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La crise du transport aérien et les incertitudes sur les perspectives économiques ont conduit Boeing à annoncer, mercredi 28 janvier, la suppression de 10 000 emplois en 2009, soit une réduction de 6 % de ses effectifs. Cette mesure inclut les 4 500 postes déjà évoqués au début du mois de janvier dans la division aviation commerciale.
"L'économie mondiale continue de s'affaiblir. Cela affecte le trafic aérien et le financement" des compagnies aériennes, a expliqué Jim McNerney, le PDG de Boeing en présentant les résultats du groupe. Même s'il est "difficile" de prédire l'impact exact de l'environnement économique sur ses performances, l'avionneur américain doit toutefois "se préparer", a-t-il poursuivi pour expliquer cette diminution des effectifs.
D'autant que Boeing a connu une mauvaise année. La grève des mécaniciens à l'automne 2008 conjuguée à la crise du transport aérien ont fait fondre ses résultats. Le bénéfice a chuté de 34 % à 2,7 milliards de dollars (2 milliards d'euros) sur l'année écoulée, après avoir enregistré une perte au quatrième trimestre. Le chiffre d'affaires a baissé de 8 % à 60,92 milliards de dollars répartis principalement entre la défense (32 milliards) et l'aviation commerciale (28,2 milliards).
"Les progrès que nous avons faits dans plusieurs domaines en 2008 ont été éclipsés par l'impact de la grève et dans le développement de programmes-clés", a estimé M. McNerney. "Notre impératif pour l'avenir est d'améliorer l'exécution là où elle peut l'être, maintenir des performances solides dans nos programmes, et préserver notre solidité financière afin de pouvoir croître dans cet environnement difficile", a-t-il ajouté.
UNE NOUVELLE ORGANISATION
Cette année, l'avionneur table sur "480 à 485" livraisons d'avions un niveau très inférieur à l'objectif des 500 à 505 appareils envisagés voici un an, en avril 2008. Le groupe redoute également une augmentation des reports de commandes. Il partage ainsi le sentiment du patron de son grand rival Airbus, Tom Enders, qui affirmait à la mi-janvier : "Je serai content si nous parvenons à livrer à peu près autant d'avions en 2009 qu'en 2008", en évoquant le record des 483 appareils produits au cours de l'exercice qui vient de s'achever.
Boeing a par ailleurs réaffirmé maintenir le calendrier de lancement du 787 Dreamliner, son nouvel avion de 210 à 300 passagers, dont le programme a pris deux ans de retard. Le vol d'essai est prévu au cours du deuxième trimestre et les premières livraisons à partir de 2010.
Pour cet appareil réalisé à plus de 50 % en matériaux composites, Boeing a changé son modèle industriel, en confiant 70 % de la fabrication à 43 partenaires dans 25 pays. Cette nouvelle organisation a entraîné des difficultés, obligeant le groupe à envoyer des ingénieurs chez des équipementiers, notamment au Japon et en Italie.
Cette mobilisation des équipes en interne a ralenti l'avancement de la nouvelle version du 747 destinée à concurrencer l'avion géant A380 d'Airbus. Il ne sera pas livré avant 2011.
Dominique Gallois
29.01.09. Le Monde
D'autant que Boeing a connu une mauvaise année. La grève des mécaniciens à l'automne 2008 conjuguée à la crise du transport aérien ont fait fondre ses résultats. Le bénéfice a chuté de 34 % à 2,7 milliards de dollars (2 milliards d'euros) sur l'année écoulée, après avoir enregistré une perte au quatrième trimestre. Le chiffre d'affaires a baissé de 8 % à 60,92 milliards de dollars répartis principalement entre la défense (32 milliards) et l'aviation commerciale (28,2 milliards).
"Les progrès que nous avons faits dans plusieurs domaines en 2008 ont été éclipsés par l'impact de la grève et dans le développement de programmes-clés", a estimé M. McNerney. "Notre impératif pour l'avenir est d'améliorer l'exécution là où elle peut l'être, maintenir des performances solides dans nos programmes, et préserver notre solidité financière afin de pouvoir croître dans cet environnement difficile", a-t-il ajouté.
UNE NOUVELLE ORGANISATION
Cette année, l'avionneur table sur "480 à 485" livraisons d'avions un niveau très inférieur à l'objectif des 500 à 505 appareils envisagés voici un an, en avril 2008. Le groupe redoute également une augmentation des reports de commandes. Il partage ainsi le sentiment du patron de son grand rival Airbus, Tom Enders, qui affirmait à la mi-janvier : "Je serai content si nous parvenons à livrer à peu près autant d'avions en 2009 qu'en 2008", en évoquant le record des 483 appareils produits au cours de l'exercice qui vient de s'achever.
Boeing a par ailleurs réaffirmé maintenir le calendrier de lancement du 787 Dreamliner, son nouvel avion de 210 à 300 passagers, dont le programme a pris deux ans de retard. Le vol d'essai est prévu au cours du deuxième trimestre et les premières livraisons à partir de 2010.
Pour cet appareil réalisé à plus de 50 % en matériaux composites, Boeing a changé son modèle industriel, en confiant 70 % de la fabrication à 43 partenaires dans 25 pays. Cette nouvelle organisation a entraîné des difficultés, obligeant le groupe à envoyer des ingénieurs chez des équipementiers, notamment au Japon et en Italie.
Cette mobilisation des équipes en interne a ralenti l'avancement de la nouvelle version du 747 destinée à concurrencer l'avion géant A380 d'Airbus. Il ne sera pas livré avant 2011.
Dominique Gallois
29.01.09. Le Monde
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