Annonce

Réduire
Aucune annonce.

"Ils on tue mon frere" deces tragique de Wanis

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • "Ils on tue mon frere" deces tragique de Wanis

    Walid raconte le décès tragique de son jumeau Wanis «Ils ont tué mon frère !»


    Walid survit toujours. Mais quelle vie a-t-il ? Après la mort de son frère jumeau Wanis, dans ses bras au milieu d'une foule devenue « autiste » à tout ce qui l'entoure, «ma vie, dit-il, n'a plus de sens ».

    28 Janvier

    Âgés de 15 ans, ces deux ados pleins de vie et d'ardeur ont grandi ensemble, ont été circoncis ensemble, partaient à l'école ensemble, faisaient du sport ensemble… Jusque-là inséparable, la bêtise humaine a pourtant fini par mettre fin à cette vie paisible et joyeuse.
    En rendant visite à la famille Halel, une petite famille jusque-là radieuse et unie, le père, la mère, le frère, la grande et la petite soeur du jeune défunt, tous les larmes aux yeux, semblaient ne pas encore admettre le sordide de cette réalité.
    Il est 13h 30. Nous sommes le mercredi 21 janvier. Walid et Wanis, collégiens, frères jumeaux âgés de 15 ans, sont en classe en train de suivre leur cours de mathématiques. Brusquement, Wanis souffrant d'un asthme « 3e stade », commence à sentir ses premiers malaises. Son prof lui demanda d'aller prendre un peu l'air et de revenir suivre le cours.
    La séance se passa tant bien que mal. L'enseignante de math quitta la classe et celle des sciences naturelles rejoignit la classe et annonça aux élèves qu'aujourd'hui, exceptionnellement, ils auront une séance de deux heures afin d'avancer dans le programme. Au milieu de 45 élèves, dans une classe étroite, pendant que le cours allait son petit bonhomme de chemin, le malaise de Wanis s'intensifia d'un coup.
    Il ne pouvait pratiquement plus respirer. Le prof demanda à l’un de ses élèves d'accompagner Wanis prendre un «bol d'air» dans le palier.
    A ce moment, raconte un élève témoin, « Wanis a commencé à montrer des signes fort inquiétants. Son visage s'assombrissait à vue d'oeil. Il était en train d'étouffer, de mourir, sous nos yeux ! ». Un moment après, une enseignante qui était de passage, pénétra dans la classe, interrompit le cours et alerta le prof de l'aggravation du malaise du jeune Wanis.
    Cette dernière, ordonna alors à son frère Walid qui commençait à perdre son sang-froid, de l'accompagner à la maison. Une faute impardonnable puisque l'élève était encore sous l'autorité et la protection du collège.
    Quelques temps avant de quitter l'établissement, une surveillante, qui observait la scène (Walid traînant lamentablement son frère dans la cour de l'établissement), avait demandé à un prof de physique, qui pourtant n'était pas en service selon nos interlocuteurs, d'accompagner avec son véhicule le jeune malade chez lui.
    Mais celui-ci leur demanda de patienter un moment ! Wanis ne pouvant plus tenir debout. Il demanda à son frère Walid de le ramener immédiatement à la maison.
    Les deux jumeaux quittèrent l'établissement et au bout d'une cinquantaine de mètres,Walid embarrassé par son cartable celui de son frère, et le poids de Wanis que l'étouffement, l'épuisement et la crise rendaient plus lourd, n'a pu retenir son frère lorsque celui-ci tomba une première fois et se releva, puis une deuxième pour qu'au bout de la troisième, il ne se releva plus. Son visage devenait bleu. Il ne respirait presque plus. La vie était en train de le quitter.
    Là, en pleine rue. A quelques mètres d'un collège dont l'administration a fait montre d'un laxisme innommable en laissant sortir les deux enfants. Wanis, désormais agonisant, caressa son frère Walid qui ne savait trop quoi faire. Wanis finit par perdre connaissance. Walid, pris de panique, commença à courir dans tous les sens, suppliant les automobilistes et les passants pour lui venir en aide.
    Wanis, toujours évanoui par terre, fut enfin transporté aux services d'urgences de la polyclinique de Dergana, là où les médecins n'ont pu que constater que le jeune Wanis était «déjà mort». Cela s'est passé le mercredi 20 janvier, un peu avant 16h00, à Dergana, un quartier de la commune de Bordj El Bahri, situé à 25 Km à l'est de la capitale.
    QUI EN EST RESPONSABLE ?

    Même si le certificat de décés conclut à la mort suspecte, le petit Wanis a été inhumé sans autopsie. A qui la faute ? Comment les choses en sont arrivées là ? Cet incident aurait-il pu être évité ?...
    Ce sont autant de questions qui restent toujours ouvertes en attendant une enquête qui tarde encore à voir le jour. Et pour cause ! Même si le certificat établissant le décès a conclu à une mort suspecte, la victime a quand même été inhumée sans autopsie.
    Si l'on parle en attendant de logique, peut-on laisser un élève souffrant d'une crise d'asthme quitter son établissement seul pour en plus lui conseiller de rentrer chez lui et non pas de se rendre à l'hôpital ?
    D'autant que les parents du défunt travaillent et ne rentrent que tard le soir ? Comment le jeune défunt a-t-il quitté son établissement dans un état de santé pareil sans passer par l'infirmerie, la direction administrative ou la surveillance ? Où étaient en ce moment, le surveillant général et le directeur de l'établissement ?
    Où étaient aussi les adjoints d'éducation, dit « surveillants », en ce même moment ? Y avait-il une âme charitable dans cet établissement,qui aurait eu la présence d'esprit ou simplement « le bon sens » d'appeler le SAMU ou la Protection civile ?
    C'est ce qu'il convient de faire dans un cas pareil suppose-t-on A moins que, comme nous l'a dit le directeur de cet établissement qu'ils n'avaient pas pris les choses au sérieux (CEM Cité diplomatique) . « Personne ne s'attendait à ce que cela se termine si mal », par ce que « le jeune défunt avait l'habitude de souffrir de crises d'asthme pareilles ».
    Le directeur de l'établissement, qui a refusé au début de se prononcer sur ce drame avant d'être autorisé par l'Académie d'Alger, a pourtant fini devant notre insistance par s'exprimer pour dégager toute responsabilité de son établissement, et nous expliquer que « Wanis et Walid ont quitté l'établissement, à 15h30, après la fin des cours.
    Je crois qu'une fois qu'ils ont franchi la porte de la sortie de l'établissement, nous n'étions plus responsable d'eux ». Des propos que le père du jeune défunt réfute catégoriquement.
    Selon lui, dans l'état où se trouvait son fils les différents responsables de l'établissement, à commencer par son prof de sciences naturelles, auraient dû le transporter en urgence vers l'hôpital le plus proche ou bien appeler la Protection civile ou le SAMU au lieu de le laisser partir tout seul accompagné de son jeune frère, car, précise-t-il : « Un asthmatique qui subit une crise ne doit absolument pas fournir d'efforts ».
    Et d'ajouter : « Une enseignante de sciences naturelles doit être bien au courant de ça, je suppose ! ». Il affirme qu'il n'a à aucun moment été contacté par l'intendance de l'école alors que dans la fiche de renseignement de chaque élève les coordonnés des parents y figurent. Pour lui, il s'agit là au minimum, « d'un cas de non assistance à une personne en danger ».
    Contacté le secrétaire général de l'académie d'Alger celui-ci nous a indiqué qu'il a reçu le rapport du directeur du CEM et qu'il attend à présent celui des parents du jeune défunt avant de mettre en place, prochainement une commission d'enquête qui va tirer au clair cette tragique affaire.
    Selon lui, dans tous les cas de figures, « il s'agit là d'une grave erreur de la part du staff éducatif de l'établissement, lequel aurait dû faire appel au SAMU ou à la Protection civile. En laissant le défunt partir seul, il a fait montre de manque de responsabilités, et d'insouciance ».
    Le lendemain de l'incident, les adjoints d'éducation de cet établissement ont fait le tour de toutes les classes, demandant à tous les élèves s'ils souffraient d'une maladie quelconque. Faut-il à chaque fois que le drame arrive pour intervenir ! Questionné à ce sujet, le S.G de l'académie a souligné : «Malheureusement, chez nous c'est seulement après la catastrophe qu'on intervient généralement ».
    Quant à la direction de la santé de la wilaya d'Alger, celle-ci dégage toute responsabilité dans le décès du jeune collégien.
    Dans une déclaration au forum de la radio El Bahdja, le Dr Lekehal Rabia a souligné que rien n'oblige ses services à mettre à la disposition de chaque école un médecin ou une infirmerie. « Nous avons 84 UDS (Unité de dépistage et de suivi scolaire), au niveau des 57 communes de la wilaya d'Alger. Nous faisons un travail de prévention et de suivi.
    Il n'a jamais été question d'installer des services d'urgences », a expliqué le Dr Rabia. Autrement dit, c'est aux responsables des écoles d'appeler les urgences ou de transporter eux-mêmes les élèves malades.
    Par ailleurs, chose qui demeure toujours bizarre, c'est que dans le certificat de décès du jeune Wanis le médecin a conclu à une mort « suspecte » alors que le défunt a été enterré le lendemain sans subir d'autopsie.
    Pis, le nom de ce médecin ne figure pas dans le certificat de décès. Le chef de service de la polyclinique que nous avons tenté d'interroger a refusé de faire un quelconque commentaire sans l'autorisation de ses supérieurs.

  • #2
    LA SUITE :

    LA MORT DE MON FILS DOIT SAUVER D'AUTRES VIES…


    Les larmes aux yeux, le père de Wanis nous a fait savoir son voeu de lancer un appel aux responsables du secteur de l'enseignement pour que cet incident soit un exemple pour les autres. Il souhaite que des mesures adéquates soient prises à cet effet et que ce genre d'incident, qui découle généralement de la négligence et de l'inconscience, ne se reproduise plus.
    Le père Halal a fait preuve d'humanisme et de courage en disant : « Je souhaite que la mort de mon fils puisse sauver d'autres vies humaines ». Cependant, le père du défunt dit ne pas avoir en ce moment besoin des condoléance des « responsables de la mort de son fils ».
    Il dit avoir surtout besoin d'un soutien, afin qu'il puisse assurer une prise en charge psychologique à son deuxième fils,Walid qui a vu son frère Wanis mourir dans ses bras. En effet, en nous entretenant avec cet enfant gravement « traumatisé », il ne nous a pas été possible sur le champ de saisir ce qu'il racontait.
    Il a fallu du temps, voire beaucoup de temps, car l'enfant tremblait et pleurait sans cesse.Walid, à travers ses gestes et ses mots, donnaient véritablement l'air d'avoir subi un très grave traumatisme psychologique. Walid en veut également à son établissement scolaire.
    Pour lui c'est « l'école qui lui a fait perdre son frère ». Il ne cessait de répéter en pleurant : « Ils ont tué mon frère ! ». Wanis, le jeune défunt, préparait pour cette année l'examen du BEM. C'était un bon élève. Il a eu 13,5 de moyenne durant le premier trimestre de cette année scolaire.
    C'était aussi un grand sportif. Il avait une ceinture « bleu » en karaté. Mais son sport préféré c'était le football. Il ressemblait beaucoup au joueur portugais Christiano Ronaldo dont il était fan. Wanis, qui voulait être un joueur professionnel de foot, ne réalisera jamais ce rêve, ni aucun autre d'ailleurs. La bêtise humaine en a décidé ainsi.
    M.M.

    Commentaire


    • #3
      wallah trop triste


      C quoi ce college dial le**** y'a pas d'infirmerie?

      yakhi yakhi 3la l'enseignante qui lui dit accompagne le chez toi ... ..

      Commentaire


      • #4
        C'est tous les jours que les enfants tombent malades dans des établissements scolaires, les enseignants ne font que ce qu'ils peuvent, attendre que ça passe ou appeler les parents quand ils ont un N° de téléphone.
        Dans les années 50, il y avait une infirmerie dans mon école primaire. Depuis, on a beaucoup évolué...

        Commentaire


        • #5
          une crise d'asthme ça n'est pas anodin. Ils auraient dû appeler les secours dés qu'ils ont vu que c'était une forte crise.
          c'est quoi ces profs et autres ? y a pas besoin d'être médecin pour savoir ça.
          une infirmerie pour soigner un saignement de nez ok mais pas là,
          il lui fallait une aide respiratoire tout de suite et sans bouger.
          ce jeune homme est mort alors qu'il ne fallait pas grand chose pour le sauver.
          pauvre jeune homme, pauvre famille...............

          Commentaire


          • #6
            quelle histoire tragique !!!
            si peu de considération pour la vie humaine ... c'est effrayant comment qu'on puisse mourir "aussi facilement" dans ce pays.

            Commentaire


            • #7
              Ils auraient dû appeler les secours dés qu'ils ont vu que c'était une forte crise.

              Ils seraient sûrement arrivés trop tard.
              Le décès est un cas extrême, souvent, quand les secours arrivent, l'enfant est déjà rétabli ou retourné chez ses parents,
              Personne ne pouvait prévoir que l'enfant allait mourir.
              Ce qui est sûr, c'est qu'un asthmatique doit connaître sa maladie et avoir les moyens d'y faire face et pouvoir informer les gens succeptibles de l'aider.
              Là, on ne comprend pas bien, 15 ans, c'est pas un bébé.

              Commentaire


              • #8
                Ils seraient sûrement arrivés trop tard.
                pas avec une assistance respiratoire et une piqure dés l'arrivée des secours.

                une petite crise d'asthme et une crise asphyxiante ça n'est pas pareil. ça se voit tout de suite, c'est ça qui m'interpelle.

                Personne ne pouvait prévoir que l'enfant allait mourir
                à partir du moment ou c'est une crise asphyxiante, la mort est prévisible si rien n'est fait rapidement. apparemment, personne n'a fait la différence et cet ado en est mort. c'est triste.............

                Commentaire


                • #9
                  Quelle indifférence !

                  ils auraient du appeler les secours ou bien ses parents pour venir le chercher !

                  c'est quoi ces imbéciles !

                  c'est ..La non-assistance à personne en danger , faudrait les poursuivre tous en justice ....
                  "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

                  Commentaire


                  • #10
                    Il faut avoir un coeur en pierre pour ne pas réagir. L'école est responsable en toute certitude. Le prof peut même être poursuivie pénalement.

                    Mais ça ne rendra jamais leur enfant à ces parents En plus de leur propre douleur, vont devoir gérer celle du jumeau. Quant au frère jumeau qu'Allah lui fasse miséricorde et l'aide à surmonter son épreuve.

                    Je suis écoeurée par tant d'inconscience et d'indifférence :22:
                    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

                    Commentaire


                    • #11
                      L'indifférence et l"inconscience de la direction de l'établissement sont des éléments aggravant causant la mort de cet élève. On ne laisse pas partir un élève avec une crise d'asthme. Les secours auraient du intervenir sur place pour éviter des efforts extrême. J'adresse mes vives condoléances aux parents en espérant que dieu vienne en aide au frère jumeau pour surmonter cette épreuve pénible.

                      Commentaire

                      Chargement...
                      X