Par lounes guemache , le 19/01/2009
Les divisions sont apparues dès le début de l'agression israélienne, le 27 décembre 2008. Elles ont été confirmées vendredi dernier à Doha, au Qatar, avant de s'accentuer dimanche au Caire, en Egypte. La guerre israélienne à Gaza a mis clairement en évidence les profondes divisions au sein du monde arabe, avec l'apparition de deux blocs aux alliances et aux objectifs différents, voire opposés.
Le premier bloc est composé des pays appelés en occident les « modérés ». Il est mené par l'Egypte et l'Arabie saoudite, avec l'appui de la Jordanie. Proches des Etats-Unis, ces pays sont favorables à une normalisation avec Israël et s'opposent à l'intégration de l'Iran dans un processus régional. Ils ont indirectement appuyé la guerre israélienne contre Gaza, avec l'objectif de soutenir Mahmoud Abbas et de contrer le Hamas, considéré, à l'image du Hezbollah, comme un satellite de l'Iran dans la région.
Ce bloc est clairement soutenu par les pays européens et les Etats-Unis. Dimanche, les chefs d'Etat et de gouvernement de tous les grands pays européens ainsi que le Secrétaire général de l'ONU avaient fait le déplacement au Caire pour assister au show pathétique de Hosni Moubarak qui a tenté de convaincre les présents que le cessez-le-feu à Gaza a été obtenu grâce à son coup de gueule de la veille. Mais l'affaiblissement de l'Egypte et son discrédit ont atteint un tel niveau que même un tel renfort des grandes puissances occidentales semble désormais insuffisant pour maintenir le Caire dans son rôle de leadership dans le monde arabe. Durant les trois semaines d'agressions israéliennes contre Gaza, le rôle de l'Egypte a été autant dénoncé par la rue et l'opinion publique arabes que celui de l'Etat hébreu, si ce n'est davantage.
De l'autre côté, un autre bloc s'est déjà constitué. Il a pris officiellement forme vendredi dernier à Doha, au Qatar. Mené par la Syrie et le Qatar, il est appuyé notamment par l'Algérie et l'Iran, qui étaient représentés par leurs deux présidents. La présence à cette réunion du leader du Hamas Khaled Mechaal dont le discours a été longuement applaudi a clairement positionné le nouveau bloc arabe comme un nouveau «front du refus» qui va se structurer autour de deux points : un soutien accru à la résistance palestinienne incarnée par le Hamas au détriment de l'autorité de Mahmoud Abbes, trop affaiblie et peu crédible, et l'intégration de l'Iran dans un processus régional de partage de leadership. Tous les anciens pays membres du « front du refus » étaient vendredi à Doha, à l'exception de la Libye qui n'était pas représentée.
Dans les prochains mois, chacun des deux blocs va tenter de se renforcer. Le Qatar, qui désire profiter de la faiblesse de l'Egypte va essayer de mettre en avant sa position de pays «neutre qui dialogue avec tout le monde » et de l'appui des « durs » comme l'Iran et la Syrie pour jouer un rôle central dans les futures négociations avec Israël et les Etats-Unis.
Pour leur part, l'Egypte et l'Arabie saoudite, discréditées par leur rôle dans la dernière guerre de Gaza, vont tenter de renforcer l'autorité de Mahmoud Abbas, en espérant qu'Israël ferait quelques concessions aux Palestiniens. Mais la perspective d'une arrivée, le 12 février prochain, au pouvoir de la droite israélienne n'augure rien de bon pour le processus de paix. Elle s'annonce aussi comme une épreuve pour l'Egypte et l'Arabie saoudite.
Les divisions sont apparues dès le début de l'agression israélienne, le 27 décembre 2008. Elles ont été confirmées vendredi dernier à Doha, au Qatar, avant de s'accentuer dimanche au Caire, en Egypte. La guerre israélienne à Gaza a mis clairement en évidence les profondes divisions au sein du monde arabe, avec l'apparition de deux blocs aux alliances et aux objectifs différents, voire opposés.
Le premier bloc est composé des pays appelés en occident les « modérés ». Il est mené par l'Egypte et l'Arabie saoudite, avec l'appui de la Jordanie. Proches des Etats-Unis, ces pays sont favorables à une normalisation avec Israël et s'opposent à l'intégration de l'Iran dans un processus régional. Ils ont indirectement appuyé la guerre israélienne contre Gaza, avec l'objectif de soutenir Mahmoud Abbas et de contrer le Hamas, considéré, à l'image du Hezbollah, comme un satellite de l'Iran dans la région.
Ce bloc est clairement soutenu par les pays européens et les Etats-Unis. Dimanche, les chefs d'Etat et de gouvernement de tous les grands pays européens ainsi que le Secrétaire général de l'ONU avaient fait le déplacement au Caire pour assister au show pathétique de Hosni Moubarak qui a tenté de convaincre les présents que le cessez-le-feu à Gaza a été obtenu grâce à son coup de gueule de la veille. Mais l'affaiblissement de l'Egypte et son discrédit ont atteint un tel niveau que même un tel renfort des grandes puissances occidentales semble désormais insuffisant pour maintenir le Caire dans son rôle de leadership dans le monde arabe. Durant les trois semaines d'agressions israéliennes contre Gaza, le rôle de l'Egypte a été autant dénoncé par la rue et l'opinion publique arabes que celui de l'Etat hébreu, si ce n'est davantage.
De l'autre côté, un autre bloc s'est déjà constitué. Il a pris officiellement forme vendredi dernier à Doha, au Qatar. Mené par la Syrie et le Qatar, il est appuyé notamment par l'Algérie et l'Iran, qui étaient représentés par leurs deux présidents. La présence à cette réunion du leader du Hamas Khaled Mechaal dont le discours a été longuement applaudi a clairement positionné le nouveau bloc arabe comme un nouveau «front du refus» qui va se structurer autour de deux points : un soutien accru à la résistance palestinienne incarnée par le Hamas au détriment de l'autorité de Mahmoud Abbes, trop affaiblie et peu crédible, et l'intégration de l'Iran dans un processus régional de partage de leadership. Tous les anciens pays membres du « front du refus » étaient vendredi à Doha, à l'exception de la Libye qui n'était pas représentée.
Dans les prochains mois, chacun des deux blocs va tenter de se renforcer. Le Qatar, qui désire profiter de la faiblesse de l'Egypte va essayer de mettre en avant sa position de pays «neutre qui dialogue avec tout le monde » et de l'appui des « durs » comme l'Iran et la Syrie pour jouer un rôle central dans les futures négociations avec Israël et les Etats-Unis.
Pour leur part, l'Egypte et l'Arabie saoudite, discréditées par leur rôle dans la dernière guerre de Gaza, vont tenter de renforcer l'autorité de Mahmoud Abbas, en espérant qu'Israël ferait quelques concessions aux Palestiniens. Mais la perspective d'une arrivée, le 12 février prochain, au pouvoir de la droite israélienne n'augure rien de bon pour le processus de paix. Elle s'annonce aussi comme une épreuve pour l'Egypte et l'Arabie saoudite.
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