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Benbitour : «Le taux de participation n’excédera pas les 10%»
Benbitour : «Le taux de participation n’excédera pas les 10%»
L’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, a l’intime conviction que l’élection présidentielle d’avril prochain battra tous les records en matière d’abstention électorale. Dans les colonnes d’El Khabar il a affirmé hier, en effet, que le taux de participation n’excédera pas, dans le meilleur des cas, l’infime portion des 10%.
Cette forte abstention électorale que Benbitour entrevoit sera la conséquence première du droit régalien que le pouvoir s’est arrogé pour prolonger son règne. «En réalité, c’est le système lui-même qui aura incité les citoyens à boycotter l’élection présidentielle, lorsqu’il a amendé la Constitution en novembre dernier dans le but d’assurer un troisième mandat au président de la République actuel. En accomplissant cela, le système a signé de sa main propre son acte de décès», a-t-il expliqué. L’ancien chef de gouvernement, qui reste imperturbable dans son opposition au régime en place, a estimé par ailleurs que la défection de candidatures de qualité et de poids incommode terriblement le pouvoir et le met dans le pétrin. «Le pouvoir a un rôle prépondérant dans l’opération de récolte des 75 000 signatures validant la candidature, alors qu’il est à la recherche de noms capables d’ajouter un plus de sérieux et de crédibilité à la compétition électorale. Cependant, il oublie qu’après qu’il eut révisé la Constitution, il a sabordé toute possibilité d’organiser des élections véritables et propres. Et en fin de compte, le pouvoir empêchera de candidature qui il voudra. Je persiste à dire que le système sait parfaitement que le taux de participation ne dépassera pas les 10%, parce que, tout simplement, il a exclu toute possibilité d’alternance et, de ce fait, s’est fait harakiri. » L’opportunité de cet entretien livré à El Khabar, Ahmed Benbitour réinsère dans le fait d’actualité l’initiative, la sienne, dont il avait fait cas une première fois en mai 2007. Il a informé que l’initiale a toujours cours et qu’elle pourra se consolider concrètement après l’élection présidentielle. De quoi s’agit-il ? Benbitour est resté, comme la première fois où il fit l’annonce, sur une évocation générale. «Je ne suis pas en train d’émettre des slogans. Aujourd’hui, j’adresse un appel à mes concitoyens pour une mobilisation pacifique afin de changer le système de gouvernance à travers des moyens et des mécanismes autres que ceux que ce dernier emploie pour se maintenir et se pérenniser, en premier lieu les élections», a-t-il souligné, ajoutant que «ce qui est certain, ce ne sera pas avec les outils existants, comme les partis politiques soumis et les organisations de la société civile embrigadées». Ce qui est sûr, en revanche, c’est que Benbitour n’a pas vocation à changer le système de l’intérieur. «En mai 2007, j’ai soutenu que le changement du système était inéluctable, qu’il ne se fera pas par le seul changement de responsables et qu’il ne s’opérera pas de l’intérieur.» En attendant que son initiative soit formalisée plus lisiblement, Benbitour s’illustre toujours farouchement opposé au pouvoir en place qu’il ne rate d’ailleurs pas de vilipender.
S. A. I.
L’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, a l’intime conviction que l’élection présidentielle d’avril prochain battra tous les records en matière d’abstention électorale. Dans les colonnes d’El Khabar il a affirmé hier, en effet, que le taux de participation n’excédera pas, dans le meilleur des cas, l’infime portion des 10%.
Cette forte abstention électorale que Benbitour entrevoit sera la conséquence première du droit régalien que le pouvoir s’est arrogé pour prolonger son règne. «En réalité, c’est le système lui-même qui aura incité les citoyens à boycotter l’élection présidentielle, lorsqu’il a amendé la Constitution en novembre dernier dans le but d’assurer un troisième mandat au président de la République actuel. En accomplissant cela, le système a signé de sa main propre son acte de décès», a-t-il expliqué. L’ancien chef de gouvernement, qui reste imperturbable dans son opposition au régime en place, a estimé par ailleurs que la défection de candidatures de qualité et de poids incommode terriblement le pouvoir et le met dans le pétrin. «Le pouvoir a un rôle prépondérant dans l’opération de récolte des 75 000 signatures validant la candidature, alors qu’il est à la recherche de noms capables d’ajouter un plus de sérieux et de crédibilité à la compétition électorale. Cependant, il oublie qu’après qu’il eut révisé la Constitution, il a sabordé toute possibilité d’organiser des élections véritables et propres. Et en fin de compte, le pouvoir empêchera de candidature qui il voudra. Je persiste à dire que le système sait parfaitement que le taux de participation ne dépassera pas les 10%, parce que, tout simplement, il a exclu toute possibilité d’alternance et, de ce fait, s’est fait harakiri. » L’opportunité de cet entretien livré à El Khabar, Ahmed Benbitour réinsère dans le fait d’actualité l’initiative, la sienne, dont il avait fait cas une première fois en mai 2007. Il a informé que l’initiale a toujours cours et qu’elle pourra se consolider concrètement après l’élection présidentielle. De quoi s’agit-il ? Benbitour est resté, comme la première fois où il fit l’annonce, sur une évocation générale. «Je ne suis pas en train d’émettre des slogans. Aujourd’hui, j’adresse un appel à mes concitoyens pour une mobilisation pacifique afin de changer le système de gouvernance à travers des moyens et des mécanismes autres que ceux que ce dernier emploie pour se maintenir et se pérenniser, en premier lieu les élections», a-t-il souligné, ajoutant que «ce qui est certain, ce ne sera pas avec les outils existants, comme les partis politiques soumis et les organisations de la société civile embrigadées». Ce qui est sûr, en revanche, c’est que Benbitour n’a pas vocation à changer le système de l’intérieur. «En mai 2007, j’ai soutenu que le changement du système était inéluctable, qu’il ne se fera pas par le seul changement de responsables et qu’il ne s’opérera pas de l’intérieur.» En attendant que son initiative soit formalisée plus lisiblement, Benbitour s’illustre toujours farouchement opposé au pouvoir en place qu’il ne rate d’ailleurs pas de vilipender.
S. A. I.
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