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Maroc : Qui sont nos touristes aujourd’hui ? Des chiffres inédits

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  • Maroc : Qui sont nos touristes aujourd’hui ? Des chiffres inédits

    Le 5 janvier, le Maroc accueillait son huit millionième touriste. Français et Espagnols restent en tête des étrangers.
    • Ce sont en majorité des quadras, avec un niveau d’instruction élevé : 45% sont diplômés du supérieur.
    • Ils ont un revenu confortable : plus de 42 000 euros annuels par ménage.
    • Le taux de retour est de 2,31 fois et le taux d’insatisfaction de 25%.

    Alors que le Maroc a reçu en grande pompe son huit millionième touriste, mardi 5 janvier à l’aéroport de Marrakech, pour la première fois, l’Office national marocain du tourisme (ONMT) a accepté de lever le voile sur les données qui lui servent de base pour élaborer sa stratégie de promotion dans les pays émetteurs.

    Au-delà du nombre d’arrivées et de nuitées, de leur provenance, de l’évolution des recettes touristiques que les services du ministère du tourisme publient régulièrement, l’office a dressé un portrait de ces touristes qui visitent le Maroc, cerné leurs motivations, mais aussi leurs attentes et mesuré leur niveau de satisfaction par rapport à ces attentes. Une telle approche est d’autant plus nécessaire que 2009 s’annonce difficile pour le tourisme national.

    Elle fait suite à une année 2008 où, tout compte fait, le Maroc a tiré son épingle du jeu malgré une conjoncture difficile. Les arrivées ont progressé de manière plutôt honorable (+7%) et les recettes devraient rester pratiquement au niveau de 2007.

    En revanche, les nuitées dans les établissements d’hébergement classés ont reculé assez nettement parce que les touristes ont choisi d’autres types d’hébergement, de restauration ou de loisirs.

    C’est que, aujourd’hui, un touriste n’est plus un simple individu que les tour-opérateurs transportent et hébergent, mais un agent économique rationnel qui, avant d’opter pour un pays ou une destination, s’informe, prospecte et compare. C’est-à-dire qu’il est son propre agent de voyages.

    En d’autres termes, la concurrence entre les pays à vocation touristique est rude, et c’est là qu’intervient la promotion qui devient, partout, de plus en plus affinée, plus agressive, avec une veille permanente (voir encadré p. 11) pour déceler tout mouvement ou tendance qui peut générer des arrivées additionnelles.

    Qui sont donc ces 8 millions de touristes que le Maroc a reçus en 2008 ?

    Il s’agit plutôt de quadragénaires.

    La moyenne d’âge est en effet de 39,84 ans, mais elle est de plus de quarante ans pour les gros marchés européens traditionnels comme la France et l’Allemagne (44 ans), le Royaume-Uni (46 ans), l’Italie (41 ans)...

    Parmi ces touristes, on trouve autant d’hommes que de femmes (50 %). 26% sont célibataires et 64 % sont mariés ou vivent en couple.

    Le taux de célibat varie sensiblement d’un pays à l’autre. Il est situé entre 17 % (taux observé chez les Allemands et les Anglais) et 29 % (chez les Espagnols).

    Le Maroc ne reçoit pas beaucoup de retraités (-de 11%)
    On l’aura remarqué, nos touristes ne sont plus tout jeunes. Cette donnée est confirmée par la proportion d’étudiants dans cet ensemble. Cette catégorie n’excède pas 9% du total ; elle représente 1 % pour le Royaume-Uni et 8 % pour la Belgique.

    Contrairement à une idée reçue, on ne reçoit pas beaucoup de retraités : que ce soit en moyenne ou par pays émetteur, leur proportion est toujours inférieure à 11 %, un petit record détenu par les Belges et les Britanniques.

    Le touriste qui opte pour le Maroc est plutôt donc un homme ou une femme dans la force de l’âge et qui travaille souvent (55 %) à plein temps.

    Qui plus est, ce touriste gagne bien sa vie
    .

    Le revenu annuel par ménage est en moyenne supérieur à 42 000 euros.

    Ce revenu annuel moyen est supérieur à 55 000 euros pour les Allemands. Il est même au dessus des 58 000 euros pour les Anglais.

    Pour notre principal marché émetteur qu’est la France, le revenu moyen du touriste qui vient au Maroc est de 44 000 euros, ce qui représente au moins le double du revenu moyen par ménage dans ce pays. Une partie non négligeable de ce revenu est consacrée aux vacances, soit en moyenne près de 3 000 euros, plus chez le Britannique qui consacre plus de 4 600 euros aux vacances, ou encore l’Italien qui dépense 4 800 euros.

    Le marché italien, qui stagne depuis toujours, pourra prendre un nouvel élan dès l’été prochain avec l’ouverture de la station de Saïdia, dans la mesure où les Italiens restent, selon les observateurs, des inconditionnels de la Méditerranée.

    Ces données constituent un élément de réponse à la question de savoir si le pays développe un tourisme de masse ou non.

    Il est clair qu’on est bien en présence d’un tourisme qui tend vers le haut de gamme, un tourisme familial aussi,

    sachant que le ménage moyen est formé de 2,78 personnes qui ne cherchent pas à bronzer idiot, comme le montre le niveau d’études de ces touristes.


    Ils sont en effet 45 % à être diplômés du supérieur, dont 13% avec des cursus très pointus, et 28 % à avoir suivi des études secondaires.

    Ils ne rechignent pas à la dépense, car un touriste qui visite le Royaume dépense en moyenne 935 dollars, un montant appréciable comparé à celui de destinations concurrentes comme l’Egypte, où la dépense moyenne est de 838 dollars, ou la Turquie avec 804 dollars.

    La Tunisie, qui a longtemps misé sur le tourisme de masse, récolte 354 dollars par touriste, ce qui l’incite aujourd’hui à changer son fusil d’épaule et à se lancer dans la construction d’hôtels haut standing.

    La comparaison avec ce pays s’impose. A fin octobre 2008, avec un nombre d’arrivées presque équivalent (6,28 millions pour la Tunisie et 6,68 millions pour le Maroc), la Tunisie n’avait récolté que 1,63 milliard d’euros contre 4,43 milliards pour le Maroc et ce, bien qu’elle ait, pour la même période, enregistré 35,1 millions de nuitées contre 14,28 millions pour les hôtels locaux.

    Les touristes en majorité satisfaits de la destination.

    Autre donnée très importante : le touriste revient plus souvent qu’on ne le pense, sachant qu’en moyenne, il a visité le pays 2,31 fois, autant que pour la Turquie, mais plus que pour la Tunisie ou l’Egypte qui affichent respectivement 1,74 et 1,70 visites par touriste.

    Pour mieux apprécier ce taux de retour et les efforts encore à faire, il faut signaler qu’il est en Espagne de 5,30, en Italie de 4,35, en Grèce de 2,67. Ce nombre moyen de voyages effectués au Maroc reste élevé pour les Français (2,56) et pour les Espagnols (3,41) en raison de la proximité géographique. Il se situe entre 1,91 fois pour les Allemands et 1,41 pour les Britanniques.

    Enfin, que recherchent les touristes qui visitent le Maroc? Le culturel arrive en tête de leurs préoccupations : ils sont 24 % à le déclarer. Il est suivi du balnéaire qui motive 22% des personnes visitant le pays. 18 % mettent l’accent sur la diversité des produits. A côté, des niches émergent bien : le sport attire 5 % des visiteurs et la nature 6 %.

    L’ important est que, selon un sondage réalisé pour l’ONMT,

    47 % des personnes interrogées ont déclaré que le Maroc avait répondu à leurs attentes,

    et 27% qu’elles avaient été satisfaites au-delà de leurs attentes.

    25% seulement ont déclaré que le pays n’avait pas répondu à toutes leurs attentes.


    © Copyright La VIE éco

  • #2
    Merci
    Ces chiffres vont me servir dans mon étude de cas
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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    • #3
      Pour ton étude de cas, il serait intéressant de trouver quelle part retourne à l'investisseur étranger qui la rapatrie chez lui ?
      Exemple d'un Bed & Breakfast où je suis allé à Marrakech. Le propriétaire, français, rapatrie environ 50% des bénéf vers la France.
      Autre facteur à prendre en compte : Les nombreux marocains qui aident leur famille financièrement. Leur argent est'il comptabilisé dans les 4,43 milliards mentionnés dans l'article ?
      "Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour."
      Confucius

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      • #4
        Mon étude de cas porte sur le comportement des clients, et non des investisseurs
        Aussi, merci pour tes conseils. Bien évidemment, les MRE sont pris en compte dans l'analyse SWOT.
        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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        • #5
          trés bonnes remarque be good, mais la part rapatriée, je crois n'est pas si grande vu les impots,les frais du personnel,les frais courants,les frais financiers (crédits) ,le capital investit.....
          La majeure partie des benef fait tourner le bisness au maroc

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          • #6
            pas de quoi geass
            Les nombreux marocains qui aident leur famille financièrement
            tu veux dire les transferts des MRE vers le Maroc ou quoi ?

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