qu’Israël sera sur la défensive à l’échelle internationale, et que « Durban 2 » sera presque certainement un échec.

    (Merci à Bahman A. -- Article extrait du journal Haaretz --)
    Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

    Gödel
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