- Quel commentaire faites-vous de l’évolution actuelle de la place Casablancaise?
À l’instar de toutes les places financières internationales, la bourse de Casablanca ne pouvait pas échapper à la baisse généralisée. En bourse, il faut tenir compte du moral des investisseurs. Soit ils sont aveuglés par la cupidité et investissent à tort et à travers sans tenir compte d’aucune analyse fondamentale ou chartiste, soit ils sont sous l’emprise de la panique et ne croient plus en rien, ni en personne. Ils se mettent alors à vendre sans retenue, sans réfléchir pourvu qu’ils soient les premiers à récupérer leur cash.
La bourse de Casablanca a peut être été plombée davantage dernièrement par certaines banques qui ont forcé la main à plusieurs investisseurs (petits ou gros porteurs) à clôturer leurs positions : les contrats type AST (avance sur titre) ne respectant plus la clause d’arrosage ( en général de 50% au Maroc ) plusieurs investisseurs, endettés à hauteur de 50% de leur portefeuille pour profiter de l’effet de levier, se sont retrouvés obligés de vendre à perte …ne serait ce que pour rendre à la banque l’avance sur titre.
· Certains professionnels parlent d’une baisse attendue du marché à environ -30% en 2009. Qu’en est-il?
Anticiper l’évolution de la Bourse de Casa et son amplitude revient à anticiper deux éléments :
Comment vont réagir les grandes puissances internationales pour contrer ce qui probablement va arriver, et comment vont réagir nos responsables pour transformer en opportunité positive pour le royaume la panique qui va submerger la planète financière.
Aujourd’hui le seul actif qui inspire confiance c’est le cash ! Professionnels et particuliers liquident leurs portefeuilles car ils ont peur. Cette peur vient d’abord du manque de visibilité. Puis le manque de confiance prend le pas et empêche de réfléchir. Des milliards de dollars vont quitter les marchés traditionnels de la finance ( New York, Londres, Genève, Tokyo ) pour chercher des places financières qui sont à l’abri des exagérations commises il y a une vingtaine d’années ( effet de levier, subprimes, carry trades etc.). C’est pourquoi le Maroc doit jouer aujourd’hui plus que jamais la carte de pays émergent.
Voici quelques pistes de réflexion :
Sur le plan international : nous devons faire preuve d’un marketing pertinent et d’une communication agressive. L’idée de base est de montrer que notre économie est basée sur du réel : la pierre, la terre, les industries, le tourisme, l’agriculture, la pêche …Chez nous il n’y a jamais eu de place pour des montages d’ingénierie virtuelle, à plusieurs étages, d’effet de levier et de manœuvres financières malsaines. C’est le meilleur moment pour inviter les managers de fonds d’investissements, les gérants de fortune et la presse spécialisée internationale pour mettre en avant la capacité indiscutable de la place de Casablanca à revêtir aujourd’hui le statut tant recherché de valeur refuge.
Nous devons le faire savoir au monde entier. A travers des conférences tant à l’étranger que sur le territoire. A travers des spots sur des chaînes financières. Tous les titres de la place de Casablanca doivent être référencés sur tous les réseaux d’information boursière (Bloomberg, Reuters, Telekurs etc.)
Le site internet de la Bourse devrait offrir la consultation des titres marocains sur une plateforme d’analyse technique et graphique professionnelle. Ainsi les gérants internationaux pourront utiliser à distance leurs propres systèmes de trading pour prendre la décision d’achat ou de vente.
Bref, il nous faut construire une stratégie globale pour attirer un maximum de capitaux. Pour cela, il serait indiqué de se conformer au modèle que les gérants internationaux recherchent au lieu de nous cantonner dans une attitude passive et attendre d’eux qu’ils s’adaptent au nôtre.
Le Maroc a tous les atouts pour jouer cette carte à la perfection. Mobilisons donc tous les opérateurs concernés pour construire et participer à cette médiatisation. Un investissement financier et humain qui ne peut être que rentable.
Sur le plan national :
1 – Une amnistie fiscale puisque les objectifs en cette matière ont été atteints cette année.
2 – Annuler la taxe sur la plus value des actions en attendant la convertibilité du dirham.
3 – La politique fiscale pourrait s’orienter plutôt vers une flat taxe (taxe unique) à très faible taux. Recueillir peu d’une majorité est toujours plus rentable que de recueillir beaucoup d’une minorité.
4 – Relancer la consommation intérieure par une baisse conséquente de l’IR et réduire les tranches imposables à deux seulement. Ce qui permet une révision à la hausse des salaires et surtout de réduire relativement le nombre de la population active non déclarée à la CNSS. Certaines PME, pour s’en sortir, sont amenées à ne pas déclarer la totalité du personnel. Ce qui explique entre autres pourquoi une bonne partie de la population active n’est pas immatriculée à la CNSS.
belkhayate .ma
À l’instar de toutes les places financières internationales, la bourse de Casablanca ne pouvait pas échapper à la baisse généralisée. En bourse, il faut tenir compte du moral des investisseurs. Soit ils sont aveuglés par la cupidité et investissent à tort et à travers sans tenir compte d’aucune analyse fondamentale ou chartiste, soit ils sont sous l’emprise de la panique et ne croient plus en rien, ni en personne. Ils se mettent alors à vendre sans retenue, sans réfléchir pourvu qu’ils soient les premiers à récupérer leur cash.
La bourse de Casablanca a peut être été plombée davantage dernièrement par certaines banques qui ont forcé la main à plusieurs investisseurs (petits ou gros porteurs) à clôturer leurs positions : les contrats type AST (avance sur titre) ne respectant plus la clause d’arrosage ( en général de 50% au Maroc ) plusieurs investisseurs, endettés à hauteur de 50% de leur portefeuille pour profiter de l’effet de levier, se sont retrouvés obligés de vendre à perte …ne serait ce que pour rendre à la banque l’avance sur titre.
· Certains professionnels parlent d’une baisse attendue du marché à environ -30% en 2009. Qu’en est-il?
Anticiper l’évolution de la Bourse de Casa et son amplitude revient à anticiper deux éléments :
Comment vont réagir les grandes puissances internationales pour contrer ce qui probablement va arriver, et comment vont réagir nos responsables pour transformer en opportunité positive pour le royaume la panique qui va submerger la planète financière.
Aujourd’hui le seul actif qui inspire confiance c’est le cash ! Professionnels et particuliers liquident leurs portefeuilles car ils ont peur. Cette peur vient d’abord du manque de visibilité. Puis le manque de confiance prend le pas et empêche de réfléchir. Des milliards de dollars vont quitter les marchés traditionnels de la finance ( New York, Londres, Genève, Tokyo ) pour chercher des places financières qui sont à l’abri des exagérations commises il y a une vingtaine d’années ( effet de levier, subprimes, carry trades etc.). C’est pourquoi le Maroc doit jouer aujourd’hui plus que jamais la carte de pays émergent.
Voici quelques pistes de réflexion :
Sur le plan international : nous devons faire preuve d’un marketing pertinent et d’une communication agressive. L’idée de base est de montrer que notre économie est basée sur du réel : la pierre, la terre, les industries, le tourisme, l’agriculture, la pêche …Chez nous il n’y a jamais eu de place pour des montages d’ingénierie virtuelle, à plusieurs étages, d’effet de levier et de manœuvres financières malsaines. C’est le meilleur moment pour inviter les managers de fonds d’investissements, les gérants de fortune et la presse spécialisée internationale pour mettre en avant la capacité indiscutable de la place de Casablanca à revêtir aujourd’hui le statut tant recherché de valeur refuge.
Nous devons le faire savoir au monde entier. A travers des conférences tant à l’étranger que sur le territoire. A travers des spots sur des chaînes financières. Tous les titres de la place de Casablanca doivent être référencés sur tous les réseaux d’information boursière (Bloomberg, Reuters, Telekurs etc.)
Le site internet de la Bourse devrait offrir la consultation des titres marocains sur une plateforme d’analyse technique et graphique professionnelle. Ainsi les gérants internationaux pourront utiliser à distance leurs propres systèmes de trading pour prendre la décision d’achat ou de vente.
Bref, il nous faut construire une stratégie globale pour attirer un maximum de capitaux. Pour cela, il serait indiqué de se conformer au modèle que les gérants internationaux recherchent au lieu de nous cantonner dans une attitude passive et attendre d’eux qu’ils s’adaptent au nôtre.
Le Maroc a tous les atouts pour jouer cette carte à la perfection. Mobilisons donc tous les opérateurs concernés pour construire et participer à cette médiatisation. Un investissement financier et humain qui ne peut être que rentable.
Sur le plan national :
1 – Une amnistie fiscale puisque les objectifs en cette matière ont été atteints cette année.
2 – Annuler la taxe sur la plus value des actions en attendant la convertibilité du dirham.
3 – La politique fiscale pourrait s’orienter plutôt vers une flat taxe (taxe unique) à très faible taux. Recueillir peu d’une majorité est toujours plus rentable que de recueillir beaucoup d’une minorité.
4 – Relancer la consommation intérieure par une baisse conséquente de l’IR et réduire les tranches imposables à deux seulement. Ce qui permet une révision à la hausse des salaires et surtout de réduire relativement le nombre de la population active non déclarée à la CNSS. Certaines PME, pour s’en sortir, sont amenées à ne pas déclarer la totalité du personnel. Ce qui explique entre autres pourquoi une bonne partie de la population active n’est pas immatriculée à la CNSS.
belkhayate .ma
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