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Un psychologue condamné pour espionnage

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  • Un psychologue condamné pour espionnage

    Accusé de « collaboration avec un Etat étranger au préjudice de l'intérêt national », le prévenu Benziane Noureddine a été condamné dimanche à quatre années de prison ferme par le tribunal criminel près la cour d'Alger. Le prévenu Noureddine Benziane, psychologue de son état et expert en matière de lutte antiterroriste et contre le crime organisé, s'est rendu en Irak dans le cadre d'une mission humanitaire à la tête de la délégation internationale de psychologues pour la prise en charge psychologique d'enfants irakiens. A Mossoul, le mis en cause, originaire de Aïn Témouchent, aurait découvert un campement de kamikazes de différentes nationalités. Il a avoué avoir appris qu'ils étaient chargés d'exécuter des attentats suicides hors d'Irak.

    A son retour en Algérie, il était en possession de renseignements concernant 5 pays dont la Russie, la France, la Grande-Bretagne et Qatar, qui pourraient nuire à l'intérêt de l'Etat algérien. Il a été, de ce fait, poursuivi en justice, après avoir été accusé d'espionnage, puis placé en détention préventive depuis la date du 29 avril 2007 dans la prison de Serkadji à Alger. Le procès de ce docteur en psychologie, annoncé en grande pompe il y a plus d'un mois, a été qualifié comme étant le plus grand dossier d'espionnage que la justice algérienne allait traiter. Lors des interrogatoires, le docteur a révélé des faits dangereux qu'il a constatés, dans le cadre de son travail en tant que docteur en psychologie, dans les rangs de l'Association internationale de psychologie appliquée en 2005 et 2006.

    Jusque-là, tout semblait normal, toutefois, la situation s'est compliquée lorsque l'accusé a commencé à mener des recherches sur le terrain en Irak sur le changement de la stratégie des groupes armés. Il a, donc, découvert au niveau de Mossoul des personnes s'entraînant dans un camp pour kamikazes, venus des différents pays arabes, du Pakistan, d'Afghanistan et de Thaïlande, qui seront chargés d'exécuter des attentats suicides dans les pays du Maghreb et les pays du Golfe. Il a également reconnu avoir pris connaissance durant son séjour dans une caserne britannique à Bassorah de la présence de ressortissants étrangers, notamment cinq Russes, trois Egyptiens, trois Syriens, trois Iraniens en plus d'un ressortissant européen dans un état critique, qui y étaient détenus et qui lui auraient demandé de les aider et d'informer leurs proches en lui remettant leurs effets personnels et quelques documents.

    De retour en Algérie, il entre en contact avec l'ambassadeur russe et lui transmet les informations concernant les ressortissants russes détenus en Irak, sans en informer les services de sécurité algériens, contre un million d'euros, une somme qu'il n'aurait pas perçue, selon ses dires. L'accusé a affirmé que l'ambassadeur russe n'a pas tenu ses promesses. Il a reconnu avoir adressé plusieurs correspondances à des représentations diplomatiques à Alger pour leur fournir des informations les concernant. Ces informations recueillies dans des camps d'entraînement font état, selon ses aveux toujours, d'attentats suicides les ciblant planifiés par des groupes terroristes armés.

    Le prévenu a reconnu que seule l'ambassade du Qatar avait répondu à ses correspondances. Il dit avoir contacté l'ambassadeur qatari mais il fut arrêté à sa sortie de l'ambassade. Lors des plaidoiries, le ministère public a requis 20 ans de prison ferme contre l'accusé, la défense a sollicité, quant à elle, la relaxe.
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