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perte d'emploi massive au maroc

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  • perte d'emploi massive au maroc

    50 000 emplois déjà perdus dans le textile, 70 000 autres menacés
    La masse salariale dans l’industrie du textile et de l’habillement a baissé de 15,5 % sur les dix premiers mois de 2008.
    Des équipementiers automobiles ont déjà fermé boutique.
    Le chômage, après une tendance à la baisse, remonte à plus de 10 %.

    C’était prévisible : la crise économique internationale ne pouvait pas manquer d’affecter l’économie marocaine, après avoir sévi là où elle est née, c’est-à-dire en Occident. Et l’on savait que les secteurs tournés à l’export étaient particulièrement exposés. Désormais, des éléments existent qui confortent les appréhensions formulées par les prévisionnistes, notamment.

    Ainsi, le textile et habillement, secteur-clé de l’industrie nationale, a perdu pas loin de 50 000 emplois (47761 exactement) sur l’année 2008, selon une toute récente enquête menée par la ministère de l’emploi. Et encore ! Il ne s’agit là que des emplois perdus par les 715 unités membres de l’Association marocaine de l’industrie du textile et de l’habillement (Amith), soit 44,4 % de l’ensemble des entreprises du secteur. Mais en même temps, ces entreprises-là constituent l’essentiel du secteur, en termes de création de richesse, et aussi, très important, de conformité sociale.
    En conséquence de quoi, la masse salariale de ces unités, sur les dix premiers mois de 2008 (les données sur novembre et décembre ne sont pas encore arrêtées), a baissé de 15,5 %, passant de 339,5 millions de dirhams à 286,8 millions entre janvier et octobre 2008. Et ce n’est pas tout : les professionnels estiment à 70 000 le nombre d’emplois qui pourraient disparaître, cette fois dans l’ensemble du secteur, dans les prochains mois. Rappelons ici que lors de son conseil d’administration du 20 décembre 2008, l’Amith avait tiré la sonnette d’alarme en notant «une baisse inhabituelle de l’activité et de la visibilité», et en prévoyant une baisse de 10 % des exportations. Bien plus, le conseil d’administration estime que «le choc provoqué par ce marasme sera profond et durable. Il s’étalera, selon les hypothèses les plus optimistes, sur la totalité de l’année 2009. Ses répercussions seront générales et affecteront particulièrement les unités exportatrices au niveau de toutes les régions, sans distinction de taille, d’activité ou de structure». Et de fait, même de grosses unités ont dû réduire leurs effectifs, selon les données de la CNSS

    Les activités non agricoles sont en perte de vitesse

    En réalité, si le textile et l’habillement est pour le moment le secteur le plus touché (sa vulnérabilité étant proportionnelle à son poids dans les exportations), il n’est pas le seul évidemment. L’industrie automobile, également, subit déjà les premières retombées de la déconfiture du secteur à l’échelle internationale. Les dégâts ne sont pas encore quantifiés, mais ce qui est sûr c’est que les équipementiers, dont la quasi-totalité travaille pour des constructeurs automobiles internationaux, sont durement affectés pour la plupart. Certains réduisent leurs prix, d’autres taillent dans les effectifs, et d’autres encore mettent tout simplement la clé sous le paillasson ( c’est le cas d’un d’entre eux installé à Berrechid). Néanmoins, tous ne perdent pas espoir de rebondir, scrutant chaque jour les plans de soutien que les gouvernements occidentaux sont en train de mettre sur pied au profit de l’industrie automobile.
    Plus généralement, toutes les activités non agricoles sont en perte de vitesse en termes de croissance. Ceci résultant principalement de la contraction de la demande étrangère adressée au Maroc, suite au repli de l’activité dans les principaux pays acheteurs de produits marocains (l’Espagne et la France, par exemple, absorbent 70% des exportations de textile habillement marocain). Selon les derniers chiffres du Haut commissariat au Plan (HCP), la demande étrangère de biens adressée au Maroc n’a progressé que de 2,8% au troisième trimestre de 2008 (début d’apparition des effets de la crise) contre 9% un an plus tôt. Et cette tendance, prévoit le HCP, pourrait se prolonger au premier trimestre de 2009, avec un taux d’accroissement ne dépassant pas 2%. Même les ventes de phosphates et dérivés, après une forte hausse au premier semestre 2008, ont chuté sur les derniers mois de l’exercice. Globalement, l’industrie n’a crû que de 2,8%, très en deçà de sa tendance de moyen terme, par suite de l’atonie de l’industrie textile et de l’habillement et de l’électronique, comme le montre la baisse des exportations de la confection (- 7,% déjà en septembre dernier), de la bonneterie (- 16,%) et des composants électroniques (- 23,5%).

    Les activités de construction et, par suite, les ventes de ciment, en chute

    Bien évidemment, le secteur touristique n’a pas et ne pouvait pas échapper à ce marasme général : même avec l’amélioration des nuitées des touristes résidents, les nuitées globales ont baissé de 2,3% sur les onze premiers mois de 2008, tandis que le taux d’occupation s’est contracté de 4 points, selon la note de conjoncture du HCP de janvier 2009.
    Cette baisse de l’activité apparaît également au niveau de la production d’électricité qui, à partir du troisième trimestre, a vu son rythme se replier.
    Mais l’économie n’est pas une activité compartimentée; c’est un ensemble qui se tient. Lorsqu’un ou plusieurs secteurs sont affectés, c’est toute la machine qui se grippe. Avec certes des degrés de gravité, selon qu’il existe ou pas d’autres secteurs à même de ralentir quelque peu le mouvement de baisse.
    Ainsi, contrairement à ce que l’on aurait tendance à penser, la contre-performance des secteurs exportateurs n’est pas allée sans impacter des activités pourtant tirées par la demande intérieure. C’est le cas en particulier des activités de construction. Après une croissance de 10,7% au deuxième trimestre, cette dernière a perdu 2 points au quatrième trimestre (8,7%). Très logiquement, les ventes de ciment, qui ont enregistré une évolution de 13,5%, n’ont crû que de 3,8% sur les mêmes périodes. Selon les confidences d’un cimentier, les ventes de ciment en janvier 2009 sont «catastrophiques».
    Conscients de cette situation, les pouvoirs publics sont en train de mettre au point des mesures de soutien à la fois aux industries affectées (on parle d’un plan pour les exportateurs, voir page 18) et, si tout va bien, aux salariés ; en particulier ceux qui, en raison même de cette crise, ont perdu ou risquent encore de perdre leur emploi. In fine, ces mesures, si elles venaient à voir le jour, contribueraient à soutenir la croissance économique globale. Et donc éviterait une remontée du chômage, comme cela semble s’amorcer d’ores et déjà. Après une décrue amorcée depuis 2005 (11,1%, 9,7% et 9,8% respectivement en 2005, 2006 et 2007), le taux de chômage s’inscrit légèrement en hausse à la fin de 2008 : 10,2%. Une tendance que le secteur agricole, malgré une bonne performance en ce début de campagne, arrivera sans doute difficilement à inverser.
    La vie éco





    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    Sans surprise en ces temps de vaches maigres dans l´industrie du textile. Surtout quand on voit les millions de licenciements en Chine, qui est de loin le pays ou la masse salariale dans le textile est la moins chere.

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    • #3
      cette année et la prochaine vont être trés dures pour tout le monde

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      • #4
        le textile et l'automobile attendent "encore" leur plan anti-crise :22:

        les cellules de veille stratégique ne viennent que d'être installées re :22:
        Dernière modification par Alloudi, 04 février 2009, 19h49.

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        • #5
          Pas de soucis. Il parait que la "consommation interne" sera (peut être) là pour sauver la mise !!

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          • #6
            Exactement Jawzia , les Bank frottent toujours leurs mains !
            En tout homme se trouve une part de solitude qu'aucune intimité humaine ne peut remplir, c'est là que dieu nous rencontre.

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            • #7
              les licenciements réduiront la marge d'évolution quand même, j'aurais aimé que tout soit nickel

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              • #8
                Je ne sais pas d'ou ils ont tiré la croissance pour 2008?

                Le FMI écrit que c'est la demande interne. C'est un fourre tout lorsqu'on sait que pas mal d'argent vient de ce que tout le monde sait.....


                En tous les cas, l'industrie à tres faible valeur ajoutée est touchée tributaire de marché extérieurs.

                Le gouvernement marocain attend le plan de relance de ces même marchés!

                C'est le textile qui trinque le premier, malheuresement pour les petites mains marocaines.

                Quelqu'un peut nous dore combien représente "l'industrie" automobile au maroc en matière d'emploi?



                « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                • #9
                  Vous ne le comprenez pas, car vous n'êtes pas sur le terrain. Malgré ces destructions d'emplois qui étaient je le rappelle prévues. Il y a une très très forte consommation interne, à tous les niveaux.
                  Il suffit de se rendre dans les supermarchés, épiceries, restaurants, hotels pour s'en rendre compte.

                  Ce sont les services qui nous sauvent, mais aussi les investissements massifs de l'état, des communes et du privé pour remettre à niveau l'infrastructure, tout ça crée de la richesse et de l'emploi.

                  Pour comprendre ce qui se passe au Maroc, il faut venir ici

                  PS: l'industrie automobile est embryonnaire chez nous comparer à de grands producteurs comme l'Espagne par exemple.
                  C'est l'industrie textile qui trinque. Mais là aussi un retournement de situation est toujours possible.
                  La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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                  • #10
                    il ne faut pas limiter la croissance aux exports/ imports, le cas le plus flagrants est le cas espagnol, plus de 20 ans de croissance, sans bcp d'exportation mais avec un developpement du marché interieur et une bonne gestion des ressources.
                    En gros supposons que l'etat donne 1 milliards à 10 gars qui vont s'acheter quelque chalets en suisse importer quelque 4x4, ces 1 milliars vont quasiment rien ajouter au pib,
                    et imaginons que ces 1 milliard sont donné à 1000 personnes une partie va construire des maisons, d'autres construire quelques usines, d'autres des fermes, hotels, supermarché, et d'autres vont consommer... tout ca va contribuer enormement au pib.

                    Tu vois à partir d'une seule richesse initiale on peut avoir des résultats etonnants, tout est une question de gestion...
                    d'ailleurs le taux de 6% pour le maroc n'est pas etonnant vu tout ce qui reste à faire et à construire, sans corruption et khoroto on aurait eu un chiffre plus haut

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                    • #11
                      Malgré ces destructions d'emplois qui étaient je le rappelle prévues.
                      Quand ? Par qui ? Pour quelles raisons ?

                      Je ne me rappelle pas avoir lu un officiel marocain annoncer une "future destruction d'emplois". Ce serait intéressant de nous poster un article, une déclaration, une analyse, qui l'annonçât ... naguère !
                      Il y a une très très forte consommation interne, à tous les niveaux.
                      Il suffit de se rendre dans les supermarchés, épiceries, restaurants, hotels pour s'en rendre compte.
                      40% des revenus de ménages ont toujours été engloutis par les dépenses "alimentaires". Consommation interne très forte suppose, du côté des ménages, un pouvoir d'achat très fort. Les récentes grèves dans le secteur publique, pour des considérations salariales (et de pouvoir d'achat) juxtaposées aux "manifestations" (de 2007) suite au relèvement du prix du pain (de quelques centimes) tendent à plaider pour le contraire.

                      Reste la consommation des entreprises, administrations ... aucun bilan chiffré.
                      Pour comprendre ce qui se passe au Maroc, il faut venir ici
                      Pourquoi ? De Bordeaux, on voit mieux le Maroc ? Crois moi, d'ici aussi !!!

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                      • #12
                        Je ne me rappelle pas avoir lu un officiel marocain annoncer une "future destruction d'emplois". Ce serait intéressant de nous poster un article, une déclaration, une analyse, qui l'annonçât ... naguère !
                        Faut regarder la TV aussi. Tout ne passe pas que par la presse papier, heureusement.
                        Le secteur de l'automobile et du textile étaient déjà impactées bien avant le début de la crise. Et surtout après les inondations de la zone industrielle de tanger.
                        Si tu fais une recherche sur google tu trouveras tout ça.

                        40% des revenus de ménages ont toujours été engloutis par les dépenses "alimentaires". Consommation interne très forte suppose, du côté des ménages, un pouvoir d'achat très fort. Les récentes grèves dans le secteur publique, pour des considérations salariales (et de pouvoir d'achat) juxtaposées aux "manifestations" (de 2007) suite au relèvement du prix du pain (de quelques centimes) tendent à plaider pour le contraire.
                        Eh ben tout n'est pas dans les chiffres. Les gens veulent seulement une amélioration de leur situation. Ils ne meurent pas de faim, ils ont juste marre de bosser pour des salaires aussi bas et veulent aussi profiter de la croissance ce qui est normal.

                        Faire des extrapolations sans connaitre la réalité sur le terrain mène vers des conclusions erronées.

                        C'est pour ça que les analystes de la BM ou du FMI viennent sur le terrain pour pondre leurs rapports, et ne le font pas juste en regardant des chiffres dans un bureau.
                        Il y a beaucoup de facteurs extrinsèques que tu omets souvent de prendre en compte Jawzia.

                        Les dépenses alimentaires prennent une bonne part du budgé car nous mangeons beaucoup, et surtout très diversifié. Tu connais la cuisine marocaine non?


                        Reste la consommation des entreprises, administrations ... aucun bilan chiffré.
                        Et oui. Les entreprises déclarent souvent faire des pertes, ou ne déclarent pas leurs achats. C'est pour ça qu'il y a une "richesse cachée" au Maroc.
                        En gros l'état ne voit pas tout le fric que les entreprises brassent. Mais il le sait, et on peut le comptabiliser indirectement en analysant les secteurs immobiliers, de l'investissement, et la consommation.
                        S'il y a un indicateur valable ici au Maroc, c'est d'aller voir directement sur le marché, souk et super marchés le comportement des gens, s'ils achètent ou non.
                        C'est encore archaique.

                        Pourquoi ? De Bordeaux, on voit mieux le Maroc ? Crois moi, d'ici aussi !!!
                        Je suis au Maroc là, bien que je prends l'avion la semaine prochaine pour l'Asie normalement
                        J'y viens tout le temps, vu que je travaille entre plusieurs continents, et j'ai des projets ici au Maroc à surveiller.
                        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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                        • #13
                          *****

                          == MODERATION ==

                          Evitez les hors sujets et la pollution de topic. Lisez la charte du forum.

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                          • #14
                            C'est pour ça que les analystes de la BM ou du FMI viennent sur le terrain pour pondre leurs rapports,
                            Tu penses qu'en l'espace de trois ou quatre jours (durée moyenne de leurs séjours), la BM ou le FMI sont capables de cerner, analyser et synthétiser la situation d'un pays ... dans leurs rapports ??? Dans la plupart des cas, ils reprennent (en faisant quelques recoupements) les données communiqués par les gouvernements locaux.

                            J'accorde plus de crédibilité aux organismes qui disposent de représentations locales et qui collectent, analysent, synthétisent et communiquent des rapports sur la base d'une présence .... sur la durée. Exemple : Le PNUD.

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                            • #15
                              J'accorde plus de crédibilité aux organismes qui disposent de représentations locales et qui collectent, analysent, synthétisent et communiquent des rapports sur la base d'une présence .... sur la duré
                              La BM est présente de facon permanante sur le terrain, avec des rapports regulier sur les perspective economiques des pays et surtout regions ou elle opére.

                              Son dernier rapport sur les perspectives economiques 2009 au Maghrheb:

                              http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTE...468145,00.html

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