Tous les chantiers sont en retard : à la veille des élections, Bouteflika privé d’inaugurations grandioses
Un million de logements, une autoroute de 1.200 kilomètres, des barrages, des stations de dessalement d'eau de mer, des usines pétrochimiques, des tramways, de nouvelles villes...Les promesses électorales du président Abdelaziz Bouteflika étaient nombreuses et ambitieuses en 2004.
Réélu pour un deuxième mandat, le chef de l'Etat avait mobilisé les grands moyens pour tenir ses engagements : un plan de relance de 50 milliards de dollars, porté ensuite à 150 milliards. Objectif: moderniser les infrastructures de base, réduire la crise du logement, rendre disponible l'eau dans les robinets des grandes villes, construire de nouvelles villes modernes et relancer l'économie du pays durement touchée par le terrorisme durant les années 1990.
Lucide et en pleine forme, le président voulait à tout prix réussir ses projets dont les inaugurations étaient prévues pour 2009. Mais cinq ans après le lancement des grands chantiers de Bouteflika, l'Algérie n'a vraiment pas changé: les routes sont dans un état
catastrophique, l'autoroute n'est pas terminée et il faut plus de six heures pour faire le trajet Alger-Oran (400 km), le métro d'Alger n'est pas encore mis en service, le nouveau train de banlieue de la capitale n'a pas toujours fonctionné, la crise du logement s'est aggravée -les programmes immobiliers ont beaucoup profité aux spéculateurs-, le chômage frappe toujours les jeunes et le désespoir a gagné la population, avec l'apparition du phénomène des harragas.
L'économie algérienne qui a engloutit 200 milliards de dollars entre 2005 et 2008 va mal. L'Algérie ne produit quasiment rien. L'agriculture agonise et l'industrie a pratiquement
disparu, hormis quelques "poches de résistance". Et lorsque les trois ministres en charge de l'économie, Hamid Temmar (industrie), Karim Djoudi (Finances) et Chakib Khelil (énergie) parlent, ils provoquent des rires et des moqueries chez les chefs d'entreprises et les experts
économiques nationaux et étrangers.
Ce "trio" distille depuis des mois des messages d'assurance sur la bonne santé de l'économie nationale alors que tous les voyants sont au rouge. L'Algérie n'a jamais été aussi dépendante des hydrocarbures comme en 2009. Pour nourrir ou soigner la population, le gouvernement est obligé d'importer massivement. La dépendance de l'étranger n'a jamais été aussi forte. La facture alimentaire et du médicament a dépassé les sept milliards de dollars en 2008, pratiquement le double par rapport à 2007.
Non seulement, les ministres du président n'ont pas réussi à diversifier l'économie pour la rendre moins dépendante des hydrocarbures, mais ils se sont également montrés incapables de concrétiser dans les délais, les projets présidentiels lancés en 2005. Même si le gouvernement continue de dire que le bilan économique du deuxième quinquennat est positif, le président Abdelaziz Bouteflika se prépare à briguer un troisième mandat présidentiel, sans des inaugurations grandioses.
Aucun des grands projets lancés en 2005 n'est achevé totalement. La majorité des chantiers accuse des retards sur les délais. Lorsqu'il se rend dans les wilayas de l'intérieur, le chef de l'Etat se contente d'inaugurer des écoles, des lycées, de petites cités de logements...Le deuxième mandat de Bouteflika s'achève comme il a commencé : l'Algérie va toujours aussi mal.
TSA
Un million de logements, une autoroute de 1.200 kilomètres, des barrages, des stations de dessalement d'eau de mer, des usines pétrochimiques, des tramways, de nouvelles villes...Les promesses électorales du président Abdelaziz Bouteflika étaient nombreuses et ambitieuses en 2004.
Réélu pour un deuxième mandat, le chef de l'Etat avait mobilisé les grands moyens pour tenir ses engagements : un plan de relance de 50 milliards de dollars, porté ensuite à 150 milliards. Objectif: moderniser les infrastructures de base, réduire la crise du logement, rendre disponible l'eau dans les robinets des grandes villes, construire de nouvelles villes modernes et relancer l'économie du pays durement touchée par le terrorisme durant les années 1990.
Lucide et en pleine forme, le président voulait à tout prix réussir ses projets dont les inaugurations étaient prévues pour 2009. Mais cinq ans après le lancement des grands chantiers de Bouteflika, l'Algérie n'a vraiment pas changé: les routes sont dans un état
catastrophique, l'autoroute n'est pas terminée et il faut plus de six heures pour faire le trajet Alger-Oran (400 km), le métro d'Alger n'est pas encore mis en service, le nouveau train de banlieue de la capitale n'a pas toujours fonctionné, la crise du logement s'est aggravée -les programmes immobiliers ont beaucoup profité aux spéculateurs-, le chômage frappe toujours les jeunes et le désespoir a gagné la population, avec l'apparition du phénomène des harragas.
L'économie algérienne qui a engloutit 200 milliards de dollars entre 2005 et 2008 va mal. L'Algérie ne produit quasiment rien. L'agriculture agonise et l'industrie a pratiquement
disparu, hormis quelques "poches de résistance". Et lorsque les trois ministres en charge de l'économie, Hamid Temmar (industrie), Karim Djoudi (Finances) et Chakib Khelil (énergie) parlent, ils provoquent des rires et des moqueries chez les chefs d'entreprises et les experts
économiques nationaux et étrangers.
Ce "trio" distille depuis des mois des messages d'assurance sur la bonne santé de l'économie nationale alors que tous les voyants sont au rouge. L'Algérie n'a jamais été aussi dépendante des hydrocarbures comme en 2009. Pour nourrir ou soigner la population, le gouvernement est obligé d'importer massivement. La dépendance de l'étranger n'a jamais été aussi forte. La facture alimentaire et du médicament a dépassé les sept milliards de dollars en 2008, pratiquement le double par rapport à 2007.
Non seulement, les ministres du président n'ont pas réussi à diversifier l'économie pour la rendre moins dépendante des hydrocarbures, mais ils se sont également montrés incapables de concrétiser dans les délais, les projets présidentiels lancés en 2005. Même si le gouvernement continue de dire que le bilan économique du deuxième quinquennat est positif, le président Abdelaziz Bouteflika se prépare à briguer un troisième mandat présidentiel, sans des inaugurations grandioses.
Aucun des grands projets lancés en 2005 n'est achevé totalement. La majorité des chantiers accuse des retards sur les délais. Lorsqu'il se rend dans les wilayas de l'intérieur, le chef de l'Etat se contente d'inaugurer des écoles, des lycées, de petites cités de logements...Le deuxième mandat de Bouteflika s'achève comme il a commencé : l'Algérie va toujours aussi mal.
TSA
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