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Le Maroc dénonce l'instrumentalisation du drame des immigrés

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  • Le Maroc dénonce l'instrumentalisation du drame des immigrés

    Les autorités marocaines ont démenti, vendredi, de manière catégorique le refoulement d'immigrés subsahariens par les frontières sud du Royaume et dénoncé la manipulation algéro-polisarienne et l'instrumentalisation à des fins de politique politicienne du drame de nos frères clandestins en provenance de pays d'Afrique subsaharienne.

    Versant dans la désinformation comme à son habitude, la horde du "polisario", poussée par ses maîtres à penser à Alger, a cru bon d'user d'une énième manipulation en essayant de faire croire à la présence "dans plusieurs tronçons des zones libérées" (sic) de centaines d'émigrants africains "convoyés" depuis le nord du Maroc.


    Sans scrupule aucun et avec une impudeur sans égale, Alger et le "polisario" instrumentalisent ainsi, de manière mensongère, un drame que les voisins de l'Est du Maroc ont largement contribué à nourrir en faisant des frontières une véritable passoire pour les migrants clandestins, souligne un responsable au ministère de l'intérieur.


    La même source dénonce vivement cette instrumentalisation honteuse qui est le fait d'une maoeuvre algéro-polisarienne relevant de la petitesse politique et réaffirme, de manière solennelle, qu'aucun migrant parmi les centaines de clandestins qui séjournent illégalement sur le territoire marocain n'a été lâché dans le désert ou abandonné à son sort aux frontières sud du Royaume.


    La vérité, la véritable et la seule, c'est que l'Algérie et ses satellites à Tindouf ont convenu de sacrifier les milliers de migrants clandestins se trouvant sur le territoire algérien à des fins égoïstes et vilement mesquines tournant le dos à toute considération humanitaire ou autre.


    Il est à craindre à présent que de "centaines", le "polisario", à l'instigation des théoriciens de son action à Alger, ne parle, dans les prochains jours, de milliers de migrants errant dans le désert, prévient la même source. N'est-ce pas que c'est en Algérie que se trouvent encore des milliers de migrants clandestins en attente de rejoindre le Maroc pour tenter le forcing de Sebta et Melillia ? Témoignage on ne peut plus éloquent que celui apporté par le commissaire européen en charge des dossiers justice, liberté et sécurité, M. Franco Frattini, qui a parlé, mercredi devant les ministres de l'intérieur et de la justice de l'UE réunis à Luxembourg, de la présence de 20.000 migrants subsahariens sur le territoire algérien en attente de prendre d'assaut les enclaves de Sebta et Melillia.


    Ce témoignage, parmi d'autres exprimés de l'intérieur même de l'Algérie notamment par voie de presse, accable les autorités algériennes qui, non seulement gardent le silence sur ce qui se passe sur le territoire algérien, mais versent à présent une nouvelle fois dans la désinformation en s'employant encore à faire plus de mal au Maroc et à attenter à son image et à son prestige.


    L'Algérie, qui est en grande partie responsable de la situation actuelle, persiste également à ignorer tous les appels qui lui sont lancés par la communauté internationale, pour lui demander d'assumer pleinement ses responsabilités sur ce dossier, sachant que les itinéraires de l'immigration clandestine sont connus de tous les observateurs et que la quasi-totalité des migrants clandestins passent par les frontières algériennes.


    Associer le "polisario" à ce trafic n'est pas chose nouvelle puisque celui-ci y excelle comme en témoigne un journaliste français de la chaîne de télévision "France 2" qui avait assuré en octobre dernier, après un travail de plusieurs mois notamment sur le terrain, que le "polisario" s'est spécialisé dans le trafic d'êtres humains en faisant passer des candidats à l'émigration clandestine vers les côtes des îles Canaries.


    Grégoire Déniau, par ailleurs journaliste de guerre depuis plus de 15 ans, a réalisé l'un des reportages "les plus difficiles" de sa vie sur l'émigration clandestine, avait rapporté alors le quotidien espagnol "ABC" à qui le journaliste avait fait part de ses conclusions.


    Cette expérience, avait souligné Déniau, a révélé les "conditions inhumaines" auxquelles font face les émigrés clandestins qui sont maltraités par les mafias de trafic d'êtres humains.


    La nouvelle manipulation algéro-polisarienne s'inscrit donc dans le prolongement d'une tradition bien établie chez les mercenaires, faite de crapulerie, de bassesse et d'avilissement des êtres humains, souligne le responsable marocain.

    Le monde n'est heureusement pas dupe pour ne pas se rendre compte de cette tentative d'instrumentalisation criarde révélatrice de l'impudeur politique qui anime Alger et ses protéges à Tindouf, conclut-il.

  • #2
    Ils sont quand même bizarres ces marocains. C'est toujours la faute à son voisin de l'est...! voisin de l'est si puissant qu'il peut faire des poussées démographiques contrôlables sur le territoire ennemi à l'ouest au moyen d'un satellite envoyé récement haut comme 3 pommes...

    Ca devient ridicule ... R-I-D-I-C-U-L-E !

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    • #3
      tfou!tfou !

      comme marocain, je suis desole de ce que c'est passe.Cette inhumanite!
      ce sont des hommes!pas d'animals!

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      • #4
        Quelle honte....

        TEMOIGNAGES ACCABLANTS SUR LES METHODES MAROCAINES

        Des clandestins subsahariens abandonnés en plein désert sahraoui



        Le sort des émigrés clandestins subsahariens abandonnés en plein désert par les autorités marocaines suscite toujours autant de préoccupation. La MINURSO a été chargée de rechercher des subsahariens abandonnés au Sahara Occidental alors que le Front Polisario a porté secours à un autre groupe de clandestins abandonné par les forces de sécurité marocaines dans le désert sahraoui.

        Une course contre la montre, ou plutôt contre la mort vient d’être déclenchée par les représentants onusiens pour porter secours aux émigrés clandestins en plein désert sahraoui. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) est «très préoccupé» par le sort d’un groupe d’une trentaine de migrants africains abandonnés par les forces marocaines dans le désert du Sahara Occidental, qui ont lancé jeudi un cri de détresse.

        «La Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental (MINURSO) est à la recherche de subsahariens dans le désert. Nous sommes très préoccupés. Nous voulons savoir ce qui se passe», a précisé Astrid Van Genderen Storp, une porte-parole du HCR, jointe à Genève depuis Rabat par l’AFP. Ces groupes de subsahariens affirment être sans eau après avoir été lâchés lundi par les forces marocaines dans le désert du Sahara Occidental. «L’accès est très difficile. Nous sommes en contact avec l’organisation Médecins sans frontières, des ONG espagnoles sur place ainsi que les autorités marocaines et algériennes», a-t-elle ajouté.

        Le HCR s’intéresse, selon elle, à trois endroits. «Un groupe se trouve peut-être à proximité de la ligne du cessez-le-feu, à 15 km au sud de Smara», croit savoir la porte-parole du HCR. Une équipe du HCR se trouve près de Nouadhibou, la dernière ville mauritanienne avant la frontière avec le Sahara Occidental. Une dernière équipe pourrait se rendre près de Guelmim, où sont regroupés des bus de migrants africains. «Nous n’avons plus d’eau. Nous allons mourir», a affirmé par téléphone un Malien abandonné dans le désert, joint par l’AFP au téléphone. Il assure faire partie d’un groupe d’une trentaine de personnes qui se partage un seul téléphone portable. Le groupe dit avoir été abandonné par les forces marocaines lundi soir dans le désert, après être passé par Smara, dans le Sahara Occidental.

        Des centaines de clandestins ont été, par ailleurs, localisés, selon une source gouvernementale de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), citée par l’agence sahraouie SPS, dans des zones contrôlées par le Polisario. «Depuis mercredi, nous avons localisé quatre groupes d’émigrants clandestins dans le désert, dans plusieurs tronçons des zones libérées de la République sahraouie, après qu’ils eurent été convoyés depuis le nord du Maroc», a déclaré cette source. Ces candidats «infortunés à l’émigration qui ont été secourus par des unités militaires sahraouies aux alentours de quatre points différents du mur militaire de défense marocain long de 6.300 km, qui partage le Sahara Occidental en deux parties, se trouvent dans un état d’épuisement total, assoiffés et affamés».

        Au Maroc, 304 émigrants clandestins qui avaient été convoyés lundi à Dakhla étaient dirigés en bus vers le camp militaire de Bou Izakarn, à 150 km au sud d’Agadir. Dans cette position militaire marocaine se trouvent déjà 800 émigrants clandestins arrivés en début de semaine et qui attendent de savoir vers où ils vont être dirigés. Depuis lundi passé, les ponts aériens pour refouler les clandestins se suivent au Maroc. Celui mis en place lundi à partir de la localité d’Oujda a pris fin vendredi après le refoulement de plus de 1.600 émigrants sénégalais et maliens. Le dernier vol de la Royal Air Maroc, avec à son bord 102 Maliens, est parti vendredi de l’aéroport d’Angad Oujda en direction de Bamako. Il ne restait plus qu’une trentaine de Sénégalais, dix Ivoiriens, un Ghanéen et un Guinéen au poste de police d’Oujda. Ils devaient être acheminés en avion vers Guelmim, via Nador, ville située à proximité de l’enclave espagnole de Melilla. Un nouveau pont aérien devait débuter à partir de cette localité située à 700 km au sud de Rabat. Un millier de clandestins seraient concernés.

        Les expulsés dénoncent les traitements subis

        Les clandestins rapatriés de force font eux état de traitements inhumains de la part des forces de sécurité marocains. «Les Marocains nous ont bastonnés comme des ânes», explique un jeune expulsé vers Dakar. «Je veux parler, on sort les bâtons. Je veux boire, les bâtons. Je veux manger, les bâtons. Je veux pisser, encore les bâtons». Kokoubo Dramé, 29 ans, ancien boulanger à Dakar et candidat à l’immigration vers l’Europe, se remémore tristement et haineusement les six jours passés dans les prisons marocaines. Il a été rapatrié de force, hier au Sénégal, dans le troisième vol depuis lundi. Ses compagnons avaient des bandages aux mains et aux jambes, certains avançant grâce à des béquilles, selon le quotidien français Libération.

        Face aux préoccupations et aux accusations, les autorités marocaines mènent une véritable opération de communication censée redorer le blason terni du royaume par sa gestion chaotique du drame. Nabil Benabdallah, ministre marocain de la Communication et porte-parole du gouvernement, a entamé une virée européenne pour expliciter, si besoin est, la vision marocaine. Selon la presse internationale, toutes les interventions du ministre marocain ont été «un exercice de style entre le mea culpa et la responsabilité d’autrui». Il a récusé toute responsabilité du Maroc dans le phénomène en insistant sur le fait que seulement 5% du flux migratoire vers l’Europe passe par le Maroc. Il n’a pas manqué non plus de faire allusion à l’Algérie en atténuant cette fois-ci ses accusations. «Il est très difficile de surveiller des milliers de kilomètres carrés du désert saharien», a-t-il concédé, en reprochant toutefois à l’Algérie son «laxisme» sur le millier de kilomètres de frontières entre leurs deux pays.

        Driss Basri récuse les accusations marocaines

        L’ancien n°2 du régime marocain et homme de confiance de feu le roi Hassan II, Driss Basri, a rejeté catégoriquement, dans une déclaration à l’APS, les accusations marocaines contre l’Algérie. «Ce que je ne comprends pas c’est qu’à chaque fois qu’il y a un problème qui affecte le Maroc, on pointe du doigt la République soeur d’Algérie», a déclaré l’ancien ministre de l’Intérieur. Il a mis en avant «l’inexpérience de certains responsables et surtout le dysfonctionnement du gouvernement Driss Jettou» dans les derniers développements relatifs aux clandestins subsahariens. «Ce qui m’étonne en tant qu’ancien ministre d’Etat, c’est que les services de sécurité, gendarmerie, sécurité nationale, forces auxiliaires, gouverneurs aient été surpris par les évènements. L’intervention hispano-marocaine n’a eu lieu qu’après l’arrivée des immigrants près du mur. Peut-être qu’ils ne les ont pas vus avant ?», s’est interrogé Driss Basri. Il a demandé l’ouverture d’une enquête du parlement marocain.

        Samar Smati

        Source :le quotidien d'oran d'aujourd'hui.

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        • #5
          c'est hinumain ,et ce que je ne comprends pas ,ce sont les accusation du maroc contre l'algérie
          ceux qui disaient du contraire ,que tout ce qui arrive au maroc est de la faute de l'algérie prouvent qu'ils ont eus tort
          l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

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          • #6
            Le colon et son cortège de crimes qui se drape des oripeaux de la veuve outragée !!!….La liste des souffrances et des malheurs endurés par le peuple Sahraoui pour cause de voracité expansionniste est longue, très lourde dans sa pratique répressive coloniale et sa non-application des conventions du droit international, rien que ça. L’ONU en est éminemment consciente voire angoissée au fil des ces royales turpitudes au point qu’elle vient de réaffirmer, unanimement, le droit inaliénable à l’autodétermination du peuple du Sahara. Que dire du triste sort que l’on a réservé récemment aux damnés de la terre, africains comme nous, sur les très hautes instructions de sa majesté ?? Abandonnant sans vergogne leurs semblables au milieu de nul part ?? Trouvez-moi un châtiment plus cruel que celui de trépasser de soif ??? Une lumière crue sur des pratiques inqualifiables. Et comme toujours pour se défausser de ses conduites honteuses, on accable qui, hein ???………….
            Dernière modification par bidon 5, 15 octobre 2005, 15h21.

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            • #7
              Rabbi kbir et elmoute kayna ....

              Et quand on pense qu'on est en plein mois de ramadhan.Un mois de pièté ,de solidarité et de miséricorde pour les musulmans du monde entier.C'est trés grave vu que la plupart de ces déportés sont musulmans.Je ne rejette pas les autres bien sûr mais c'est un crime envers sa religion qu'a commis "amir el mouminine" ,le "déscendant" du prophète des musulmans....

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              • #8
                Sirocco et Bidon 5 (qui porte bien son pseudo), lachez un peu le Maroc..
                Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

                Commentaire


                • #9
                  non

                  Loin de Ceuta et de Melilla... , par Catherine Simon


                  Dans un autre siècle, la ville de Melilla, minuscule grain d'Espagne posé à l'extrême nord du Maroc, comptait 65 000 habitants et un seul centre de rétention, baptisé La Grania, où patientaient quelque 250 candidats à l'exil. Parmi eux, beaucoup d'Algériens, fuyant les violences dans leur pays. La Croix-Rouge locale leur apportait de quoi manger et des bénévoles catholiques de la congrégation Maria Immaculada leur donnaient des cours d'espagnol ou de guitare. C'était il y a sept ans à peine. La double haie grillagée, contre laquelle des foules de migrants noirs lancent aujourd'hui l'assaut, était en cours de construction.


                  A l'époque, les Algériens indésirables étaient renvoyés "discrètement", selon l'expression d'un militant local des droits de l'homme, raflés ici et là, puis embarqués incognito sur un bateau pour Oran. Nettement moins nombreux, les Subsahariens, comme on ne les appelait pas encore, étaient parfois placés de force dans un avion. Durant l'été 1996, une centaine d'entre eux furent ainsi refoulés en bloc, sans souci de leurs nationalités, vers la Guinée-Bissau. L'affaire ne fit pas grand bruit.

                  Faut-il s'en choquer ou s'en étonner ? Comme le rappelle l'universitaire Mohamed Khachani, docteur en économie et président de l'Association marocaine d'études et de recherches sur les migrations (Amerm), si périlleuse qu'elle soit, la traversée du détroit de Gibraltar *** cette minuscule portion de Méditerranée devenue "l'un des plus grands cimetières du monde" *** ne doit pas faire oublier que les principaux passages de l'émigration clandestine restent les ports et les aéroports.

                  En 2002, "seulement 15 % des migrants" entrant illégalement en Espagne l'ont fait par le détroit de Gibraltar, précise le professeur Khachani. A l'instar des naufragés du détroit et de ses tragédies, les barbelés de Ceuta et de Melilla sont un miroir grossissant, qui mélange la brutale réalité vécue par des Africains en quête d'une vie meilleure, et les fantasmes d'une Europe assiégée.

                  Il y a pourtant du neuf dans cette litanie de malheurs, où la fatalité ne tient qu'une faible part. Tout d'abord, le fait que, depuis 2003, "pour la première fois", relève Mohamed Khachani, le nombre de migrants subsahariens arrêtés alors qu'ils tentaient de passer du Maroc en Espagne "a dépassé celui des nationaux".

                  Cette année-là, selon les chiffres du ministère marocain de l'intérieur, 23 851 Subsahariens ont été appréhendés, contre 12 400 Marocains. Les pays dont les ressortissants sont les plus nombreux à avoir été arrêtés sont le Mali, le Nigeria, la Guinée et la Sierra Leone.


                  VAGUES MIGRATOIRES


                  Les années suivantes n'ont pas démenti cette inflexion : les Africains, en particulier les Africains de l'Ouest, sont désormais plus nombreux que les Maghrébins à tenter, par les voies les plus périlleuses, de gagner illégalement l'Europe. Dans les années 1980 et 1990, c'étaient surtout les pays d'Afrique de l'Est, tour à tour ravagés par la sécheresse et les guerres (Somalie, Erythrée, Ethiopie et Soudan), qui fournissaient les gros contingents de réfugiés, rappelle Meera Sethi, de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM, Genève), dans un rapport publié en 2005. Au cours des cinq dernières années, les vagues migratoires ont "glissé" vers l'Afrique centrale (génocide au Rwanda, guerre civile au Burundi, conflits meurtriers dans l'ex-Zaïre et au Congo-Brazzaville), puis vers l'Afrique de l'ouest.

                  Ainsi, la Côte d'Ivoire, longtemps terre d'immigration, est devenue depuis septembre 2002 un pays que l'on fuit. Les populations de la Sierra Leone et du Liberia, martyrisées par des années de terreur, comme les ouvriers agricoles et les commerçants du Burkina Faso, de Guinée, du Mali ou du Ghana, qui avaient trouvé en Côte d'Ivoire paix et travail, doivent chercher leur salut ailleurs. Depuis la fin 2002, le conflit ivoirien a jeté sur les routes près de 4 millions de déplacés (à l'intérieur ou à l'extérieur du pays), tandis que l'escalade militaire qu'a connue le Liberia en juillet 2003 en a produit plus de 3 autres millions, précise Meera Sethi.

                  Certes, l'immense majorité de ces populations, trop affaiblies pour rêver d'un quelconque Eldorado, est appelée à rester en Afrique. Mais la pression est là. L'attrait de la mobilité fait le reste : les candidats à l'exil, pour qui la distance n'est plus un obstacle, sont souvent âgés de moins de 30 ans. Beaucoup sont diplômés. Un sur cinq est une femme. Leur profil a profondément changé, tout comme les chemins qu'ils empruntent et les pays où ils s'arrêtent.

                  Comparé à l'Afrique subsaharienne, "le Maghreb apparaît comme un pôle de prospérité et de paix relative" , relève l'expert de l'OIM. L'efficacité des systèmes de contrôle mis en place dans le sud de l'Espagne, le verrouillage de plus en plus serré des frontières européennes expliquent que les pays du Maghreb soient en passe de devenir des escales permanentes pour les migrants subsahariens.

                  Les onze morts de Ceuta et de Melilla vont-ils changer la donne ? "Alors que la responsabilité de ces drames incombe en premier lieu à l'Union européenne, celle-ci demande au Maroc, espace de transit, de faire le sale boulot en l'acculant à accepter le rapatriement des migrants !" , s'indigne le professeur Mohamed Khachani. "La politique d'externalisation de la gestion des flux migratoires menée par l'UE, renchérit son confrère Mehdi Lahlou, de l'Institut national de statistique et d'économie appliquée (Insea) de Rabat, n'a qu'un seul objectif : installer au Maroc et dans l'ensemble des pays maghrébins, non pas des espaces d'asile, mais de véritables centres de rétention."


                  CONFÉRENCE EURO-AFRICAINE


                  Dans le rapport publié par l'Institut universitaire européen, en mars, Mehdi Lahlou appelle à la tenue d'une conférence euro-africaine, afin d'instituer un "partenariat économique et de développement, seul en mesure de réduire les pressions migratoires dans un continent bientôt peuplé de plus d'un milliard de personnes" . Malgré les promesses faites ces jours-ci par Madrid et Rabat, les pays de l'Union ne semblent pas pressés d'aller dans ce sens.

                  Le ministre français de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, emboîtant le pas au président du conseil italien, Silvio Berlusconi, vient de rendre visite au colonel Kadhafi. La Libye ne rechigne guère, on le sait, à jouer au cerbère de l'Europe. Les camps et les prisons, où elle entasse déjà les migrants africains, recevront-ils demain le titre de centres d'accueil et de transit et la bénédiction de l'Union européenne ?

                  En Libye, comme en Algérie, "l'essentiel des refoulements se fait par camions", affirme le géographe algérien Ali Bensaad (Iremam, Aix-en-Provence) dans la revue Maghreb-Machrek , à paraître ces prochains jours. Ces opérations consistent, le plus souvent, "à se débarrasser des migrants dans des no man's land désertiques". A Tin Zouatin, par exemple, sur la frontière algéro-malienne, 300 à 600 personnes auraient été refoulées, assure Ali Bensaad, au rythme de une à deux fois par semaine entre décembre 2004 et janvier 2005. Loin des barbelés et des caméras, loin de Ceuta et de Melilla...

                  lemonde.fr

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                  • #10
                    Témoignages d'immigrés sénégalais rapatriés à Dakar par le Maroc


                    «Je veux parler, on sort les bâtons. Je veux boire, les bâtons. Je veux manger, les bâtons. Je veux pisser, encore les bâtons», Kokoubo Dramé, 29 ans, ancien boulanger à Dakar et candidat à l'immigration vers l'Europe, se remémore tristement et haineusement les six jours passés dans les prisons marocaines. Il a été rapatrié de force, hier au Sénégal, dans le troisième vol depuis lundi.

                    A peine descendus du bus qui les attendait à la sortie de leur avion provenant du Maroc, Kokoubo et plus de 140 Sénégalais rapatriés s'assoient sagement sur des bancs. Calmes, les hommes portent pratiquement tous les mêmes joggings, gracieusement offerts par les Marocains. Quelques-uns ont les mains ou les pieds bandés, d'autres se déplacent avec des béquilles mais tous restent silencieux dans ce hangar près de l'aéroport de Dakar, passage obligé pour les quelque 430 Sénégalais qui n'ont pas eu la chance de franchir les grillages des enclaves espagnoles.

                    Identification. Kokoubo attend son tour comme les autres pour se faire vacciner contre la fièvre jaune avant de se présenter devant les policiers pour la prise d'empreintes et l'identification. Jamais il n'a pensé qu'entrer en Europe, c'était recevoir des coups, lui qui a perdu plus d'1 million de francs cfa (1 500 euros) dans ce voyage. «On pense qu'entrer en Europe, c'est gagner quelque chose, c'est ça qu'on cherche, une Europe pour aider la famille et ne pas être un voleur ou un clochard.»

                    Alors il a pris la route, il y a un an. «Je suis parti d'abord en Afrique centrale, puis en Algérie pour rentrer au Maroc où je faisais le business avec les Marocains mais toujours ça tournait mal, ils mangeaient mon argent alors comme j'ai vu des gens passer au grillage, je suis parti pour tenter ma chance. J'ai tenté, je suis rentré à Melilla, les Espagnols m'ont pris et donné aux Marocains qui ont commencé à taper, à fouiller. Ils ont pris mon téléphone, tout l'argent que j'avais, même mes chaînes plaquées et mes papiers, ils ont tout pris et après, lance Kokoubo, tapé, attaché les mains dans le dos, par deux, et amené en prison pour nous maltraiter. Et mes blessures, poursuit-il de plus en plus énervé, c'est pas au grillage car le grillage il nous blesse pas, j'avais fait une échelle sans problème, non les blessures, c'est à cause du tabassage des Marocains.»
                    Arona Cissoko approuve. Assis à côté de lui, il a presque le même parcours, la même histoire, exception faite qu'il a 15 ans et qu'il est parti depuis six mois. Sur son trajet, il reste flou, mais il montre ses baskets ouvertes sur le devant et complètement élimées. Il a marché et marché pour arriver à Nador où «il a fait l'assaut» avec 400 clandestins dans la nuit de mercredi à jeudi dernier. Bilan : 6 morts. «Mais nous, Dieu nous a sauvés, les balles ne sont pas tombées sur nous. Par contre, lorsque les Marocains nous ont emmenés en prison», et là il jure en arabe devant Dieu, «ils nous ont bastonnés comme des ânes et c'est du pain sec seulement qu'on mangeait, une journée, un pain. Pendant six jours, on nous a maltraités. Quand les Marocains disent que le Sénégal et le Maroc, c'est deux pays comme ça», montre-t-il en collant ces deux mains pour les relier, «eh bien non ! C'est pas un pays frère, sinon ils nous auraient pas traités ainsi. Lors de l'attaque, il y en a qui n'ont même pas réussi à atteindre le grillage, ils ont tiré comme ça, à balles réelles. Il y en a qui sont morts».

                    Trop de morts. Hors du hangar, Babacar, 25 ans, mange du pain près de sa soeur. Arrivé hier, il va «retourner au Maroc, inch Allah, car (il) travaille là-bas. Ce sont les clandestins qui ont amené les problèmes». Pris dans une rafle, ce Sénégalais était guide au Maroc depuis trois ans et n'avait pas renouvelé sa carte de séjour. Enchaîné dans le désert sans eau ni nourriture avant de retourner à Oujda pour prendre l'avion pour Dakar, Babacar ne comprend pas car lui «n'est pas clandestin». Si certains, comme Amadou Diallo, blessé à la tête lors d'un assaut, ne retenteront pas le périple car ils ont vu trop de morts, d'autres comme Kokoudou réessaieront car «il n'y a pas de futur, c'est la malchance maintenant. On n'a rien. Le futur, c'est recommencer à zéro».




                    Par Marie-Laure JOSSELIN

                    mercredi 12 octobre 2005 (Liberation - 06:00)

                    Dakar de notre correspondante

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                    • #11
                      C'est extremement malheureux ce qui est arrivé.Gravissime pour notre religion et valeurs.Gravissime pour les relations maroco-africaine.Tout le maghreb peur être touché.Les images resteront et toutes les manips sont possibles.Les sionistes ont déja commencé leurs magouille.L'officine sioniste sos racisme en fait déja ses choux gras en france pour diviser noirs et arabo-berbères. :22:
                      Les dirigeants marocains ont été terribles et maladroits.Il est possible qu'ils soient attaqués devant la justice pour crime contre l'humanité.Il ya des associations en belgique qui réfléchissent à ce problème.

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                      • #12
                        Vous pétez un cable ou quoi. Sur fond de drame humain vous resortez votre guéguerre Algéro-marocaine.Franchement vous étez mesquin.

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                        • #13
                          Ou etiez vous bande d'humanistes quand les prisonniers marocains à tindouf buvaient leur propre urine pour survivre et vivant dans des conditions dignes des prisonniers du moyen-age. :22:
                          Never argue with an idiot. They will only drag you down to their level, and then beat you with experience.

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                          • #14
                            @oranais33

                            Salut,

                            Je crois que tes penchants conciliateurs (qui sont tout a ton honneur en principe) te font oublier presque entièrement de quel côté de la frontière vivent les tiens et ça ce n'est pas normal a mon avis.

                            Moi au départ je ne voulais pas trop croire a cette affaire de déportation dans le désert car je me disais que c'est de l'éxagération de la part de ces pauvres clandos qui veulent partir coute que coute. Mais quand j'ai vu les images à la télé et les reportages que le monde entier a pu voire il n'y avait plus de place pour le doute. Cela dit, malgrès ma sympathie pour ces gens je considère que c'est un problème pour les marocains par pour moi.

                            Seulement, en voyant les accusation de du gouvernement de sa majesté contre mon pays je n'ai pu ressentir que du dégout. Encore une fois, ils prennent une baffe de la part du Nord mais ils ne trouvent pas mieux que d'accuser l'Est. C'est vraiment abbérant comme politique !!!!!!! Mais qu'esc-que l'Algérie pourrait bien avoir dans cette histoire ????

                            D'ailleurs, et c'est là mon humble avis, le plus grave dans tout cela c'est que les marocains ont virés ces gens dans le désert non pas pour défendre leurs intérêtres propres mais plutôt celles des espagnols dans des enclaves qu'ils disent occupées ????? Cherche l'erreur dans cette histoire ubuesque. Si j'étais eux j'aurais invité toute l'Afrique au Maroc puis je la lance a la conquête de ces enclaves jusqu'à ce que les éspagnols en aient marre et partent. Au leiu de cela on fait le sale boulot pour les colonisateurs en mlatraitant des pauvres gens alors que des marocains partent chaque jour dans les barque à la conquête des côtes espagnoles ! Franchement pas besoin d'être algérien ni même "nationaliste" pour voire l'injustice dans cette affaire.
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                            • #15
                              Je viens juste de regarder sept à huit sur Tf1, l'emission avait consacré quelques 45 minutes à cette affaire..

                              Je pense que que tout le monde doit prendre ses responsabilités, et arreter de mettre en cause le Maroc, et seulement le Maroc...

                              Chacun a sa part de responsabilité dans cette affaire et tout le monde le sait, mais qui c'est le bouc emissaire dans tout ca?? le Maroc biensur ! Qui a deporté ces africains? le Maroc! Qui a tué ces africains? le Maroc ! et la liste est longue...
                              Ces clandos viennent de leurs pays respectifs par l'Algérie, dont Tamnrasset est une étape obligatoire, "douanes" Touregs oubligent, les soldats algériens les chassent du territoire par coups de fusils, alors pourquoi elle ne prend aucune reponsabilité dites-moi?
                              Ces gens là viennent pour rejoindre l'Europe, pourquoi cette dernière, avec toute l'aisance économique qu'on lui connait, ne prend pas sa part de responsabilité...
                              Certes, le Maroc a commis plusieurs erreurs, mais cette propagande commence à devenir lourdes de conséquences quant à l'image respective et l'honorable reputation de mon pays...

                              Le Maroc n'as pas de lecon à recevoir de quiquonque...
                              Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

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