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Delphi est le premier équipementier mondial , il s'occupe notament de GM n'est pas non plus au mieux de sa forme avec une baisse catastrophique de ses ventes. Delphi ploie sous ses pertes et la faillite est déclaré : 741 millions de dollars au premier semestre après 4,8 milliards de dollars en 2004.
Il n'y a pas lieu de se réjouir car le cout de la masse salariale va entrer de plus en plus en ligne de compte dans la politique des entretreprises et ce quel que soit le pays et de lire " les 50 000 salariés américains coûtent trop cher et les usines ne sont pas assez productives. Tous les analystes penchent dans son sens. «Dans le marché mondial, vous ne pouvez pas être compétitifs si un ouvrier fabriquant des filtres à huile vous coûte 65 dollars de l'heure (en comptant la couverture santé, ndlr), estime ainsi Kevin Tynan, spécialiste de l'automobile au cabinet new-yorkais Argus Research. Vous perdez de l'argent sur chaque produit que vous vendez.»
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Panique à Detroit. Pas encore remise des chiffres de vente catastrophiques de General Motors (GM) et de Ford en septembre, la capitale de l'automobile américaine accuse un nouveau coup dur : la plus grosse mise en faillite de l'histoire du secteur aux Etats-Unis, celle de l'équipementier Delphi, intervenue samedi. Le principal fournisseur de GM en pièces de tout ordre * des freins aux systèmes de navigation, en passant par les planches de bord * ploie sous les pertes : 741 millions de dollars au premier semestre après 4,8 milliards de dollars en 2004.
Voilà plusieurs mois que la perspective d'un dépôt de bilan se précise. En juin, la firme décide la suppression de 2 100 emplois, en plus des 8 500 déjà annoncés en décembre 2004, puis nomme à sa tête Steve Miller, un vétéran des entreprises en difficulté. Il établit très vite son diagnostic : les 50 000 salariés américains coûtent trop cher et les usines ne sont pas assez productives. Tous les analystes penchent dans son sens. «Dans le marché mondial, vous ne pouvez pas être compétitifs si un ouvrier fabriquant des filtres à huile vous coûte 65 dollars de l'heure (en comptant la couverture santé, ndlr), estime ainsi Kevin Tynan, spécialiste de l'automobile au cabinet new-yorkais Argus Research. Vous perdez de l'argent sur chaque produit que vous vendez.»
Dans le cadre de l'accord de séparation avec GM, scellé en 1999, le syndicat United Auto Workers (UAW) avait obtenu des garanties sur le maintien des rémunérations et la sécurité de l'emploi des salariés. En cas de licenciement, ceux-ci continuent d'être payés par une «Job Bank» financée par Delphi. Aujourd'hui, la firme rémunère ainsi 4 000 personnes ne travaillant plus pour elle. Jusqu'à la fin de la semaine dernière, Steve Miller a cherché à obtenir des concessions salariales extravagantes : des salaires de 35 dollars de l'heure pour les ouvriers ramenés à 10 dollars, accompagnés de coupes dans les retraites, la couverture médicale et les congés, ainsi que la suppression de la «Job Bank».
Le syndicat n'étant pas prêt à de tels sacrifices, Miller a choisi la manière forte : placer la compagnie sous la protection du chapitre XI de la loi sur les faillites américaines. Cette procédure permet de geler les dettes, le temps de mettre en place un plan de restructuration qui devrait passer par des fermetures d'usines et de nombreux licenciements. Les implantations de Delphi (185 200 salariés dans le monde) hors des Etats-Unis ne sont pas concernées. Cette future cure d'austérité n'a pas empêché Delphi d'avoir un geste généreux pour ses 21 dirigeants. Vendredi, avant l'annonce de la mise en faillite, la société leur a octroyé une augmentation du golden parachute. S'ils venaient à quitter l'entreprise plus tard, ils empocheraient dix-huit mois de salaire au lieu de douze. Objectif : les convaincre de rester malgré les difficultés.
L'automobile américaine en pièces détachées
Il n'y a pas lieu de se réjouir car le cout de la masse salariale va entrer de plus en plus en ligne de compte dans la politique des entretreprises et ce quel que soit le pays et de lire " les 50 000 salariés américains coûtent trop cher et les usines ne sont pas assez productives. Tous les analystes penchent dans son sens. «Dans le marché mondial, vous ne pouvez pas être compétitifs si un ouvrier fabriquant des filtres à huile vous coûte 65 dollars de l'heure (en comptant la couverture santé, ndlr), estime ainsi Kevin Tynan, spécialiste de l'automobile au cabinet new-yorkais Argus Research. Vous perdez de l'argent sur chaque produit que vous vendez.»
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Panique à Detroit. Pas encore remise des chiffres de vente catastrophiques de General Motors (GM) et de Ford en septembre, la capitale de l'automobile américaine accuse un nouveau coup dur : la plus grosse mise en faillite de l'histoire du secteur aux Etats-Unis, celle de l'équipementier Delphi, intervenue samedi. Le principal fournisseur de GM en pièces de tout ordre * des freins aux systèmes de navigation, en passant par les planches de bord * ploie sous les pertes : 741 millions de dollars au premier semestre après 4,8 milliards de dollars en 2004.
Voilà plusieurs mois que la perspective d'un dépôt de bilan se précise. En juin, la firme décide la suppression de 2 100 emplois, en plus des 8 500 déjà annoncés en décembre 2004, puis nomme à sa tête Steve Miller, un vétéran des entreprises en difficulté. Il établit très vite son diagnostic : les 50 000 salariés américains coûtent trop cher et les usines ne sont pas assez productives. Tous les analystes penchent dans son sens. «Dans le marché mondial, vous ne pouvez pas être compétitifs si un ouvrier fabriquant des filtres à huile vous coûte 65 dollars de l'heure (en comptant la couverture santé, ndlr), estime ainsi Kevin Tynan, spécialiste de l'automobile au cabinet new-yorkais Argus Research. Vous perdez de l'argent sur chaque produit que vous vendez.»
Dans le cadre de l'accord de séparation avec GM, scellé en 1999, le syndicat United Auto Workers (UAW) avait obtenu des garanties sur le maintien des rémunérations et la sécurité de l'emploi des salariés. En cas de licenciement, ceux-ci continuent d'être payés par une «Job Bank» financée par Delphi. Aujourd'hui, la firme rémunère ainsi 4 000 personnes ne travaillant plus pour elle. Jusqu'à la fin de la semaine dernière, Steve Miller a cherché à obtenir des concessions salariales extravagantes : des salaires de 35 dollars de l'heure pour les ouvriers ramenés à 10 dollars, accompagnés de coupes dans les retraites, la couverture médicale et les congés, ainsi que la suppression de la «Job Bank».
Le syndicat n'étant pas prêt à de tels sacrifices, Miller a choisi la manière forte : placer la compagnie sous la protection du chapitre XI de la loi sur les faillites américaines. Cette procédure permet de geler les dettes, le temps de mettre en place un plan de restructuration qui devrait passer par des fermetures d'usines et de nombreux licenciements. Les implantations de Delphi (185 200 salariés dans le monde) hors des Etats-Unis ne sont pas concernées. Cette future cure d'austérité n'a pas empêché Delphi d'avoir un geste généreux pour ses 21 dirigeants. Vendredi, avant l'annonce de la mise en faillite, la société leur a octroyé une augmentation du golden parachute. S'ils venaient à quitter l'entreprise plus tard, ils empocheraient dix-huit mois de salaire au lieu de douze. Objectif : les convaincre de rester malgré les difficultés.
L'automobile américaine en pièces détachées
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