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Sidi Fredj commune la plus pauvre d’Algérie, plus pour longtemps?

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  • Sidi Fredj commune la plus pauvre d’Algérie, plus pour longtemps?

    Sidi Fredj, petite commune de 8 000 âmes, aux confins de l’est de l’Algérie, située à quelques centaines de mètres de la frontière algéro-tunisienne, dépendant administrativement de la wilaya de Souk Ahras, intéresse de plus en plus les autorités centrales, qui lui ont affecté différents programmes de développement.

    Cette localité, classée commune la plus pauvre d’Algérie, enclavée et exilée du XXIe siècle, survit exclusivement des maigres revenus d’une agriculture archaïque essentiellement orientée vers la céréaliculture.

    7 000 de ses habitants sont en zone éparse et vivent dans des baraques avec de petits enclos pour les chèvres et les brebis, qui constituent leurs ressources. Le programme du logement rural, lancé il y a quelques années, a été à l’origine d’un changement radical du mode de vie hérité et a opéré un lifting de tout le paysage où, désormais, on aperçoit de loin, de petites maisonnettes peintes à la chaux blanche, éclatantes sous le soleil.

    L’énergie électrique traversant monts et vaux a illuminé les mechtas et les douars isolés, jusque-là plongés dans l’obscurité dès la nuit tombée ; les habitants adoptent de nouvelles habitudes et ne sont plus coupés du reste du monde.

    Récemment, un nouveau programme est venu renforcer ceux déjà lancés et est en passe d’amorcer un développement durable qui toucherait tous les secteurs. La formation de l’homme, élément essentiel de toute initiative, est le pivot central de ce plan.

    Le «programme d’appui à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion» est financé conjointement par l’Algérie et le royaume de Belgique dans le cadre d’une convention spécifique à hauteur de 5 millions d’euros.

    En cogestion, ce plan, lancé le 1er juin 2008 et s’étalant sur 5 ans se propose d’atteindre trois objectifs, à savoir l’amélioration des services sociaux et communautaires, la réduction significative du sous-emploi et une gestion rationnelle des ressources naturelles de la région. Tous les secteurs sont pris en charge par ce programme ; formation à la planification locale de la lutte contre la pauvreté, l’établissement d’un plan local de développement, l’amélioration du transport scolaire, des soins de santé, l’alphabétisation, la scolarisation ainsi que l’alimentation en eau potable.

    Des experts seront désignés pour encadrer les jeunes investisseurs dans le cadre du microcrédit et de la microentreprise et des ingénieurs, spécialistes en arboriculture, apporteront leur appui aux exploitants tout en étudiant les potentialités du terroir. Le secteur de l’environnement prévoit un plan pour la préservation des zones humides ainsi que la protection du bassin versant et la réalisation de retenues d’eau.

    Un rapport mensuel de suivi et d’évaluation sera transmis aux autorités locales, lesquelles à leur tour établiront un autre rapport, annuel celui-là, au ministère de la Solidarité nationale. Sur le terrain, des démonstrations probantes portant sur les cultures maraîchères et visant à remplacer la céréaliculture, jugée improductive, ont été réalisées pour inciter les agriculteurs à adopter ce type d’exploitation.

    Les huit écoles primaires situées en zone éparse ont bénéficié de nouveaux équipements, ameublement, matériels informatiques, outils didactiques et l’amélioration du transport scolaire. Saumâtre, l’eau de la région de Sidi Fredj est impropre à la consommation ; les habitants sont obligés de se déplacer sur plusieurs kilomètres pour aller s’approvisionner en eau potable, parfois en territoire tunisien tout proche.

    La direction de l’hydraulique a procédé à la remise en état de deux forages dans les douars de Chegaga et Aïn Zerga, en attendant la mise en service de stations compactes de déminéralisation. Une formation, visant les acteurs du développement, entre autres les personnels techniques des directions de l’agriculture, de l’hydraulique et ceux de la conservation des forêts sera dispensée par des spécialistes affectés par un bureau d’études international qui a déjà été choisi.

    Le secteur de la santé a lui aussi été renforcé par des salles de soins et des dispensaires à proximité des hameaux ; pour les habitants en zone éparse, l’acquisition d’un clinique mobile se fera incessamment. Le volet vulgarisation a été confié à de jeunes ingénieurs agronomes encadrés par un expert algérien, avec pour mission le remplacement des cultures actuelles par d’autres, dites alternatives, telles que le soja, le champignon, la vigne ou la câpre. «L’esprit de ce programme, nous déclare M. Hacène Boukachabia, représentant du ministère et responsable de ce plan, ce n’est pas de faire du développement mais plutôt aider au développement, apprendre à se prendre en charge et à utiliser les ressources existantes.

    Avec le plan de développement local et de lutte contre la pauvreté, le président de l’APC aura un outil sur lequel il s’appuiera pour entreprendre toute action. De notre côté nous apportons la technicité et l’expertise que nous mettons à sa disposition, dans le but de réussir à sortir cette région du sous-développement.»

    Par La tribune

  • #2
    Le «programme d’appui à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion» est financé conjointement par l’Algérie et le royaume de Belgique dans le cadre d’une convention spécifique à hauteur de 5 millions d’euros.
    ceci montre que malgré des réserves de change les plus importantes au monde, qd on vit dans une région pauvre d'un pays sous-développé on sefait assister par un autre pays.

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