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La rencontre annuelle de la CGEM dans l’Oriental
· Tourisme, industrie, agriculture et commerce, nouveaux moteurs de croissance
Se rendre en avion à Oujda peut se révéler parfois aléatoire. En effet, à cause des intempéries, le voyage peut être annulé à la dernière minute. Mais outre les caprices de la météo, le fait que Royal Air Maroc n’ait pas de vol aller-retour dans la journée à Oujda accroît l’isolement de la ville et c’est regrettable pour le business. Le propos est d’un investisseur parti de Casablanca à Oujda pour vendre une usine de fabrication de pâtes. Son voyage coïncide avec la 1re rencontre annuelle de la CGEM avec l’Union régionale CGEM de l’Oriental. Plusieurs patrons de fédérations, d’opérateurs économiques et de journalistes étaient du voyage. Objectif: vendre l’Oriental aux investisseurs. La région, qui est délaissée depuis de trop nombreuses décennies, est habitée par plus de 1,9 million d’habitants, dont 57% ont moins de 25 ans.
Depuis 2003, l’Oriental est en train de se métamorphoser. Mohamed Ibrahimi, wali, affirme que 17 milliards de DH sont investis pour la requalification urbaine de la région, afin d’offrir le cadre de vie nécessaire à l’accompagnement de la stratégie de développement régional. «Ce plan Marshall», comme le qualifie Mustapha El Jaï, vice-président de l’Union régionale, s’articule autour de quatre axes. Le plan Azur, dont la principale composante est la station balnéaire Fadesa (713 ha), à Saïdia, «qui livrera ses deux premières unités hôtelières, ainsi qu’un golf, l’été prochain», affirme Majid Seqqat, directeur de développement du groupe Fadesa. Toutefois, les travaux de réalisation de ce gigantesque projet accusent, dans l’ensemble, un certain retard. «Il faut comprendre que nous avons pris en charge les travaux à mi-parcours», justifie Anas Sefrioui, PDG du groupe Addoha, qui se veut rassurant. «En raison de l’importance du projet Fadesa, qui coûte 19 milliards de DH, je me réunis tous les vendredis avec Sefrioui», affirme le wali.
Autre pôle de développement sur lequel la région compte pour rebondir, le plan Emergence. Celui-ci concerne trois grands axes: l’agropole de Berkane, dont la première tranche sera livrée en octobre 2009 (100 ha), la technopole d’Oujda qui sera achevée en décembre 2010 (800 ha) et le parc industriel de Selouane (72 ha extensible à 140 ha), dans la région de Nador. Fin des travaux: octobre 2009. Au niveau agricole, 9 milliards de DH seront investis dans le cadre du plan Maroc Vert. Trois grandes filières sont identifiées: la production végétale (agrumiculture, olivier, maraîchère…), animale (viandes rouges, apiculture…) et de produits du terroir (truffes du désert, caprin de Talsint et le néflier de Zegzel). Enfin, pour ce qui est des activités commerciales, la région a toujours été pointée du doigt à cause du volume des activités de contrebande. Mais, selon le wali, sa proportion tend à se réduire depuis quelques années. Et des grandes surfaces commerciales commencent à y ouvrir des succursales. Il s’agit de Marjane, Aswak Assalam, Metro, Label’Vie et Acima. La fermeture des frontières fait beaucoup de mal à l’économie de la région. Les Oujdis rencontrés pendant la réunion attendent avec impatience leur réouverture. «Cela va changer le visage de la ville», affirment-ils.
Intelligence économique
L’Oriental veut s’ouvrir à l’international et fonde beaucoup d’espoirs sur la signature de conventions avec deux agences espagnoles de coopération internationale: la Junta de Andalucia et la Junta de Galicia. Ces deux organismes prêteront main forte à la région pour mettre en place un dispositif d’intelligence économique et territoriale dans le cadre d’un jumelage institutionnel financé par l’UE.
· Tourisme, industrie, agriculture et commerce, nouveaux moteurs de croissance
Se rendre en avion à Oujda peut se révéler parfois aléatoire. En effet, à cause des intempéries, le voyage peut être annulé à la dernière minute. Mais outre les caprices de la météo, le fait que Royal Air Maroc n’ait pas de vol aller-retour dans la journée à Oujda accroît l’isolement de la ville et c’est regrettable pour le business. Le propos est d’un investisseur parti de Casablanca à Oujda pour vendre une usine de fabrication de pâtes. Son voyage coïncide avec la 1re rencontre annuelle de la CGEM avec l’Union régionale CGEM de l’Oriental. Plusieurs patrons de fédérations, d’opérateurs économiques et de journalistes étaient du voyage. Objectif: vendre l’Oriental aux investisseurs. La région, qui est délaissée depuis de trop nombreuses décennies, est habitée par plus de 1,9 million d’habitants, dont 57% ont moins de 25 ans.
Depuis 2003, l’Oriental est en train de se métamorphoser. Mohamed Ibrahimi, wali, affirme que 17 milliards de DH sont investis pour la requalification urbaine de la région, afin d’offrir le cadre de vie nécessaire à l’accompagnement de la stratégie de développement régional. «Ce plan Marshall», comme le qualifie Mustapha El Jaï, vice-président de l’Union régionale, s’articule autour de quatre axes. Le plan Azur, dont la principale composante est la station balnéaire Fadesa (713 ha), à Saïdia, «qui livrera ses deux premières unités hôtelières, ainsi qu’un golf, l’été prochain», affirme Majid Seqqat, directeur de développement du groupe Fadesa. Toutefois, les travaux de réalisation de ce gigantesque projet accusent, dans l’ensemble, un certain retard. «Il faut comprendre que nous avons pris en charge les travaux à mi-parcours», justifie Anas Sefrioui, PDG du groupe Addoha, qui se veut rassurant. «En raison de l’importance du projet Fadesa, qui coûte 19 milliards de DH, je me réunis tous les vendredis avec Sefrioui», affirme le wali.
Autre pôle de développement sur lequel la région compte pour rebondir, le plan Emergence. Celui-ci concerne trois grands axes: l’agropole de Berkane, dont la première tranche sera livrée en octobre 2009 (100 ha), la technopole d’Oujda qui sera achevée en décembre 2010 (800 ha) et le parc industriel de Selouane (72 ha extensible à 140 ha), dans la région de Nador. Fin des travaux: octobre 2009. Au niveau agricole, 9 milliards de DH seront investis dans le cadre du plan Maroc Vert. Trois grandes filières sont identifiées: la production végétale (agrumiculture, olivier, maraîchère…), animale (viandes rouges, apiculture…) et de produits du terroir (truffes du désert, caprin de Talsint et le néflier de Zegzel). Enfin, pour ce qui est des activités commerciales, la région a toujours été pointée du doigt à cause du volume des activités de contrebande. Mais, selon le wali, sa proportion tend à se réduire depuis quelques années. Et des grandes surfaces commerciales commencent à y ouvrir des succursales. Il s’agit de Marjane, Aswak Assalam, Metro, Label’Vie et Acima. La fermeture des frontières fait beaucoup de mal à l’économie de la région. Les Oujdis rencontrés pendant la réunion attendent avec impatience leur réouverture. «Cela va changer le visage de la ville», affirment-ils.
Intelligence économique
L’Oriental veut s’ouvrir à l’international et fonde beaucoup d’espoirs sur la signature de conventions avec deux agences espagnoles de coopération internationale: la Junta de Andalucia et la Junta de Galicia. Ces deux organismes prêteront main forte à la région pour mettre en place un dispositif d’intelligence économique et territoriale dans le cadre d’un jumelage institutionnel financé par l’UE.
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