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Abdelkader Al Djazaïri (1808-1883)

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  • Abdelkader Al Djazaïri (1808-1883)

    Abd el Kader al Djazaïri (1808-1883)

    L'homme qui appela au djihad contre l'agression étrangère, c'est aussi celui-là même qui sut chanter l'amour; et l'amour proclamé par l'émir c'est l'amour de Dieu, l'amour du prochain, l'amour de la vie, l'amour de l'humanité mais aussi l'amour paternel et l'amour sentimental. N'écrit-il pas ces vers qui rappellent le mystique Ibn Arabi.
    . . . Je professe la religion de l'amour
    Et quelque direction que prenne ma monture
    L'amour est ma religion et ma foi ...


    [
    Brise du sud

    Ô brise du sud, porte mon salut
    et sois bienveillante,
    Porte mon salut à mes chers enfants et répands sur eux
    Ton parfum d'œillet.
    Arrête-toi sous les tentes de mes nobles fils
    Et dis-leur
    Que je passe mes nuits dans la douleur et le délire.
    Ô mes chers guerriers séparés de moi, mes paupières seront
    Habituées à l'insomnie, et le doux sommeil m'a quitté.
    Que de nuits blanches passées en soupirs!
    Comme un malade
    Dont les yeux souffrants le plongent dans
    L'agitation et l'affliction.
    Triste et sans repos, ô que ma
    nuit est longue!
    Quand donc nos retrouvailles y
    mettront-elles fin ?


    L'éloge du Sahara

    Ô toi qui prends la défense des habitants de la ville
    Et qui condamne l'amour bédouin
    Pour ses horizons sans limites,
    Est-ce la légèreté que tu reproches à nos tentes ?
    N'as-tu d'éloges que pour des maisons de pierre et de boue ?
    Si tu avais les secrets du désert
    Si tu t'étais éveillé au milieu du Sahara
    Si tes pieds avaient foulé ce tapis de sable
    Parsemé de fleurs semblables à des perles,
    Tu aurais admiré nos plantes,
    L'étrange variété de leurs teintes,
    Leur grâce, leur parfum délicieux.
    Tu aurais respiré ce souffle embaumé
    Qui double la vie,
    Car il n'a point passé sur
    l'impureté des villes...



    Mon épouse s'inquiète




    Mon épouse s'inquiète, et pourtant c'est elle qui me connaît le mieux.


    «Ne sais-tu pas, ô princesse du foyer, que par mes chevauchées


    à travers le pays, j'assure la sécurité de la tribu ?


    J'affronte sans peur le défilé de la mort,


    et je défends les femmes au jour de terreur.


    Les femmes ont confiance tant que je suis là,


    alors que l'épouse au khalkhal ne se fie même pas à son mari.


    (...) C'est moi qui prends soin des jeunes cavaliers


    inexpérimentés comme des lionceaux.


    Lorsque mes chevaux, blessés, faiblissent, je les exhorte


    «Que votre endurance soit égale à la mienne, Soyez aussi dignes que moi ! »


    En temps de guerre, j'expose généreusement ma vie,


    et pourtant,en temps de paix, le salut de mon âme est ce qui m'importe le plus.


    Demande donc aux Français, ils te diront les massacres


    causés par mon sabre et ma lance vibrante.


    Demande donc à la nuit, elle te dira comment


    j'ai pourfendu sa peau noire en chevauchées nocturnes.


    Demande donc au désert, aux collines et aux vastes espaces,


    ils te diront comme j'ai traversé plaines et murs de montagnes en cavalcades effrénées.


    Ma seule volonté est d'affronter l'ennemi,


    et de battre ses redoutables soldats avec mes braves.


    Ne t'inquiète donc pas pour moi !


    sache que, cadavre rongé par les vers, je serai encore redoutable !



    Poème au fils

    Si la nostalgie, ô mon enfant
    Etreint ton petit coeur chéri
    Qui espère un jour de fête et attend,
    Le mien brûle, aspire et prie.
    J'enferme mon chagrin en silence.
    Mon coeur déborde.
    Ô patience !
    [
    Écrits spirituels:
    Chant extatique:
    Je suis Dieu, je suis créature
    Je suis Dieu, je suis créature; je suis Seigneur, je suis serviteur
    Je suis le Trône et la natte qu'on piétine; je suis l'enfer et je suis l'éternité bien heureuse
    Je suis l'eau, je suis le feu; je suis l'air et la terre
    Je suis le "combien" et le "comment"; je suis la présence et l'absence
    Je suis l'essence et l'attribut; je suis la proximité et l'éloignement
    Tout être est mon être; je suis le Seul, je suis l'Unique.





  • #2
    Abd el Kader al Djazaïri (1808-1883)
    "Dieu m'a ravi à mon "moi"..."
    Dieu m'a ravi à mon "moi" [illusoire] et m'a rapproché de mon "moi" [réel] et la disparition de la terre a entraîné celle du ciel'. Le tout et la partie se sont confondus. La verticale (tûn et l'horizontale ('ard) se sont anéanties. L'oeuvre suréro­gatoire a fait retour à l'œuvre obligatoire, et les couleurs sont revenues à la pure blancheur primordiale. Le voyage a atteint son terme et ce qui est autre que Lui a cessé d'exister. Toute attribution (idâfât), tout aspect (i'tibârcit), toute relation (nisab) étant abolis, l'état originel est rétabli. "Aujourd'hui, J'abaisse vos lignages, et J'élève le Miens !"
    Puis me fut dite la parole de Hallàj, avec cette différence qu'il la prononça lui-même alors qu'elle fut prononcée pour moi sans que je l'exprime moi-même. Cette parole, en connaissent le sens et l'acceptent ceux qui en sont dignes ; en ignorent le sens et la rejettent ceux chez qui l'ignorance l'emporte. Mawqif 7.
    Du pur amour
    Dieu a dit à l'un de Ses serviteurs" : "Prétends-tu M'aimer ? Si tel est le cas, sache que ton amour pour Moi est seulement une conséquence de Mon amour pour toi. Tu aimes Celui qui est. Mais Je t'ai aimé, Moi, alors que tu n'étais pas !"
    Il lui dit ensuite : "Prétends-tu que tu cherches à t'approcher de Moi, et à te perdre en Moi ? Mais Je te cherche, Moi, bien plus que tu ne Me cherches ! Je t'ai cherché afin que tu sois en Ma présence, sans nul intermédiaire, le Jour où J'ai dit "Ne suis-je pas votre Seigneur ?" (Cor. 7 : 172), alors que tu n'étais qu'esprit (rûh). Puis tu M'as oublié, et Je t'ai cherché de nouveau, en envoyant vers toi Mes envoyés, lorsque tu as eu un corps. Tout cela était amour de toi pour toi et non pour Moi."
    Il lui dit encore : "Que penses-tu que tu ferais si, alors que tu te trouvais dans un état extrême de faim, de soif et d'épuise­ment, Je t'appelais à Moi tout en t'offrant Mon paradis avec ses houris, ses palais, ses fleuves, ses fruits, ses pages, ses échansons, après t'avoir prévenu qu'auprès de Moi tu ne trou­verais rien de cela ?
    "Le serviteur répondit : "Je me réfugierais en Toi contre Toi"." Mawqif 112.

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    • #3
      Merci beaucoup Myra. No comment.


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      • #4
        Ya pas de quoi:
        Un homme de religion , de poésie ,et de paix.

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