Les taximen marocains sont déprimés et même la première revalorisation de leur tarif depuis 20 ans, en négociation avec les autorités, ne suffit pas à améliorer leur moral. «En quelques années, mon revenu a baissé de plus de 15 % pour se situer autour de 2 500 dirhams (21 000 DA), notamment à cause de l’augmentation des prix à la pompe», se plaint Abdelfettah Zerouani, taximan depuis 20 ans à Casablanca.
Les 55 000 «petits taxis», dont 8 000 à Casablanca, sont un des modes de transport intra-urbain le plus répandu au Maroc. Abdelfettah Zerouani vient d’avoir soixante ans mais semble beaucoup plus âgé, avec ses cheveux blancs et ses traits tirés.
«Je suis obligé de travailler sept jours sur sept, toute la journée, pour nourrir ma famille et payer les études de mes enfants», explique-t-il. Abdelfettah gagne 700 dirhams (5 500 DA) de plus que le salaire minimum (SMIG) marocain, qui s’élève à 1 800 dirhams (14 000 DA environ).
«Les Marocains se plaignent d’une baisse du niveau de vie, de l’augmentation des prix, mais pour nous les taxis, ça devient vraiment problématique», assure Abdelfettah tout en se faufilant avec sa vieille Peugeot 205 rouge -la couleur des taxis à Casablanca- dans les embouteillages de la capitale économique du Maroc.
Driss Ridah, secrétaire général du Syndicat démocratique des professions du transport, négocie actuellement avec les autorités marocaines une réévaluation des tarifs, qui devrait entrer en vigueur ces prochaines semaines à Casablanca puis s’étendre aux autres villes du royaume.
«Alors que le litre de gazole est passé de 3,80 dirhams en 1999 à 6,96 aujourd’hui, le tarif des courses n’a pas changé depuis presque 20 ans», assure-t-il avant d’ajouter que depuis mai, il y a eu deux augmentations des prix à la pompe.
A Rabat, en attendant le client, les taximen sont intarissables. «Bien sûr, il y a l’essence, mais ce n’est pas tout. L’augmentation des primes d’assurances, des impôts, de l’agrément (la licence) : on ne peut plus faire face», affirme l’un d’entre eux, alors que les autres approuvent ostensiblement.
D’après le ministère des Finances et de la Privatisation, la maîtrise de l’inflation située à 1,7 % en 2004, améliore le pouvoir d’achat des citoyens. Les Marocains se plaignent pourtant souvent d’une augmentation du coût de la vie.
Même la réévaluation des tarifs ne semble pas combler les petits taximen. «Bien sur, c’est positif, mais elle devrait tout juste nous permettre de retrouver notre niveau d’il y a quelques années», s’exclame un des chauffeurs qui préfère garder l’anonymat.
«Pas étonnant qu’on bidouille nos compteurs et qu’on arnaque nos clients !», ajoute-t-il, adossé à sa Fiat Uno. «Quand le client a la tête tournée, on peut mettre le tarif nuit (50 % plus cher) en plein jour», précise-t-il, à l’écart de ses collègues.
«Ou bien, on règle le compteur pour qu’il tourne plus rapidement que ce que prévoit la règle», poursuit-il. Malgré ces difficultés, ces taximen ne pensent pas à changer de métier. Pour Mohamed Iksi, un jeune homme de 32 ans licencié en Sciences économiques de l’université de Rabat, taximan depuis 5 ans, «même si ce n’est pas parfait, c’est mieux que d’être diplômé chômeur, comme tant d’autres jeunes !», explique-t-il.
«Il y a d’ailleurs de plus en plus de gens qui veulent devenir taximan !», assure-t-il.
Source : AFP
Les 55 000 «petits taxis», dont 8 000 à Casablanca, sont un des modes de transport intra-urbain le plus répandu au Maroc. Abdelfettah Zerouani vient d’avoir soixante ans mais semble beaucoup plus âgé, avec ses cheveux blancs et ses traits tirés.
«Je suis obligé de travailler sept jours sur sept, toute la journée, pour nourrir ma famille et payer les études de mes enfants», explique-t-il. Abdelfettah gagne 700 dirhams (5 500 DA) de plus que le salaire minimum (SMIG) marocain, qui s’élève à 1 800 dirhams (14 000 DA environ).
«Les Marocains se plaignent d’une baisse du niveau de vie, de l’augmentation des prix, mais pour nous les taxis, ça devient vraiment problématique», assure Abdelfettah tout en se faufilant avec sa vieille Peugeot 205 rouge -la couleur des taxis à Casablanca- dans les embouteillages de la capitale économique du Maroc.
Driss Ridah, secrétaire général du Syndicat démocratique des professions du transport, négocie actuellement avec les autorités marocaines une réévaluation des tarifs, qui devrait entrer en vigueur ces prochaines semaines à Casablanca puis s’étendre aux autres villes du royaume.
«Alors que le litre de gazole est passé de 3,80 dirhams en 1999 à 6,96 aujourd’hui, le tarif des courses n’a pas changé depuis presque 20 ans», assure-t-il avant d’ajouter que depuis mai, il y a eu deux augmentations des prix à la pompe.
A Rabat, en attendant le client, les taximen sont intarissables. «Bien sûr, il y a l’essence, mais ce n’est pas tout. L’augmentation des primes d’assurances, des impôts, de l’agrément (la licence) : on ne peut plus faire face», affirme l’un d’entre eux, alors que les autres approuvent ostensiblement.
D’après le ministère des Finances et de la Privatisation, la maîtrise de l’inflation située à 1,7 % en 2004, améliore le pouvoir d’achat des citoyens. Les Marocains se plaignent pourtant souvent d’une augmentation du coût de la vie.
Même la réévaluation des tarifs ne semble pas combler les petits taximen. «Bien sur, c’est positif, mais elle devrait tout juste nous permettre de retrouver notre niveau d’il y a quelques années», s’exclame un des chauffeurs qui préfère garder l’anonymat.
«Pas étonnant qu’on bidouille nos compteurs et qu’on arnaque nos clients !», ajoute-t-il, adossé à sa Fiat Uno. «Quand le client a la tête tournée, on peut mettre le tarif nuit (50 % plus cher) en plein jour», précise-t-il, à l’écart de ses collègues.
«Ou bien, on règle le compteur pour qu’il tourne plus rapidement que ce que prévoit la règle», poursuit-il. Malgré ces difficultés, ces taximen ne pensent pas à changer de métier. Pour Mohamed Iksi, un jeune homme de 32 ans licencié en Sciences économiques de l’université de Rabat, taximan depuis 5 ans, «même si ce n’est pas parfait, c’est mieux que d’être diplômé chômeur, comme tant d’autres jeunes !», explique-t-il.
«Il y a d’ailleurs de plus en plus de gens qui veulent devenir taximan !», assure-t-il.
Source : AFP
On ne sait pas qui blâmer certains taxieurs marocains ou algériens qui arnaquent les clients ou bien les états respectifs qui accablent les taxieurs de taxes.
Stanislas
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