Le Dr Tsilla Hershco enseigne au Centre d'Etudes stratégiques Begin-Sadat (BESA) de l'université Bar-Ilan. Elle est spécialiste des relations franco-israéliennes. intervioue par le journaliste:nathalie Blau,de jerusalem post J.P. : Pensez-vous qu'il ait peur des réactions de la communauté musulmane de France qui pourraient entacher son amitié avec Israël ?
T.H. : La grande communauté musulmane de France inquiète Nicolas Sarkozy. On a pu la voir à l'œuvre aux travers des manifestations de soutien aux Palestiniens et on a pu assister au renouveau ou au renforcement des actes antisémites. Prenez par exemple ce qui s'est passé dans la synagogue de Toulouse.
Il est très important pour la France de ne pas être perçue comme une nation antisémite.
Tout ce qui se passe à Gaza réveille la communauté musulmane, et Nicolas Sarkozy veut éviter cela à tout prix. Il veut tout faire pour se rapprocher de la communauté musulmane, l'intégrer. Il a d'ailleurs choisi une ministre de la Justice issue de cette communauté. Mais il veut continuer à garder des liens très étroits avec les Juifs de France.
J.P. : Et c'est possible ?
T.H. : Il essaye, il fait le grand écart. Au bout du compte, il veut être à la fois l'ami d'Israël et du monde arabe et s'est donné pour mission d'être leur médiateur. Israël y gagne car aujourd'hui il a repris le dialogue avec la France. Avant on ne parlait pas avec Chirac. Et de la même façon que nous reconnaissons la France comme un interlocuteur et que nous recevons son soutien, le monde arabe considère la France comme un pays capable d'avoir une influence sur Israël. Donc la France y gagne aussi, car elle est acceptée comme un intermédiaire des deux côtés. L'exercice n'est pas facile pour Nicolas Sarkozy : dans le monde arabe, certains lui reprochent d'être trop pro-israélien et d'autres en Israël lui reprochent d'être trop pro-arabe. Il essaye de garder l'équilibre. Je ne suis pas sûre que sa position soit vraiment équilibrée, mais c'est ce qu'il essaye de faire.
T.H. : La grande communauté musulmane de France inquiète Nicolas Sarkozy. On a pu la voir à l'œuvre aux travers des manifestations de soutien aux Palestiniens et on a pu assister au renouveau ou au renforcement des actes antisémites. Prenez par exemple ce qui s'est passé dans la synagogue de Toulouse.
Il est très important pour la France de ne pas être perçue comme une nation antisémite.
Tout ce qui se passe à Gaza réveille la communauté musulmane, et Nicolas Sarkozy veut éviter cela à tout prix. Il veut tout faire pour se rapprocher de la communauté musulmane, l'intégrer. Il a d'ailleurs choisi une ministre de la Justice issue de cette communauté. Mais il veut continuer à garder des liens très étroits avec les Juifs de France.
J.P. : Et c'est possible ?
T.H. : Il essaye, il fait le grand écart. Au bout du compte, il veut être à la fois l'ami d'Israël et du monde arabe et s'est donné pour mission d'être leur médiateur. Israël y gagne car aujourd'hui il a repris le dialogue avec la France. Avant on ne parlait pas avec Chirac. Et de la même façon que nous reconnaissons la France comme un interlocuteur et que nous recevons son soutien, le monde arabe considère la France comme un pays capable d'avoir une influence sur Israël. Donc la France y gagne aussi, car elle est acceptée comme un intermédiaire des deux côtés. L'exercice n'est pas facile pour Nicolas Sarkozy : dans le monde arabe, certains lui reprochent d'être trop pro-israélien et d'autres en Israël lui reprochent d'être trop pro-arabe. Il essaye de garder l'équilibre. Je ne suis pas sûre que sa position soit vraiment équilibrée, mais c'est ce qu'il essaye de faire.
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