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En matière d'emploi, les Etats-Unis n'avaient pas connu un mois aussi difficile depuis 1974. Selon les chiffres officiels corrigés des variations saisonnières publiés par le ministère du travail américain vendredi 6 février, 598 000 emplois ont été supprimés en janvier. Dans le même temps, le service statistique a corrigé à la hausse ses chiffres pour décembre avec 577 000 suppressions contre 524 000 annoncés initialement.
Conséquence de ces suppressions de postes, le taux de chômage a bondi en janvier de 0,4 point par rapport au mois précédent pour atteindre 7,6 %, son plus haut niveau depuis septembre 1992. "Depuis le début de la récession en décembre 2007, les pertes d'emplois ont atteint 3,6 millions, dont la moitié environ a eu lieu au cours des trois derniers mois", écrit le ministère du travail.
OBAMA S'EN PREND À LA LENTEUR DES SÉNATEURS
Après la publication de ces chiffres, le président américain Barack Obama est monté au créneau, critiquant lourdement la lenteur du débat sénatorial qui empêche l'adoption de son plan de relance de plus de 800 milliards de dollars. "Il est inexcusable et irresponsable d'être ainsi bloqué et retardé pendant que des millions d'Américains sont licenciés", a-t-il lancé. La veille, M. Obama avait déjà perdu patience, fustigeant l'attitude des sénateurs (Lire l'article Barack Obama lance un cri d'alarme sur l'emploi).
Après l'ajournement des débats, jeudi, les sénateurs devraient reprendre l'examen du texte dans la nuit de vendredi, sous la pression de plusieurs membres de l'administration Obama. Un groupe de sénateurs "modérés" tentent encore de trouver un compromis entre républicains et démocrates. "Il n'y a pas encore assez de voix républicaines" pour le moment, reconnaît le sénateur Ben Nelson, ajoutant que l'objectif "est d'essayer de boucler cela aujourd'hui".
LES MINORITÉS ETHNIQUES SONT LE PLUS TOUCHÉES
Tous les secteurs de l'économie ont été frappés par la baisse d'emplois, à l'exception de celui de l'éducation et des soins de santé (comme depuis plusieurs mois), qui a créé 54 000 emplois, et du secteur public, qui en a créé 6 000. Secteur sinistré depuis deux ans, l'industrie a perdu 319 000 emplois, après en avoir supprimé 250 000 le mois précédent. Le secteur tertiaire, qui emploie près de 85 % de la main-d'œuvre non agricole, a perdu 279 000 postes de travail, après 327 000 en décembre.
Le nombre des chômeurs aux Etats-Unis atteint désormais 11,6 millions, selon le décompte officiel du ministère. A cela s'ajoutent 5,8 millions de personnes disant vouloir trouver un emploi mais non comptabilisées dans la population active pour diverses raisons. Selon les données publiées jeudi par le ministère, les Etats-Unis comptaient 4,788 millions de chômeurs indemnisés au 24 janvier, soit le plus grand nombre jamais relevé depuis le début de la publication de cette statistique en 1967.
Ce sont les minorités ethniques qui sont le plus touchées, puisque le chômage chez les Afro-Américains a augmenté de 0,7 point pour atteindre 12,6 %, et de 0,5 point à 9,7 % chez les Hispaniques. Indicateur un peu plus optimiste dans cet ensemble très sombre, le salaire horaire moyen a tout de même progressé de 5 cents pour atteindre 18,46 dollars (environ 14 euros).
Le Monde
Conséquence de ces suppressions de postes, le taux de chômage a bondi en janvier de 0,4 point par rapport au mois précédent pour atteindre 7,6 %, son plus haut niveau depuis septembre 1992. "Depuis le début de la récession en décembre 2007, les pertes d'emplois ont atteint 3,6 millions, dont la moitié environ a eu lieu au cours des trois derniers mois", écrit le ministère du travail.
OBAMA S'EN PREND À LA LENTEUR DES SÉNATEURS
Après la publication de ces chiffres, le président américain Barack Obama est monté au créneau, critiquant lourdement la lenteur du débat sénatorial qui empêche l'adoption de son plan de relance de plus de 800 milliards de dollars. "Il est inexcusable et irresponsable d'être ainsi bloqué et retardé pendant que des millions d'Américains sont licenciés", a-t-il lancé. La veille, M. Obama avait déjà perdu patience, fustigeant l'attitude des sénateurs (Lire l'article Barack Obama lance un cri d'alarme sur l'emploi).
Après l'ajournement des débats, jeudi, les sénateurs devraient reprendre l'examen du texte dans la nuit de vendredi, sous la pression de plusieurs membres de l'administration Obama. Un groupe de sénateurs "modérés" tentent encore de trouver un compromis entre républicains et démocrates. "Il n'y a pas encore assez de voix républicaines" pour le moment, reconnaît le sénateur Ben Nelson, ajoutant que l'objectif "est d'essayer de boucler cela aujourd'hui".
LES MINORITÉS ETHNIQUES SONT LE PLUS TOUCHÉES
Tous les secteurs de l'économie ont été frappés par la baisse d'emplois, à l'exception de celui de l'éducation et des soins de santé (comme depuis plusieurs mois), qui a créé 54 000 emplois, et du secteur public, qui en a créé 6 000. Secteur sinistré depuis deux ans, l'industrie a perdu 319 000 emplois, après en avoir supprimé 250 000 le mois précédent. Le secteur tertiaire, qui emploie près de 85 % de la main-d'œuvre non agricole, a perdu 279 000 postes de travail, après 327 000 en décembre.
Le nombre des chômeurs aux Etats-Unis atteint désormais 11,6 millions, selon le décompte officiel du ministère. A cela s'ajoutent 5,8 millions de personnes disant vouloir trouver un emploi mais non comptabilisées dans la population active pour diverses raisons. Selon les données publiées jeudi par le ministère, les Etats-Unis comptaient 4,788 millions de chômeurs indemnisés au 24 janvier, soit le plus grand nombre jamais relevé depuis le début de la publication de cette statistique en 1967.
Ce sont les minorités ethniques qui sont le plus touchées, puisque le chômage chez les Afro-Américains a augmenté de 0,7 point pour atteindre 12,6 %, et de 0,5 point à 9,7 % chez les Hispaniques. Indicateur un peu plus optimiste dans cet ensemble très sombre, le salaire horaire moyen a tout de même progressé de 5 cents pour atteindre 18,46 dollars (environ 14 euros).
Le Monde