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L’UE et Israël veulent exercer sur Gaza le chantage à la reconstruction

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  • L’UE et Israël veulent exercer sur Gaza le chantage à la reconstruction

    Herb Keinon - Jerusalem Post

    Non pas que tout officiel de l’UE soit particulièrement moral, doté de principes ou de quelque décence humaine, mais Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne chargée des Relations extérieures, entrera peut-être dans l’histoire comme l’une des politiciennes européennes les plus répugnantes et racistes de tous les temps. Une pure honte pour la race humaine ...


    Avec le dîner plein d’autosatisfaction des leaders espagnol, allemand, italien, français, britannique et tchèque avec Olmert, ceci vient couronner des années de complicité absolument honteuse de l’UE avec les crimes israéliens contre l’humanité. A Gaza, l’UE a non seulement perdu tout semblant d’engagement en faveur des droits de l’homme ou du droit international, elle s’est mise à rivaliser vigoureusement avec les USA dans son mépris total à l’égard des créatures du Sud globalisé, reléguées au statut d’humains relatifs.

    Il faut noter, comme il ressort de l’échec du sommet arabe au Koweit, que l’Arabie Saoudite, l’Egypte et l’AP complice à Ramallah sont tous partie prenante du plan USA-UE-Israël d’utiliser la reconstruction comme un chantage, pour parfaire tout ce que l’arsenal israélien a finalement échoué à parachever : un « changement de régime » à Gaza et une soumission totale à la volonté d’Israël.

    Omar Barghouti -
    BDS Movement .net
    Dernière modification par DZone, 22 janvier 2009, 22h09.

  • #2
    Titre original : La reconstruction de Gaza pourrait légitimer le Hamas

    Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon se rendra dans la Bande de Gaza ce mardi, tandis que Jérusalem redoute de plus en plus que les efforts massifs attendus pour reconstruire la région n’entraînent une reconnaissance de facto de la loi du Hamas à Gaza.

    Alors que Ban, qui équilibrera sa visite à Gaza par une visite à Sderot, ne devrait rencontrer aucun leader ni représentant du Hamas, Israël se prépare à une vague de critiques suite à sa visite à Gaza et à l’attention que les médias y accorderont.

    Selon des responsables israéliens, la visite de Ban a été coordonnée avec le cabinet du Premier Ministre. L’un d’eux a dit qu’au cours des prochaines semaines, on s’attend à ce que beaucoup de dirigeants en visite demandent à visiter Gaza. Ban sera le diplomate ou dirigeant de plus haut niveau à visiter la Bande de Gaza depuis la prise de contrôle de la région par le Hamas en 2007.

    Selon le programme, Ban doit inspecter les dégâts causés par l’Opération Plomb Durci et visiter les installations de l’ONU touchées par les combats.
    Au Koweit, Ban s’est déclaré déterminé « à faire tout ce qui est possible afin d’assurer que des démarches immédiates soient entreprises pour apporter de l’aide au peuple de Gaza, et à entreprendre sans délai le processus de relèvement et de reconstruction ».

    Le Ministre des Affaires Etrangère Tzipi Livni a parlé au téléphone à Ban ce lundi, en préparation à sa visite, soulignant que « le Hamas était responsable de la situation à Gaza et responsable de la destruction sur place ». Selon son cabinet, Livni a dit que les efforts pour améliorer la situation à Gaza ne devraient pas servir à « renforcer ou légitimer une organisation terroriste qui a prouvé par ses actes qu’elle mettait en danger l’avenir de la population qu’elle prétend diriger ».

    Entre-temps des représentants du cabinet du Premier Ministre, du Ministre de la Défense et du Ministre des Affaires Etrangères travaillent à développer des idées pour canaliser les milliards de dollars qui devraient être acheminés à Gaza, de manière à ne pas renforcer le Hamas ni à donner une légitimité à l’organisation.

    Une autre préoccupation israélienne est que les quantités massives d’acier et de béton qui seront nécessaires pour reconstruire Gaza ne soient pas détournées pour restaurer les capacités largement dégradées du Hamas de produire des roquettes.

    Parmi les idées discutées en Israël concernant la reconstruction de Gaza, il y a l’exigence que la responsabilité de la reconstruction soit donnée à la Banque Mondiale, à l’UNWRA ou peut-être à l’Autorité Palestinienne.

    « Il y a un souci réel que toute cette aide pourrait mener à une reconnaissance effective du Hamas, parce qu’ils sont toujours en charge. Nous essayons d’imaginer des manières de reconstruire Gaza sans le Hamas » déclarait un responsable, notant que ce serait peut-être impossible à réaliser.

    Cependant ce dilemme est également sensible à l’étranger, et une importante responsable de l’UE, la commissaire européenne chargée des Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a déclaré lundi à Jérusalem qu’afin que l’aide humanitaire attendue à la Bande de Gaza afflue rapidement, la reconstruction de bâtiments et d’infrastructures ne débuterait que lorsque l’UE aurait un partenaire palestinien acceptable.

    Alors que Ferrero-Waldner ne mentionnait pas explicitement le Hamas, elle laissait fortement entendre qu’il serait difficile de reconstruire Gaza aussi longtemps que le Hamas resterait opposé aux efforts de paix.

    « Pour la reconstruction on a aussi besoin d’un interlocuteur de l’autre côté, alors comment cela se fera-t-il ? Y a-t-il un processus de réconciliation dans l’intervalle ? Comment cela se fera-t-il ? Tout cela est ouvert » a-t-elle dit. Elle a aussi déclaré que la confrontation du Hamas avec Israël était un obstacle aux perspectives d’une vie meilleure pour le peuple de Gaza.

    « Nous ne voulons pas devoir reconstruire Gaza toutes les - je ne sais pas, toutes les x-années. Ce n’est pas ce que nous voulons. Ce que nous voulons voir c’est une paix clairement durable. Nous avons toujours été du côté de la population palestinienne et nous serons toujours de son côté. Mais en même temps il s’agit aussi pour les Palestiniens des deux côtés de dire : Nous voulons cette paix » a-t-elle ajouté. « Nous savons que beaucoup de gens ont été tués et nous le regrettons terriblement. Nous ne voulons pas voir des civils tués, mais en même temps la population doit décider si elle veut aller vers la paix. »

    Ferrero-Waldner a suggéré qu’un rapprochement permettant au Fatah de retourner à Gaza pourrait être une clé pour organiser l’aide internationale. « Nous commençons déjà les premiers préparatifs d’une conférence sur les besoins humanitaires immédiats et ensuite il y aurait, au moment convenable, une conférence sur la reconstruction, mais cela est plus compliqué ».

    Tandis que Ferrero-Waldner parlait d’une conférence pour reconstruire Gaza, la France continuait à soutenir l’idée d’une conférence internationale sur la paix au Moyen-Orient.

    Ce lundi la France soulignait l’urgence d’un accord rapide sur une conférence internationale pour aboutir à la création d’un état palestinien, un jour après que le président Nicolas Sarkozy eut suggéré l’idée d’une conférence internationale, au cours de sa visite à Jérusalem avec cinq autres dirigeants européens.

    « Il est urgent qu’une dynamique de négociations soit lancée ... pour créer un état palestinien » a dit le porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères français Eric Chevallier. « Une conférence internationale devrait être organisée rapidement avec cette idée. »

    Mais un haut responsable diplomatique israélien a écarté l’idée de Sarkozy comme vouée à l’échec : « La France et l’Egypte ont soutenu l’idée d’une conférence internationale depuis des années, mais elle ne mène à rien. Pourquoi Israël serait-il intéressé par une conférence internationale ? Pour qu’il puisse exercer plus de pression sur lui-même ? »

    Ensuite, anticipant la possibilité que le chef du Likoud, Benjamin Netanyahou, puisse remporter les élections du mois prochain, ce responsable demanda si Sarkozy pensait réellement que Netanyahou accepterait une nouvelle conférence internationale. « Comment cette conférence resserrerait-elle les liens bilatéraux Israël-Palestine ? Pourquoi en aurions-nous besoin ? » Il dit que cette idée n’était pas prise sérieusement en considération à Jérusalem.

    Selon lui, le processus d’Annapolis restait le seul jeu possible et tout déplacement de pièce en ce sens devait attendre l’engagement des Etats-Unis suivant l’investiture du futur président Obama. Même alors, il serait peu probable, compte tenu de l’opération militaire à Gaza, que le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas soit intéressé à s’asseoir avec des dirigeants israéliens dans un avenir proche.

    « Il sera difficile pour Abbas de revenir aux affaires courantes avec Israël. Il faudra qu’il y ait un contexte permettant de renouveler les liens, et ce pourrait être l’acheminement de l’aide à Gaza via l’AP. »

    Autre événement en rapport avec ce sujet, le ministre italien des Affaires Etrangères Franco Frattini est arrivé en Israël lundi soir et a rencontré Tzipi Livni. Il doit rencontrer les dirigeants de l’AP à Ramallah et superviser la fourniture de l’aide humanitaire italienne à Gaza au point de passage de Kerem Shalom ce mardi.

    19 janvier 2009 - The Jerusalem Post

    Info-Palestine

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