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Maroc :Habitat clandestin : Des élus et des fonctionnaires sous mandat de dépôt à Ouk

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    Maroc :Habitat clandestin

    Opération mains propres


    · Des élus et des fonctionnaires sous mandat de dépôt à Oukacha

    · L’enquête se poursuit pour l’affaire Lahraouiyine


    QUAND des autorités casablancaises échafaudent les plans d’un nouveau pôle urbain à Lahraouiyine, d’autres y voient l’opportunité d’installer un nouveau bidonville. Et ce à peine quelques semaines après la signature d’une convention de réhabilitation de cette localité (cf. www.leconomiste.com). Mais cette fois-ci, les professionnels de l’habitat clandestin, de tout bord, n’ont pas eu le temps de mener à terme leurs projets. Une opération coup de filet a, en effet, mis fin à leurs desseins.
    Officiellement, ce sont quelque 55 personnes qui ont été mises en détention à la prison d’Oukacha et deux autres ont été laissées en état de liberté sous contrôle judiciaire.
    Le gros lot de ces «promoteurs» de bidonvilles est constitué de fonctionnaires de l’Etat. Ce sont, en fait, des agents d’autorité (4 caïds), des auxiliaires de l’autorité (1 khalifa, 10 chioukhs et 3 mokaddems), des agents de sécurité (5 éléments des Forces auxiliaires et 9 gendarmes) et 6 techniciens de la province de Médiouna. Sont également impliqués 3 élus de cette commune et 16 spéculateurs immobiliers. L’enquête se poursuit toujours pour identifier d’autres personnes éventuellement impliquées dans ce réseau. Déjà, le ministère de l’Intérieur a décidé de suspendre le chef de la Division des affaires générales (DAG) de cette province. Selon le chef d’accusation, toutes ces personnes sont poursuivies pour abus de pouvoir, corruption, escroquerie, complicité dans la réalisation de lotissements immobiliers clandestins et construction sans autorisation.
    Les accusés procédaient à des morcellements de terrain sans tenir compte des lois et règlement de l’urbanisme en vigueur. Une fois morcelée, les lots sont vendus pour servir à la construction de logements, de hangars ou de dépôts de vente de matériaux de construction ou encore de commerces.
    C’est la Brigade régionale de la Gendarmerie royale qui a enquêté sur ce dossier de l’habitat clandestin de Lahraouiyine après en avoir été saisi par le procureur du roi près la Cour d’appel la semaine dernière. Et de nouveau, c’est cette brigade qui s’en occupe pour en approfondir l’enquête. Des sources proches du dossier affirment qu’«une commission du ministère de l’Intérieur prend en charge une enquête sur d’éventuelles implantations de nouvelles baraques ou d’habitations non réglementaires». Et d’ajouter que «l’enquête concernera aussi le patrimoine des personnes compromises», histoire d’en connaître les sources. Presque tous les douars de la commune de Lahraouiyine ont connu une extension de l’habitat clandestin. Ses promoteurs construisent la nuit dans les douars Bouslham, Oulad Al Arbi, Al Haj Salh, El Mediouni 1 et 2, etc. Les prix de vente de ces maisons de fortune varient entre 15.000 et 20.000 DH. «Rien qu’en 2008, 1.500 habitations illégales ont été démolies à Casablanca», indique un fonctionnaire local.
    Après Lahraouiyine, viendra le tour d’autres communes rurales relevant de la Région de Casablanca.
    En cette période préélectorale, l’habitat clandestin jettera son sort sur de nombreux élus locaux et autorités. Tout d’abord, dans les autres localités de Médiouna connues par l’implantation sur des terrains agricoles de hangars faisant office de fabriques ou de dépôts. Dar Bouazza et Bouskoura sont aussi dans la ligne de mire. Sans oublier également d’autres communes rurales comme Chellalate, Tit Mellil, Aïn Harrouda et Sidi Hajjaj.

    L'Economiste
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