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Le père de la bombe atomique pakistanaise déclaré libre

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  • Le père de la bombe atomique pakistanaise déclaré libre

    La Haute Cour du Pakistan a rendu vendredi sa liberté à Abdul Qadeer Khan, père de la bombe atomique pakistanaise, qui était assigné à résidence depuis cinq ans, a annoncé son avocat.

    En février 2004, Khan avait reconnu à la télévision avoir transmis des informations et du matériel nucléaires à l'Iran, la Libye et la Corée du Nord. Il avait été pardonné par l'ancien président Pervez Musharraf mais placé en résidence surveillée.

    "La Haute Cour lui a rendu sa liberté", a déclaré l'avocat Iqbal Jaffry. "Il aura tous les droits accordés en vertu de la Constitution et du Coran."

    "La Cour a déclaré qu'il n'avait pas été impliqué dans des activités criminelles ou de prolifération nucléaire. Il n'y a aucun dossier contre lui, il est par conséquent un citoyen libre", a ajouté l'avocat.

    A Washington, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton s'est déclarée "très préoccupée" par la libération de Khan. Robert Gibbs, porte-parole de la Maison blanche, a dit que le président Barack Obama souhaitait obtenir du Pakistan l'assurance que le scientifique ne serait pas impliqué dans des activités de prolifération nucléaire.

    "Le soutien à la prolifération que Khan et ses associés ont fourni à l'Iran et à la Corée du Nord ont eu un impact négatif sur la sécurité internationale et continueront d'en avoir dans les années à venir", a déclaré de son côté Gordon Duguid, porte-parole du département d'Etat.

    On ignore dans l'immédiat jusqu'à quel point les services de sécurité pakistanais lèveront les restrictions de mouvement à son encontre.

    "C'est un bon jugement, par la grâce de Dieu", a déclaré Abdul Qadeer Khan sur le seuil de sa maison d'Islamabad. "C'est grâce à ce jugement que je m'adresse à vous", a-t-il ajouté aux journalistes.

    Les mesures de restriction avaient été assouplies l'année dernière, Khan ayant été notamment autorisé à rencontrer des amis et à se rendre, sous bonne escorte, à Karachi. Il avait aussi donné une série d'interviews aux médias après l'arrivée d'un nouveau gouvernement en mars.

    AFFAIRE CLOSE?

    Agé de 72 ans, Khan, qui a été soigné pour un cancer de la prostate, avait toutefois irrité l'armée par des commentaires laissant entendre que les militaires, dont Musharraf, ancien chef des armées, étaient impliqués dans le trafic de matériel nucléaire.

    Un tribunal avait confirmé son assignation à résidence en juillet et lui avait interdit de parler de prolifération nucléaire à la presse.

    L'an dernier, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait publié un rapport montrant que le réseau de Khan avait été actif dans douze pays.

    Le mois dernier encore, le département d'Etat américain a annoncé des sanctions visant 13 individus et trois sociétés privées en raison de leur participation au réseau.

    Le Pakistan considère que l'affaire Khan est close, ce qui n'est pas l'avis des Etats-Unis et des experts internationaux qui souhaitent toujours interroger le chercheur, ce que les autorités pakistanaises n'ont jamais permis jusqu'à présent.

    "Je n'ai le droit de répondre qu'à mon gouvernement, pas aux étrangers", a déclaré Khan vendredi.

    Il a ajouté qu'il s'était toujours senti fier d'avoir servi son pays, assuré qu'il en avait fini avec ses travaux sur le nucléaire et comptait se consacrer à l'éducation.

    Khan ne prévoit pas de se rendre à l'étranger, à l'exception de La Mecque pour le pèlerinage musulman.

    source : Reuters
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