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La guerre de Gaza a remis en selle Ehud Barak, le ministre israélien de la Défense, pour les législatives de février mais elle s'est avérée désastreuse pour le parti au pouvoir et sa candidate, la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, ont déclaré des analystes.
L'ex-Premier ministre conservateur Benjamin Netanyahu reste le favori des sondages à l'approche des élections du 10 février mais pour les politologues, le travailliste Barak sort grand vainqueur sur la scène intérieure de 22 jours d'offensive militaire contre le mouvement islamiste Hamas.
Par contre, la performance jugée terne de Mme Livni sur la scène diplomatique a porté un coup sévère au Parti centriste Kadima, principale formation de la coalition sortante, estiment les analystes. "Le grand bénéficiaire va être, bien sûr, Ehud Barak, l'homme qui venait du froid", écrit l'éditorialiste Ben Caspit dans le quotidien Maariv de dimanche. "Benjamin Netanyahu peut également se réjouir", ajoute-t-il, notant que le retour au premier plan des questions de sécurité a bénéficié à ce faucon et lui a permis de conserver son avantage initial dans l'opinion.
"Le perdant, à ce stade, c'est Tzipi Livni. Son ordre du jour s'est évaporé", dit-il. Il y a tout juste un mois, les travaillistes étaient en chute libre dans les sondages. Mais M. Barak, ancien général, ancien Premier ministre et militaire le plus décoré d'Israël, fait figure de grand architecte de l'opération "Plomb durci", dirigée contre les islamistes au pouvoir à Gaza.
Car si la guerre a provoqué critiques et mouvements de protestation dans le monde, elle a bénéficié d'un très large soutien parmi les Israéliens qui y ont vu l'occasion de redorer le blason de leur armée après sa mauvaise campagne en 2006 face aux miliciens du Hezbollah chiite au Liban.
Gideon Doron, professeur de sciences politiques à l'Université de Tel-Aviv, estime que la performance de M. Barak a éclipsé les efforts de Mme Livni, qui a échoué à convaincre l'allié américain d'opposer son veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU demandant un arrêt immédiat de la guerre. "Le grand vainqueur est Barak mais Tzipi Livni fait pâle figure.
Elle n'a pas réussi sur le plan diplomatique aux Etats-Unis et, d'une façon générale, elle n'est pas apparue comme un leader fort", a-t-il dit à l'AFP.
La ministre a pris la tête du Kadima l'an dernier après la démission du Premier ministre Ehud Olmert, englué dans des accusations de corruption.
Elle a hérité du parti centriste fondé en 2005 par le chef du gouvernement de l'époque Ariel Sharon, à la faveur d'une scission d'avec l'aile droite du Likoud emmenée par M. Netanyahu. La création du Kadima avait attiré des dirigeants venus à la fois du Likoud et du Parti travailliste. Mais le Pr Doron estime maintenant probable que le Kadima arrivera à la traîne des deux formations aux législatives et que M. Netanyahu formera une nouvelle coalition Likoud-Travaillistes où M. Barak conserverait le portefeuille de la Défense.
Pour Asher Arian aussi, spécialiste des sondages, M. Barack peut espérer "porter la palme de la victoire" alors que Mme Livni s'est retrouvée marginalisée par la guerre. M. Arian n'exclut cependant pas une grande coalition qui réunirait Likoud, Labour et Kadima à la faveur du climat d'unanimité qui a entouré la guerre.
- afp
L'ex-Premier ministre conservateur Benjamin Netanyahu reste le favori des sondages à l'approche des élections du 10 février mais pour les politologues, le travailliste Barak sort grand vainqueur sur la scène intérieure de 22 jours d'offensive militaire contre le mouvement islamiste Hamas.
Par contre, la performance jugée terne de Mme Livni sur la scène diplomatique a porté un coup sévère au Parti centriste Kadima, principale formation de la coalition sortante, estiment les analystes. "Le grand bénéficiaire va être, bien sûr, Ehud Barak, l'homme qui venait du froid", écrit l'éditorialiste Ben Caspit dans le quotidien Maariv de dimanche. "Benjamin Netanyahu peut également se réjouir", ajoute-t-il, notant que le retour au premier plan des questions de sécurité a bénéficié à ce faucon et lui a permis de conserver son avantage initial dans l'opinion.
"Le perdant, à ce stade, c'est Tzipi Livni. Son ordre du jour s'est évaporé", dit-il. Il y a tout juste un mois, les travaillistes étaient en chute libre dans les sondages. Mais M. Barak, ancien général, ancien Premier ministre et militaire le plus décoré d'Israël, fait figure de grand architecte de l'opération "Plomb durci", dirigée contre les islamistes au pouvoir à Gaza.
Car si la guerre a provoqué critiques et mouvements de protestation dans le monde, elle a bénéficié d'un très large soutien parmi les Israéliens qui y ont vu l'occasion de redorer le blason de leur armée après sa mauvaise campagne en 2006 face aux miliciens du Hezbollah chiite au Liban.
Gideon Doron, professeur de sciences politiques à l'Université de Tel-Aviv, estime que la performance de M. Barak a éclipsé les efforts de Mme Livni, qui a échoué à convaincre l'allié américain d'opposer son veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU demandant un arrêt immédiat de la guerre. "Le grand vainqueur est Barak mais Tzipi Livni fait pâle figure.
Elle n'a pas réussi sur le plan diplomatique aux Etats-Unis et, d'une façon générale, elle n'est pas apparue comme un leader fort", a-t-il dit à l'AFP.
La ministre a pris la tête du Kadima l'an dernier après la démission du Premier ministre Ehud Olmert, englué dans des accusations de corruption.
Elle a hérité du parti centriste fondé en 2005 par le chef du gouvernement de l'époque Ariel Sharon, à la faveur d'une scission d'avec l'aile droite du Likoud emmenée par M. Netanyahu. La création du Kadima avait attiré des dirigeants venus à la fois du Likoud et du Parti travailliste. Mais le Pr Doron estime maintenant probable que le Kadima arrivera à la traîne des deux formations aux législatives et que M. Netanyahu formera une nouvelle coalition Likoud-Travaillistes où M. Barak conserverait le portefeuille de la Défense.
Pour Asher Arian aussi, spécialiste des sondages, M. Barack peut espérer "porter la palme de la victoire" alors que Mme Livni s'est retrouvée marginalisée par la guerre. M. Arian n'exclut cependant pas une grande coalition qui réunirait Likoud, Labour et Kadima à la faveur du climat d'unanimité qui a entouré la guerre.
- afp