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Oriental:Des chantiers à ciel ouvert

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    Orientation. Autrefois orienté vers les frontières avec l'Algérie, l'Oriental est engagé dans une véritable dynamique économique et sociale visant cette fois-ci l'ensemble du bassin méditerranéen.

    Rencontre doublement exceptionnelle, celle tenue vendredi dernier à Oujda par le bureau régional de la CGEM. D'une part parce qu'elle a eu lieu au siège de la wilaya de l'Oriental en présence du wali Mohamed Ibrahimi. D'autre part, parce qu'elle a été marquée par la présence d'une forte délégation de la CGEM avec à sa tête le président My Hafid Elalamy. La qualité de cette présence témoigne du rôle que chacun des intervenants, public et privé, est appelé à jouer dans le processus du développement économique et social dans lequel s'est engagé la région de l'Oriental. Il a bien fallu que le patronat se déplace sur place rien que pour mesurer de visu la dimension des chantiers ouverts et aussi sonder les besoins des autorités et des opérateurs économiques de la région.

    Appuyé par l'intervention du directeur du CRI, Farid Chourak, le discours du wali a fait le tour des filières locomotives de l'économie régionale. Une fois de plus, M. Ibrahimi montre qu'il est mieux placé pour «vendre» le potentiel riche et diversifié de l'Oriental. Et ce n'est surtout pas la visibilité qui manque... Une feuille de route ambitieuse est en cours de concrétisation. Pourtant, il y a juste quatre ans, cette région était pratiquement au bord du gouffre. Dans l'esprit de la population (1,9 million d'habitants), l'avenir était concentré sur l'ouverture des frontières avec l'Algérie et aussi sur la contrebande du fait de la proximité avec le préside occupé de Mellilia. Tout cela a changé en peu de temps.

    La reconfiguration de l'économie orientale est aujourd'hui complètement modifiée. «Plus personne ne tient ce discours. Tout le monde est convaincu que cette région a du potentiel et de l'avenir», affirme M. Ibrahimi qui plaide pour qu'une ville comme Oujda soit «la capitale de l'Union pour la Méditerranée» et aussi «la capitale politique –l'équivalent de Strasbourg en UE- du Maghreb». De par sa position stratégique au cœur du Maghreb et de la Méditerranée, ce sont des raisons objectivement économiques qui feront de la capitale de l'Oriental une sorte de «Mecque» dans le domaine de la logistique et des transports. Ce rêve, en partie, est déjà réalisé sur le terrain. Que ce soit à Oujda, Nador, Taourirt, Jerada ou Berkane, les chantiers d'infrastructures avancent à pas de géant.

    A titre d'exemple, l'axe autoroutier reliant Oujda à Fès (328 kilomètres) sera opérationnel en 2010. Sa concrétisation, qui aura nécessité un investissement de 9,1 milliards de DH, réduira à seulement quatre heures de route le trajet vers Rabat. Mieux encore, la partie orientale de la rocade méditerranéenne est déjà achevée. Elle s'étale sur 196 kilomètres jusqu'à la ville d'Al Hoceima, pour un coût estimé à 1,4 milliard DH. Sur la voie ferrée, l'axe reliant Taourirt à Nador, sur 110 kilomètres, sera opérationnel avant la fin de 2009 pour un investissement de 2,5 milliards DH. Quant à l'infrastructure aéroportuaire, un nouveau terminal, d'une capacité annuelle de 1,5 million de passagers, sera fin prêt l'année prochaine pour un investissement de 650 millions DH. Sans omettre le projet de l'aérodrome de Bouarfa (150 millions DH) dont l'inauguration est prévue dans les mois à venir.

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    A l'ensemble des ces œuvres s'ajoute l'immense chantier de mise à niveau urbaine, notamment à Oujda qui compte pas moins de 350 projets de réaménagement urbain pour un montant global frôlant les 7 milliards DH. Ce n'est donc nullement un hasard si l'Oriental devient de nos jours l'une des premières destinations choisies par les opérateurs du BTP. Des chantiers à ciel ouvert qui se croisent avec l'esprit d'une démarche régionale inspirée par le désir de garder des liens avec les grandes orientations de l'économie marocaine. L'Oriental est désormais la seule région, si ce n'est pas la première au Maroc, à avoir décliné des stratégies nationales au niveau régional. On parle désormais d'un plan ‘'Emergence'' régional axé sur le fameux projet du Technopole d'Oujda, aménagé par MEDZ sur une surface de 800 hectares, pour un coût estimé à 1,2 milliard DH. Ce Technopole qui sera ouvert à la fin 2010 devra générer 25 mille emplois directs. Pour sa part, le parc industriel de Selouane à Nador devrait déboucher sur un investissement dont le montant s'élève à 4,5 milliards DH. Son inauguration est prévue avant la fin de 2009. Last but not least, un Plan vert oriental, à l'horizon 2020, a été défini dans le sens d'une mise à niveau agricole couvrant un périmètre irrigué de 65 mille hectares, essentiellement dans des cultures sucrières, primeurs et agrumicoles. Le montant des investissements prévus dans ce domaine atteint 9 milliards DH.

    Maintenant, que demande-t-on au juste au patronat? Pas grand-chose si ce n'est d'appuyer les opérateurs de la région en matière de formation. Il suffit de savoir que seule la station touristique de Saïdia mobilisera 40 mille nouveaux emplois. Le président de la CGEM s'est montré à ce sujet ouvert en rappelant la qualité des relations avec l'OFPPT. La CGEM est aussi sollicitée de mettre la main à la pâte en matière de communication. Là encore, le patronat se montre réceptif et surtout réactif. «Je suis sincèrement impressionné. Votre région regorge de potentiels. Je vous invite à venir la présenter lors du prochain Conseil national du patronat. Tous les canaux de transmission de la CGEM sont à votre disposition», dixit My Hafid Elalamy.

    Jumelage institutionnel

    L'Oriental est l'une des premières régions dans le bassin euro-méditerranéen à avoir bénéficié d'un jumelage institutionnel dans le cadre des mécanismes institués par l'Union européenne. Initialement destiné à préparer l'adhésion des pays de l'Est à l'Union européenne, le concept a été élargi en 2003 aux Etats ayant un accord d'association avec l'Union européenne. Ainsi, suite à un appel d'offres ayant connu la souscription de trois pays (Allemagne, Espagne, France), le choix fut porté sur la Galice en Espagne, dotée des mêmes spécificités que celles de l'Oriental (économie agricole) et qui est une région qui a le plus bénéficié de l'aide de l'UE (600 millions d'euros par an). Le modèle Galice s'est déjà exporté vers d'autres régions en Europe de l'Est, la Roumanie notamment. Outre ce projet confié à la wilaya de l'Oriental, un autre accord de jumelage a été signé entre l'Agence de développement de l'Oriental et l'Agence andalouse de la coopération internationale. Financés par une subvention de l'UE de l'ordre de 2 millions d'euros, ces deux projets viennent couronner les efforts déployés par le Maroc en matière de politique de voisinage avec l'UE.

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