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Construction d'une seconde centrale nucléaire EPR en France

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  • Construction d'une seconde centrale nucléaire EPR en France

    La France construira une deuxième centrale nucléaire de type EPR (European Pressurized Reactor) de nouvelle génération et en a confié la réalisation à EDF, qui sera associé à GDF Suez, a annoncé, jeudi soir 29 janvier, la présidence de la République.

    Alors que GDF-Suez était sur les rangs, Nicolas Sarkozy a décidé d'attribuer à EDF la construction de la deuxième centrale nucléaire EPR. GDF-Suez, qui espère bien remporter le 3ème EPR, y sera tout de même associé. Une décision hautement politique.

    Nicolas Sarkozy a donc forcé les feux. Moins de quinze jours après la réunion du Comité stratégique de pilotage du nucléaire consacré au sujet, l'Elysée a décidé de confier à EDF la construction de la deuxième centrale nucléaire civile de type EPR .

    Celle-ci sera implantée sur le site de Panly, en Seine-Maritime. Pierre Gadonneix, le PDG d'EDF a salué "une excellente nouvelle pour la filière et pour l'emploi en France".

    Gérard Mestrallet, le patron de GDF-Suez, a bataillé jusqu'au bout pour obtenir l'attribution du nouveau réacteur. Il a été ainsi reçu le 15 janvier à Matignon, et le lendemain à l'Elysée. En final, son groupe sera associé, minoritairement, à la réalisation de l'EPR de Panly.

    En tranchant en faveur d'EDF, Nicolas Sarkozy voulu montrer que l'Etat n'entend pas - à travers EDF - abandonner au secteur privé la maîtrise d'oeuvre et l'exploitation du parc nucléaire français.

    Electricité de France va donc pouvoir montrer qu'elle conserve la haute main sur l'atome civil de demain, alors qu'elle veut être le moteur de la relance nucléaire britannique et qu'elle a pris des positions sur le marché américain.

    Le choix de l'Elysée était, également, un signal à destination syndicale : Nicolas Sarkozy n'a pas voulu ouvrir un autre front social alors que la CGT a montré sa puissance lors des manifestations nationales du 29 janvier. Le matin même, dans les Echos, Frédéric Imbrecht, patron de la puissante fédération CGT de l'énergie, avait réaffirmé qu'à ses yeux, le nucléaire ne pouvait être exploité que par une société nationale.

    Il a d'autant plus été entendu qu'il entretient de bons rapports avec Nicolas Sarkozy (alors ministre de l'Economie) depuis l'ouverture du capital d'EDF en 2005. Le fait que Panly soit une commune dirigée par le PCF et éprouvée par la crise du secteur de l'automobile a également pesé.

    Mais, en associant GDF-Suez au projet, le chef de l'Etat a indiqué qu'il ne fermait pas la porte au secteur privé. Un message à destination de Bruxelles, où la Commission de la concurrence est toujours prête à soupçonner la reconstitution des monopoles.

    Gérard Mestrallet peut donc avoir bon espoir d'emporter le 3ème EPR, qui pourrait être construit sur le site du Tricastin, à cheval sur le Vaucluse et la Drôme. Pour cette opération dont il veut être l'exploitant, GDF-Suez s'appuierait sur un tour de table le plus large possible. Celui-ci pourrait comprendre le groupe Total (avec qui il est associé dans le nucléaire à Abou-Dhabi), des industriels gros consommateurs d'électricité, comme le sidérurgiste Arcelor-Mittal, ou, enfin, plus surprenant mais garantie d'acceptation par la CGT, EDF elle même.

    Par l'Express
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