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    Par Amal Baba Ali
    Transport. Y a du low-cost dans l’air

    Une nouvelle compagnie à bas coût prendra son envol en août prochain, au grand désarroi des concurrents.


    La carte du ciel marocain sera bientôt remodelée. L’arrivée d’une nouvelle compagnie aérienne a de quoi alarmer le transporteur national Royal Air Maroc, qui s’est longtemps endormi sur ses lauriers. A partir d’août prochain, Régional Air Lines cède la place à la flotte de Air Arabia Maroc, fruit d’un mariage entre la compagnie marocaine et le groupe émirati Air Arabia. Ce titan parmi les géants du low-cost a réussi à

    décrocher la gestion du transporteur à laquelle il appliquera son business model. Très présente au Moyen-Orient et en Asie, Air Arabia lorgne, à travers ce partenariat, le marché européen et nord-africain, et a même des visées sur le marché d’Afrique de l’Ouest, où la RAM règne en maître. La compagnie a un appétit de loup et surtout les moyens de ses ambitions. Elle a acquis dernièrement 35 Airbus 320 d’une capacité de 162 passagers. “Air Arabia dispose de toutes les chances pour devenir un acteur incontournable, grignoter des parts de marché et défier la RAM sur son propre terrain”, confie ce connaisseur du secteur. La compagnie opérera à partir des aéroports de Rabat et Casablanca et devrait desservir notamment Londres, Bruxelles et Madrid.

    Adossée à un groupe jouissant d’assises financières solides, la nouvelle compagnie maroco-émiratie peut se permettre, dans un premier temps, de brader les prix en commercialisant des vols à partir de 400 DH. “Une stratégie pour entrer en force sur le marché et déstabiliser la concurrence”, ajoute notre source. S’ajoute une chasse aux coûts, comme toutes les compagnies low-cost. Côté commercialisation, les ventes directes via Internet permettent d’éviter les commissions versées aux agences et, à bord, le service est réduit au strict minimum. Petit bémol, Air Arabia Maroc ne desservira pas les aéroports principaux des capitales européennes, mais des terminaux à 40 kms de la destination.

    Atlas Blue bat de l’aile
    Du côté des concurrents, l’arrivée d’un nouveau est redoutée même si Jet4you, la compagnie low-cost qui a débarqué juste après l’ouverture du ciel marocain, tire son épingle du jeu. Le business plan est respecté et la compagnie fait même de l’ombre à la RAM, en Italie par exemple. L’astuce ? La compagnie à bas coût a recruté le responsable commercial de la RAM en Italie. Auprès de la direction, on ne s’affole pas. Ou alors, on le cache bien. Le transporteur national affiche une bonne santé financière, 12 milliards de dirhams, en progression de 6% par rapport à l’exercice précédent, grâce surtout à ses vols vers l’Afrique où elle est bien ancrée. La RAM dispose d’un avantage concurrentiel de taille : la notoriété. Mais Air Arabia ne tardera pas à lui damer le pion.

    La compagnie nationale espère rattraper le retard en lançant une filiale régionale qui recevra, pour la première fois, une aide financière de l’Etat d’un milliard de dirhams injectée dans le capital. Mais elle doit tout d’abord remettre sur les rails Atlas Blue. La filiale low-cost bat de l’aile depuis son lancement et peine à prendre son envol. “Atlas Blue traverse une zone de fortes turbulences car elle ne dispose pas d’une culture de low-cost”, révèle cette source au sein de la RAM. Deux ans après son démarrage, elle n’a toujours pas publié son bilan. Souffrant de problème d’image, le management a procédé à un changement de l’identité visuelle de la compagnie en repeignant les avions Atlas Blue aux couleurs du géniteur pour profiter de sa notoriété. Vainement.

    © 2008 TelQuel Magazine. Maroc.
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