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Le plan du général Touati serait il à l'ordre du jour

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  • Le plan du général Touati serait il à l'ordre du jour

    Si l'on excepte le cas de Nourredine Boukrouh qui a renoncé à la présidence de son parti, le PRA, après avoir atteint son objectif d'intégrer le gouvernement suite à sa candidature symbolique et négociée à la présidentielle de 1995, le retrait de Rédha Malek de la scène politique est une première. Sauf que sa décision -il le reconnaît lui-même- ressemble davantage à celle du boxeur qui jette l'éponge qu'à celle de l'athlète qui passe le témoin. Plutôt que de quitter l'ANR et de se mettre définitivement en retraite comme il vient de le faire, l'ancien chef du gouvernement avait projeté la dissolution pure et simple de son parti. Ce sont ses collaborateurs immédiats qui ont réussi à lui faire changer d'avis.

    Cette décision intervient à quelques semaines d'une élection présidentielle à nulle autre pareille. Après la révision controversée de la Constitution, qui ouvre grandes les portes à un troisième mandat de Bouteflika, aucune candidature crédible ne se manifeste, sachant que les jeux sont faits, de l'avis de tous. Aucun des candidats de 1999, potentiels présidentiables, n'a accepté de se déconsidérer en acceptant une aventure dont le dénouement est déjà écrit. Mieux : ni Aït Ahmed, ni Hamrouche, ni Taleb Ahmed Ibrahimi, pour ne citer que ceux-là, n'ont fait le moindre commentaire jusqu'ici. A contrario, l'ancien président Zeroual a rejeté toute idée de candidature de sa part et a dit tout le mal qu'il pense de la démarche de Bouteflika et de son entêtement à briguer un troisième mandat .Tout comme le général à la retraite Benyelles.

    Avant l'annonce du retrait de Rédha Malek de la vie politique, c'est Saïd Sadi, président du RCD et deux fois candidat à l'élection présidentielle (1995 et 2004), qui a fait l'actualité en annonçant le gel des activités politiques de son parti jusqu'à la fin du scrutin. Si le président de l'ANR, rompu à la diplomatie et au langage qui lui est propre, a évoqué « une crise du multipartisme » pour justifier sa décision, Saïd Sadi a fait un procès en règle à Bouteflika et à ses dix ans de règne.

    On ne peut pas ne pas faire le rapprochement entre ces deux décisions, sans équivalent dans l'histoire de l'Algérie post-multipartisme. Certes, d'aucuns pourront arguer que l'ANR est un parti moribond, que le RCD est de peu de poids dans la société, et que leurs décisions respectives sont des non évènements. A première vue cela est recevable, mais à première vue seulement. Car, comme le pensent à juste titre des officines averties du pouvoir, si le camp des démocrates ne constitue plus une force primordiale, il a néanmoins une voix qui porte. Et il se trouve justement que la seule véritable appréhension du clan bouteflikiste consiste en le regard critique que pourrait porter la communauté internationale sur sa démarche sous l'influence, entre autres, de « ces voix qui portent ».

    Quand on connaît la proximité de ces deux hommes, Rédha Malek et Saïd Sadi, avec certains centres de décision de l'institution militaire, on peut penser que la quasi simultanéité de leur décision ne doit rien au hasard. La « crise du multipartisme » évoquée par l'ancien chef du gouvernement n'est, en tout cas, pas sans rappeler un plan confectionné par une équipe autour du général Touati, rendu public par le quotidien français Libération au début des années 2000.

    Ce plan consistait en la dissolution concertée ou, au besoin d'autorité, de tous les partis politiques, FLN compris. Ensuite de quoi serait instaurée une période de transition de trois ans au cours de laquelle serait rédigée une nouvelle constitution ne faisant référence ni à la religion, ni aux langues. Au bout de la période de transition l'Algérie renouerait avec le pluralisme politique, étant entendu que les nouveaux partis ne pourront ni utiliser les anciens sigles, ni faire référence, dans leurs programmes, aux valeurs communes et au patrimoine historique des Algériens comme la religion, les langues ou la guerre de libération nationale.

    Rien n'indique que ledit plan est aujourd'hui à l'ordre du jour. Mais rien ne dit le contraire. Surtout à la veille d'une élection présidentielle où le principal acteur tarde à confirmer sa candidature et au moment où le spectre d'une abstention historique se fait chaque jour plus présent, malgré les efforts vains et pathétiques des tenants de la fuite en avant, sachant que tous les partis politiques réunis sont incapables de mobiliser plus de 20 à 30% de l'électorat, dans le meilleur des cas.

    TSA.
    Je fais de la politique.

  • #2
    Ah oui (merci politicienne!), le départ de M. Redha Malek est passé preque inaperçu. Pourtant, il est clair qu'il se veut un geste fort en direction de l'équipe actuelle au pouvoir.
    C'est comme qui dirait qu'une autre pièce se met en place dans le puzzle...

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