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Diplomatie : de leader régional, l’Algérie est devenue un pays suiveur

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  • Diplomatie : de leader régional, l’Algérie est devenue un pays suiveur

    C'était il y a un peu plus de 20 ans, le 15 novembre 1988. On était encore loin du processus de paix israélo-palestinien et des accords d'Oslo sous l'égide de la communauté internationale. L'Etat palestinien était encore un tabou. Les dirigeants de l'OLP étaient considérés comme des terroristes. Ils étaient pourchassés partout dans le monde : le 1er octobre 1985, le quartier général de l'OLP à Hammam Chott en Tunisie avait été bombardé par l'aviation israélienne, sans aucune réaction de Tunis. Mais en 1988, l'Algérie avait encore beaucoup de poids sur les plans régional et international. Malgré les pressions et les menaces, l'Etat palestinien est proclamé le 15 novembre 1988 à Alger.

    Depuis l'indépendance et jusqu'à la fin des années 1980, la diplomatie algérienne avait brillé sur la scène internationale et géré avec efficacité de nombreux dossiers. Elle avait produit de brillants diplomates. Les Algériens avaient joué un rôle de premier plan dans de nombreux conflits : la prise d'otages à l'ambassade américaine de Téhéran après le coup d'Etat de Khomeiny, la guerre Iran-Irak, les accords qui ont mis fin la guerre civile libanaise...etc. Même après 1985, sous le président Chadli, et malgré la crise économique, Alger est resté un passage obligé pour les diplomates arabes et internationaux, comme le montre le rôle algérien dans les accords libanais de Taïf en 1989.

    Aujourd'hui, on est loin de ce rôle. De leader régional, l'Algérie est devenue un pays suiveur. La diplomatie algérienne n'a lancé aucune initiative ces dernières années. Elle s'est contentée d'adhérer à des initiatives régionales, comme l'Union pour la Méditerranée (UPM) ou la récente conférence de Doha sur Ghaza. Seule initiative prise ces cinq dernières années : la tentative d'Alger, en 2003, de s'opposer au Caire sur le siège du secrétariat de la Ligue arabe. Elle s'est soldée par un échec et un recul des Algériens. Depuis, les Algériens n'osent plus affronter directement les Egyptiens, même si ces derniers sont discrédités auprès des arabes.

    Aujourd'hui, la diplomatie algérienne se résume presque à un seul dossier : le Sahara occidental. Ce dernier est certes stratégique pour l'Algérie mais il existe d'autres enjeux aussi importants : la mondialisation, le leadership arabe, la sécurité en Méditerranée, l'énergie, le réchauffement climatique, la recherche, la culture...Sur tous ces dossiers, l'Algérie ne prend aucune initiative, se contentant d'adhérer à celles lancées par d'autres pays. Parfois, elle est même absente.

    Les nombreuses délégations étrangères qui séjournent régulièrement à Alger sont trompeuses. Dans a majorité des cas, elles viennent en Algérie à la recherche d'opportunités d'affaires pour les entreprises de leurs pays. Même la visite d'Etat de Nicolas Sarkozy en 2007 s'inscrivait dans ce cadre : le président français avait clairement montré qu'il était venu à Alger à la recherche de contrats pour les groupes français. La situation est d'autant plus inquiétante que l'Algérie n'obtient aucune contrepartie à sa générosité dans l'octroi des contrats. Les entreprises américaines, françaises, espagnoles, italiennes ou allemandes viennent gagner des milliards en Algérie. Mais leurs gouvernements continuent de soutenir le Maroc sur le dossier du Sahara occidental.

    Lors de son élection en 1999, le président Bouteflika avait reposé une grande partie de sa légitimité sur sa connaissance des dossiers diplomatiques et des enjeux mondiaux. Il a certes réussi à sortir l'Algérie de son isolement international. Mais après dix ans de pouvoir, il n'a pas réussi à redonner à la diplomatie algérienne la place qu'elle mériterait sur la scène régionale et au niveau international.

    Samir Allam
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    le dossier du sahara marocain fait reculer l'algerie !

    elle verse ses petrodollars ...elle s'oppose au occidentaux a qui elle veut s'approche ... elle se fait humilié ...mais pour quel but strategique?

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    • #3
      Moha

      Très pertinent, véritable claque aux "bouteflikistes". L'Algérie était et je m'en souviens, certainement LA puissance arabe et la plus développée en afrique du Nord, aujourd'hui c'est le contraire, on n'a plus aucune valeur nul part, on rêve du développement Tunisien, alors qu'ils rêvaient du notre.

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      • #4
        Il a certes réussi à sortir l'Algérie de son isolement international.

        Ce n'est pas Boutef, ce sont les milliards de dollars distribués aux sociétés étrangères.

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        • #5
          Aujourd'hui, la diplomatie algérienne se résume presque à un seul dossier : le Sahara occidental.

          ...................................


          Tout est dit !

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          • #6
            avec un trois quart de president , qui au bout de 10 ans n'a rien fait surtout avec le prix du petrole qui a grimpé a 145 dolalrs !!! comment voulez vous qu'on soit leader en quoi que ce soit ??? ahhh si dans les magouilles et les detournements on est devenu leaders aussi il faut le souligner ca aussi
            PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.

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