Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Moyen-Orient en 2025

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Moyen-Orient en 2025

    Puisque les morts, fussent-ils des enfants, n’arrêtent pas les guerres, le Strategic Foresight Group (SFG)*, un centre de recherche basé en Asie, a réalisé une vaste étude sur le coût des conflits au Moyen-Orient. Étude dont nous avions rapporté les conclusions chiffrées dans notre édition du 24 janvier. Le think tank ne s’arrête toutefois pas à l’évaluation des conflits passés. Dans un effort de projection, le SFG présente quatre scenarios possibles pour la région en 2025.

    Premier scénario : la suspicion prévaut

    Dans ce scénario, les États-Unis sont toujours en position dominante alors que l’économie mondiale se détache graduellement de sa dépendance au pétrole. Le monde en a assez de la violence continuelle au Moyen-Orient et souhaite une solution rapide, fût-elle provisoire.

    La communauté internationale force Israël à accepter une solution biétatique et les États arabes à garantir la sécurité de l’État hébreu. Israël se retire de la Cisjordanie, des commissions sont établies sur la question de Jérusalem et des réfugiés palestiniens. La violence diminue, mais la tension reste forte. La course à l’armement se poursuit. L’Iran, en particulier, est soupçonné d’avoir l’arme nucléaire, et certains pays arabes sont tentés de suivre son exemple. Le monde arabe est en outre toujours divisé. Les tensions internes menacent l’Irak et le Liban.

    Alors que les pays arabes refusent de traiter avec Israël malgré la fin officielle du boycott, la situation économique régionale reste globalement inchangée. Un sentiment général de désespoir plane sur la région, et la jeunesse, en particulier, est frustrée. Le soutien populaire aux groupes radicaux oscille, mais le Jihad islamique gagne en popularité, notamment au Liban où il cherche à mettre en place un régime islamique. La communauté internationale tente d’éviter les dérapages. Il n’y ni paix ni guerre.

    Scénario 2 : la brutalité règne

    Les États-Unis sont toujours la puissance dominante, et l’économie dépend fortement du pétrole et du gaz du Moyen-Orient. Globalement, Washington mène le jeu au Moyen-Orient. Le Fateh disparaît, alors que le Hamas et le Jihad islamique sont affaiblis par la montée en puissance de nouveaux groupes soutenus par l’Iran. Dans ce contexte, Israël poursuit la colonisation en Cisjordanie et renforce ses positions à Jérusalem-Est. En Israël, un régime d’apartheid est en place. Côté palestinien, les attaques-suicide reprennent. L’Iran teste ses armes nucléaires. Le monde condamne, mais la Russie et la Chine s’opposent au Conseil de sécurité à toute action punitive. La course à l’armement bat son plein.

    L’économie est totalement ignorée par les gouvernements. Les taux de croissance sont nuls, voire négatifs. Les dépenses de défense dépassent, dans tous les pays, 15 % du PNB, au détriment des secteurs de la santé ou de l’éducation. Les mouvements extrémistes gagnent en puissance et parviennent finalement à faire tomber le pouvoir en Égypte et en Jordanie. L’Irak et le Liban sont également déstabilisés.

    La région ne peut échapper à une guerre massive entre l’Iran et Israël, et à l’éruption de multiples conflits civils.

    Scénario 3 : les équations changent

    Le monde n’est plus dominé par une unique superpuissance. En raison de leur mauvaise gestion économique, les États-Unis ont décliné au profit de la Russie et de la Chine. L’économie mondiale est toujours dépendante du pétrole. L’Iran affiche un changement d’attitude ou a connu un changement de régime et est devenu un acteur important en raison de ses réserves de gaz naturel.

    Les leaders israéliens échouent à conclure un accord sur la base de deux États, satisfaisant pour les Palestiniens. Ces derniers changent alors de stratégie et, avec le soutien de l’Iran et des régimes arabes, appellent à la création d’un unique État démocratique au sein duquel ils seraient majoritaires. Les États-Unis ne sont plus dans une position qui leur permette de soutenir Israël face à la Russie et à la Chine.

    Les groupes extrémistes palestiniens renoncent au recours à la violence. Après négociations, un accord de partage du pouvoir est conclu : le chef de l’État est juif, le chef du gouvernement est palestinien et le cabinet est divisé. Les positions les plus importantes reviennent à l’une et l’autre des communautés de manière alternative. En 2020, la population de cet État est de près de 20 millions d’habitants, dont 40 % de juifs, 58 % de musulmans et une minorité de chrétiens et autres.

    Avec la stabilisation du front israélo-palestinien et le changement en Iran, les principaux défis régionaux concernent désormais la gestion des sociétés plurielles en Irak, au Liban et en Syrie.

    Scénario 4 : le sourire retrouvé

    Le monde est clairement multipolaire. À côté des États-Unis, la Russie, la Chine, le Japon, l’Europe, l’Inde, l’Iran, la Turquie, l’Afrique du Sud et le Brésil sont de grands acteurs internationaux. L’économie sort de sa dépendance au pétrole pour se tourner vers les sources d’énergie renouvelables.

    Comprenant qu’ils ne peuvent obtenir le soutien unilatéral des puissances internationales, Israéliens et Palestiniens avancent vers une solution à deux États basée sur les frontières de 1967, avec un accès spécial à Jérusalem pour tous les groupes religieux et des négociations sur la question des réfugiés. Profitant de la résolution du conflit israélo-palestinien, les États arabes se concentrent sur la stabilisation de l’Irak et du Liban. L’Arabie saoudite et l’Iran forment un Conseil visant à contenir les conflits sectaires potentiels dans la région.

    La tension décroît fortement. Dans la plupart des pays, le budget alloué à la défense diminue pour atteindre 3 à 4 % du PNB. Les forces vives sont réorientées vers l’industrie et les services.

    Le boycott d’Israël est levé et des relations économiques avec Israël sont lancées. Les taux de croissance grimpent à 7-9 %. Vers 2025, la région commence à penser à l’établissement d’une union économique moyen-orientale. Parallèlement, s’amorce un mouvement vers la démocratisation.

    *« Cost of Conflict in
    the Middle East »
    Strategic Foresight Group, 2009

    Émilie Sueur
    L'Orient Le Jour
    Dernière modification par zek, 30 janvier 2009, 12h32.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    et il vivairent heureux et eurent beaucoup d'enfants .............

    moi ,je suis déjà sur que çà sera pas le quatrième scénario, et meme si ca devait arriver ,ca ne durerait pas longtemps .....
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

    Commentaire


    • #3
      Dans ce contexte, Israël poursuit la colonisation en Cisjordanie et renforce ses positions à Jérusalem-??

      Il y a bien longtemps que tout a été colononisé,il ne reste plus qu'a asséchée la mér morte et construire la-dessus.:22:

      Commentaire

      Chargement...
      X