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Arabes: Les sommets de la division

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  • Arabes: Les sommets de la division

    Les sommets qui se succèdent ces derniers jours dans les pays arabes démontrent, bien plus que des divergences, une division qui coûte cher, voire très cher à la cause palestinienne et à l’intégrité arabe tout entière.

    Les derniers sommets, notamment ceux de Doha et de Charm El-Cheikh, démontrent clairement qu’il existe, à présent dans le monde arabe, deux pôles bien distincts, à savoir celui dit des modérés et prêts à discuter avec Israël et celui dit des réticents, de ceux qui prônent des sanctions plus sévères à l’égard du gouvernement israélien. Ces rencontres successives qui font étalage des tensions entre les Etats affichent plutôt des rancunes que des solutions durables aux souffrances du peuple palestinien.

    Dans le camp des «modérés», on cite l’Egypte et l’Arabie saoudite qui organisent des sommets en marge, et dans le camp des réticents, on compte une dizaine de pays arabes, dont la Syrie et l’Iran, qui, au même titre que le Qatar, revendiquent une rupture totale avec Israël et un soutien au Hamas, dont le leader en exil en Syrie, Khaled Mechaâl, faisait partie des invités au sommet de Doha.

    A l’issue du sommet de Charm El-Cheikh en Egypte, organisé par le président Hosni Moubarak, la communauté internationale a félicité le gouvernement de ce pays, qui conserve son leadership dans les négociations avec Israël.

    «L’Egypte a été critiquée mais a bien travaillé», a ainsi déclaré le président français Nicolas Sarkozy, co-président de cette initiative avec Hosni Moubarak.

    Cette rencontre est parvenue à rassembler un grand nombre de pays, notamment les chefs d’Etat ou de gouvernement d’Allemagne, d’Espagne, du Royaume-Uni, d’Italie, de République tchèque, de Turquie et de Jordanie, ainsi que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Reste encore malgré tout un problème majeur pour Israël qui concerne la prétendue contrebande d’armes entre Gaza et l’Egypte. Le récent accord entre les Etats-Unis et Israël, signé en vue de mettre un terme au trafic d’armes entre Gaza et l’Egypte via les tunnels, ne concerne pas l’Etat égyptien qui indique n’être aucunement «lié» à cet accord, et qui «n’acceptera jamais» une présence étrangère sur son territoire. Cette position ferme de la part de l’Egypte ne parvient pourtant toujours pas à rétablir les relations tendues entre le gouvernement égyptien et les Etats arabes.

    En effet, si l’Egypte conserve sa place de médiateur aux yeux de la communauté internationale, elle fait en revanche l’objet de critiques au sein de la communauté arabe qui continue de contester ses positions.
    Le sommet de Doha, s’il a clairement revendiqué son attachement à la résistance du peuple palestinien, a cependant laissé apparaître non seulement une discorde entre les Etats arabes mais a donné lieu également à un reproche à la position de l’Egypte dans le traitement de ce dossier. Le Premier ministre qatarien, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, a quant à lui clairement dénoncé certains pays arabes «aux ordres de l’Occident», visant implicitement l’Egypte et l’Arabie saoudite, suggérant un gel de l’initiative égyptienne pour une sortie de crise négociée.

    L’Egypte, très critiquée par la communauté arabe, est d’ailleurs au centre des débats sur la chaîne d’information El-Jazeera, elle-même basée au Qatar, qui fustige son plan de négociation co-présidé par la France pour parvenir à une sortie de crise.

    Bien plus que des divergences interpalestiniennes ou encore israéliennes, il semble bien que des divergences subsistent entre différents Etats à l’origine. Les chefs d’Etats arabes ne parviennent toujours pas à mettre en place une réunion extraordinaire qui pourrait honorer cette institution internationale qu’est la Ligue arabe censée représenter tous les Etats membres.

    Même s’il est vrai que parfois les intentions peuvent être bonnes de part et d’autres, il serait plus judicieux de garder à l’esprit les revendications du peuple palestinien et de tous ceux à travers le monde qui défendent sa cause en se souciant plus de l’avenir de la Palestine sur la carte du monde que d’une concurrence au leadership.

    - Le JeuneIndependant
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