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Homicides, mœurs...Le crime au féminin : plus de 2 000 femmes arrêtées

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    Homicides, mœurs, contrebande et émigration clandestine
    Le crime au féminin : plus de 2 000 femmes arrêtées
    Par :Djilali Benyoub

    Les mésententes familiales, l’attrait de l’argent et l’absence de l’autorité parentale sont, entre autres, des raisons de la prolifération et de l’exacerbation de ce phénomène.
    Le nombre de femmes impliquées dans les crimes et délits a considérablement augmenté en 2008 par rapport à l’année précédente. Alors qu’elles n’étaient que 1 067 en 2007 à être arrêtées par les services de la Gendarmerie nationale, en 2008, le chiffre a doublé ; elles étaient 2 169. Ainsi, même sur ce segment dangereux réputé “territoire” des hommes, la femme semble bousculer le “mâle” et s’active comme le démontrent les chiffres, effaçant les deux principaux facteurs d’obstacle, la famille et la peur. Son terrain de prédilection demeure cependant la prostitution. En effet, sur les 122 personnes arrêtées, elles étaient 57 femmes, soit 46,72%, opérant individuellement ou en groupe avec des hommes ou sous “la direction” d’un seul homme. Un cas : en mars dernier, les gendarmes ont démantelé un réseau de prostitution à Chenoua (Tipasa) et arrêté 30 personnes, 15 hommes et 15 femmes dont une mineure. Ce crime est lié également aux atteintes à la pudeur et à l’incitation à la débauche. Dans cette première catégorie, elles ont représenté en 2008, 9,30% de l’ensemble des personnes arrêtées. Soit, 93 sur 1 000. Cette activité criminelle est considérée comme le point de départ vers la prostitution. Il y a aussi l’incitation à la débauche qui se caractérise particulièrement par “le racolage” dans les lieux publics, les rues et les routes. Les femmes étaient 52 sur les 143 arrestations, soit un taux de 36,36%. Les mésententes familiales, l’attrait de l’argent et l’absence de l’autorité parentale sont, entre autres, les raisons de la prolifération et de l’exacerbation de ce phénomène qui s’étend à plusieurs wilayas. Dans les atteintes à l’ordre public incluant les crimes moraux, prostitution et incitation à la débauche, la wilaya de Tipasa se place en tête du peloton avec 55 femmes appréhendées suivie de Sétif 45, Mostaganem 40 et Alger avec 23.
    La femme est de plus en plus impliquée dans les autres crimes et délits à l’instar de la contrebande où elle participe souvent comme passeur, utilisée par les contrebandiers pour échapper au contrôle des barrages. Elle a opéré surtout à l’ouest du pays, Aïn Témouchent, Tindouf, Oran, Béchar et Tlemcen, où ont été arrêtées 287 femmes en 2008 pour ce délit. Au total, elles étaient 307 femmes sur les 2 941 personnes arrêtées à se faire prendre alors qu’elles se livraient à cette activité. Elles représentent 10,44% de l’ensemble. Toutefois, il n’a pas encore été démontré si les femmes sont directement impliquées dans les réseaux de contrebande qu’on soupçonne d’ailleurs de faire accessoirement dans le trafic de drogue.
    Ce n’est pas encore la parité, mais la femme n’a laissé aucun crime qui la distinguerait de l’homme. On la retrouve dans les crimes violents comme les assassinats, les atteintes contre les personnes ou les enlèvements. Elles étaient 47 a être impliquées directement dans les assassinats, soit 10,49% des 448 arrestations.
    Les enlèvements où les mineurs sont les victimes dominantes, elles étaient 22 sur les 275 personnes impliquées. Leur répartition géographique donne Sétif en tête avec 70 femmes arrêtées, suivie de Sidi Bel-Abbès avec 32, Alger 30, Mostaganem 27 et Oran avec 25. Elles sont également dans les vols (77) et la falsification de documents administratifs (50), délit qui enregistre une hausse et où il a été constaté qu’elle a, dans certains cas, agi seule. Dans la catégorie émigration clandestine, elle y est aussi. Certes, elles n’ont pas été aussi nombreuses parmi les harragas, entre autres, mais ce qui est sûr, c’est qu’elles se sont retrouvées dans les embarcations interceptées, et souvent présentes parmi les clandestins de nationalités étrangères. Pour l’année 2008, la GN a arrêté 782 personnes dont 192 femmes pour ce motif.

    DJILALI B.
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