Au-delà de ses aspects judiciaire et politique, l'affaire de l'ancien chef de la CIA à Alger, Andrew Warren, soupçonné de viols sur deux jeunes Algériennes, a révélé au grand jour l'existence d'une présence officielle de l'agence américaine de renseignement en Algérie.
Selon des informations recueillies par TSA, la présence de la Centrale à Alger remonte au début des années 1990, période durant laquelle Larbi Belkhir était ministre de l'Intérieur de Chadli. A cette époque, les Américains commençaient à renforcer leurs investissements en Algérie. Ils s'intéressaient également au phénomène islamiste, avec la montée en force du FIS qui venait de remporter les élections municipales de juin 1990 et se préparait à s'emparer du pouvoir.
Les premières années de cette présence ont été plutôt discrètes, avec une activité réduite. Au milieu des 1990, avec l'accélération des violences islamistes, la présence de la CIA avait permis d'équilibrer les point de vues entre Européens et Américains à propos de l'interruption du processus électoral et de la dissolution du FIS, intervenue en février 1992. Si les premiers, les Français en particulier, considéraient cette interruption comme un coup d'Etat contre la légitimité populaire, les seconds adoptaient une attitude nettement plus nuancée. Pour les Américains, l'islamisme constituait une menace pour la stabilité de la région, et au delà, pour leurs intérêts.
« En Algérie, les Américains ont vu la barbarie terroriste. Ils ont vécu les attentats, les tueries contre les civils avant de comprendre que le terrorisme était manipulé notamment par l'Arabie saoudite. Certes, les Américains pour ne pas contrarier leurs alliés Européens et pour ne pas déplaire aux Saoudiens et aux Marocains - le Maroc voyait dans l'Algérie une sorte de laboratoire- ne nous ont pas directement aidé. A l'instar d'autres pays, ils ont refusé de nous vendre des armes. Toutefois, ils ont exercé moins de pression sur nous », explique un haut responsable de l'Etat algérien qui a requis l'anonymat.
La coopération entre les services secrets algériens et la CIA s'est accélérée au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 qui ont frappé les Etats-Unis. L'agence américaine a ainsi renforcé sa présence en Algérie provoquant un net réchauffement des relations entre Alger et Washington. « Nous essayons de leur expliquer les choses car souvent ils sont manipulés par leurs alliés saoudiens sur les questions islamistes», explique le même haut responsable.
A Alger, la CIA a beaucoup profité de l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme en recueillant de précieuses informations sur les groupes islamistes radicaux. «Parmi les islamistes qui combattent les Américains en Irak et en Afghanistan, on retrouve de nombreux Algériens qui avaient activé au sein des GIA et du GSPC. Certains avaient même séjourné en Afghanistan où ils avaient combattu les Soviétiques. Pour les Américains, l'Algérie est devenue un allié précieux dans la lutte contre le terrorisme », explique un diplomate occidental.
En Algérie, la CIA ne participe pas directement à la lutte contre les groupes armés. Les Américains s'informent pour mieux protéger leurs intérêts dans le sud du pays ainsi qu'en Afrique. Leur mission prioritaire : empêcher un renforcement d'Al-Qaïda dans la région du Sahel.
« Nos frontière sont compliquées à gérer du fait de leur étendue et de la nature difficile du Sahara », reconnaît le haut responsable algérien en question. Nous sommes heureux de coopérer avec eux dans ce domaine et nous continuerons à le faire jusqu'à ce que les Américains décident de changer leur politique à notre égard.».
A l'en croire, l'affaire de l'ancien chef de la CIA à Alger n'est qu'un « incident malheureux » qui ne modifiera pas les choses. La CIA est présente dans tous les pays du Maghreb, à l'exception de la Libye.
Selon des informations recueillies par TSA, la présence de la Centrale à Alger remonte au début des années 1990, période durant laquelle Larbi Belkhir était ministre de l'Intérieur de Chadli. A cette époque, les Américains commençaient à renforcer leurs investissements en Algérie. Ils s'intéressaient également au phénomène islamiste, avec la montée en force du FIS qui venait de remporter les élections municipales de juin 1990 et se préparait à s'emparer du pouvoir.
Les premières années de cette présence ont été plutôt discrètes, avec une activité réduite. Au milieu des 1990, avec l'accélération des violences islamistes, la présence de la CIA avait permis d'équilibrer les point de vues entre Européens et Américains à propos de l'interruption du processus électoral et de la dissolution du FIS, intervenue en février 1992. Si les premiers, les Français en particulier, considéraient cette interruption comme un coup d'Etat contre la légitimité populaire, les seconds adoptaient une attitude nettement plus nuancée. Pour les Américains, l'islamisme constituait une menace pour la stabilité de la région, et au delà, pour leurs intérêts.
« En Algérie, les Américains ont vu la barbarie terroriste. Ils ont vécu les attentats, les tueries contre les civils avant de comprendre que le terrorisme était manipulé notamment par l'Arabie saoudite. Certes, les Américains pour ne pas contrarier leurs alliés Européens et pour ne pas déplaire aux Saoudiens et aux Marocains - le Maroc voyait dans l'Algérie une sorte de laboratoire- ne nous ont pas directement aidé. A l'instar d'autres pays, ils ont refusé de nous vendre des armes. Toutefois, ils ont exercé moins de pression sur nous », explique un haut responsable de l'Etat algérien qui a requis l'anonymat.
La coopération entre les services secrets algériens et la CIA s'est accélérée au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 qui ont frappé les Etats-Unis. L'agence américaine a ainsi renforcé sa présence en Algérie provoquant un net réchauffement des relations entre Alger et Washington. « Nous essayons de leur expliquer les choses car souvent ils sont manipulés par leurs alliés saoudiens sur les questions islamistes», explique le même haut responsable.
A Alger, la CIA a beaucoup profité de l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme en recueillant de précieuses informations sur les groupes islamistes radicaux. «Parmi les islamistes qui combattent les Américains en Irak et en Afghanistan, on retrouve de nombreux Algériens qui avaient activé au sein des GIA et du GSPC. Certains avaient même séjourné en Afghanistan où ils avaient combattu les Soviétiques. Pour les Américains, l'Algérie est devenue un allié précieux dans la lutte contre le terrorisme », explique un diplomate occidental.
En Algérie, la CIA ne participe pas directement à la lutte contre les groupes armés. Les Américains s'informent pour mieux protéger leurs intérêts dans le sud du pays ainsi qu'en Afrique. Leur mission prioritaire : empêcher un renforcement d'Al-Qaïda dans la région du Sahel.
« Nos frontière sont compliquées à gérer du fait de leur étendue et de la nature difficile du Sahara », reconnaît le haut responsable algérien en question. Nous sommes heureux de coopérer avec eux dans ce domaine et nous continuerons à le faire jusqu'à ce que les Américains décident de changer leur politique à notre égard.».
A l'en croire, l'affaire de l'ancien chef de la CIA à Alger n'est qu'un « incident malheureux » qui ne modifiera pas les choses. La CIA est présente dans tous les pays du Maghreb, à l'exception de la Libye.
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