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Obama: premier coup de fil pour Mahmoud Abbas

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  • Obama: premier coup de fil pour Mahmoud Abbas

    Obama démarre
    sur les chapeaux de roue

    De notre correspondante à Washington, Laure Mandeville
    21/01/2009 | Mise à jour : 21:31

    AFP

    À l'issue d'une journée chargée, centrée sur le Proche-Orient, le président s'est engagé mercredi à mettre en œuvre une nouvelle «ère de transparence» dans son Administration.

    Après avoir appelé à «reconstruire l'Amérique», Barack Obama s'est mis au travail, choisissant de mettre le Proche-Orient au cœur de sa première journée présidentielle. Alors que l'émotion d'une investiture qui a vu toute une nation communier planait toujours sur l'Amérique, le 44e président américain a rejoint mercredi, dès 8 h 30, le Bureau ovale de la Maison-Blanche. Il a pu y lire la note privée, au contenu inconnu, que lui a laissée son prédécesseur George W. Bush, selon la tradition en vigueur. Le message était libellé «à l'attention de : 44, de la part de : 43», a précisé son porte-parole, Robert Gibbs.

    La veille, tandis que les bals battaient leur plein, il était déjà entré dans l'action en décidant de suspendre pour 120 jours les procédures judiciaires d'exception devant les tribunaux de Guantanamo. Après une messe traditionnelle dans la solennité de National Cathedral, où on a pu le voir prier et chanter aux côtés de sa femme Michelle et des couples Biden et Clinton, Barack Obama a immédiatement convoqué les principaux responsables militaires du pays ainsi que ses conseillers économiques.

    La crise et la guerre. Tels vont être les deux grands défis qui occuperont l'agenda du nouveau président dans les prochaines semaines. Dans son discours inspiré, dont les commentateurs soulignaient mercredi les accents «sombres» et réalistes dans leurs commentaires, Obama a insisté sur la nécessité de trouver des réponses «efficaces» aux problèmes du chômage et de l'effondrement du système financier américain, au-delà des débats idéologiques, selon lui stériles, sur la question du rôle de l'État, qu'il souhaite accroître.

    Faire entériner dès le mois de février par le Congrès son fameux plan de relance d'un montant de 850 milliards de dollars sera l'une de ses priorités. Mais, contrairement à ce qu'avaient annoncé certains observateurs, l'économie n'empêchera pas le président de se pencher immédiatement sur les dossiers internationaux brûlants qui attendent l'Amérique.

    Son premier coup de fil pour Mahmoud Abbas
    Révélant son intention de plonger immédiatement dans la gestion du conflit israélo-palestinien, Barack Obama a choisi de donner mercredi son premier coup de fil de président au leader palestinien Mahmoud Abbas. Cette première vise à montrer que le nouveau numéro un américain veut aborder la question d'une manière plus équilibrée que l'équipe Bush, connue pour s'être alignée sur les positions israéliennes. Signe de sa préoccupation pour le dossier, le président a aussi appelé le premier ministre israélien Ehoud Olmert, le roi de Jordanie Abdallah et le président égyptien Hosni Moubarak. Le mouvement palestinien Hamas, que Washington a jusqu'ici refusé de considérer comme un interlocuteur valable, a dit espérer «qu'Obama tire les leçons» des erreurs de l'équipe de Bush et promis de «le juger sur ses actes».

    Mercredi, Obama a reçu son premier briefing de sécurité présidentiel, une habitude à laquelle il ne pourra plus déroger un seul jour, avait rappelé son prédécesseur dans ses dernières interviews, soulignant la lourdeur de cette charge quotidienne qui plonge le président de plain-pied dans les mille menaces pesant sur l'Amérique.

    Le nouveau président a également découvert la procédure et les codes qui lui permettent théoriquement de déclencher le feu nucléaire. La question d'un désengagement «responsable» d'Irak, permettant de porter les efforts des États-Unis sur le front afghan et la lutte antiterroriste, devait être abordée avec le secrétaire à la Défense, Robert Gates, et les chefs d'état-major, dont le général Davis Petraeus, qui cherche actuellement à trouver la formule susceptible de «répéter en Afghanistan» le succès qu'il a connu ces derniers mois en Irak.

    Dans le calendrier de rendez-vous du nouveau président, on sait d'ores et déjà qu'un premier voyage au Canada, ce partenaire économique et politique étroit de l'Amérique, est prévu dans les prochains jours. Mais Washington s'attend aussi à l'annonce prochaine d'un déplacement très attendu en terre musulmane après la main tendue de Barack Obama au monde islamique dans son adresse. «Nous cherchons un nouveau chemin pour aller de l'avant, basé sur les intérêts et le respect mutuels», a dit l'homme, qui est chrétien mais a prêté serment sur la bible en tant que Barack Hussein Obama. Mercredi, pendant la messe, une femme pasteur soulignait la nécessité pour le président de préserver «son souffle spirituel et ses valeurs», alors qu'il s'apprête à assumer sa «lourde charge». «Nous avons besoin que vous restiez connectés à nos espoirs partagés», a-t-elle dit.
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