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Crimes de guerre à Gaza ?

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  • Crimes de guerre à Gaza ?

    Publié le 07 février 2009



    (Bande de Gaza) Le tas de sable au milieu des gravats n'a l'air que de ça: un tas de sable. Mais quand on le remue avec un bâton, il laisse échapper de la fumée, puis il s'enflamme.

    C'est le 13 janvier dernier que les habitants du petit village de Khoza ont vu s'élever au-dessus de leurs maisons une poussière blanche qui leur piquait la gorge et les empêchait de respirer. Ils sont convaincus que cette poussière, et le petit tas de terre inflammable qui en reste, ont été causés par un bombardement au phosphore blanc.Dans un hôpital de Médecins sans frontières, dans la ville de Gaza, Diaa Ahel, 8 ans, raconte d'une toute petite voix comment il a été blessé alors qu'il s'en allait jouer avec des amis, pendant la guerre. Il a été grièvement brûlé et devra subir une greffe de peau.

    La porte-parole de MSF, Jessica Pourraz, refuse de conclure à une blessure due au phosphore blanc: pour ça, il faudrait des analyses qui n'ont pas été faites. Mais l'infirmier palestinien n'a aucun doute: Diaa a été brûlé par du phosphore.

    «Il y a des preuves évidentes d'utilisation de phosphore blanc dans des zones de civils», affirme Fred Abrahams, enquêteur de Human Rights Watch qui vient de passer deux semaines à Gaza.


    Le phosphore comme tel n'est pas interdit par les lois internationales. Mais son utilisation dans des zones densément habitées, oui.

    Au cours de son enquête, Fred Abrahams a pu confirmer certaines des allégations d'Israël. Oui, des combattants du Hamas ont été actifs parmi les civils. «Ils ont ainsi mis en danger la vie des gens.»

    Et oui, il y avait des lance-roquettes au milieu de quartiers habités, notamment à Jabaliya, le camp de réfugiés adjacent à la ville de Gaza.

    Fred Abrahams a aussi étayé des cas d'agressions excessives de la part de soldats israéliens. Dans au moins une douzaine de cas, ils ont tiré délibérément sur des civils.

    Et à plusieurs reprises, l'armée a empêché des ambulanciers de récupérer des blessés. Des témoins racontent même des incidents où l'armée a tiré sur des ambulances. Selon des sources palestiniennes, 13 ambulanciers auraient été tués dans l'exercice de leurs fonctions.

    D'autres enquêtes sont nécessaires pour confirmer ces allégations, croit Fred Abrahams. Mais selon lui, si elles s'avéraient, il s'agirait clairement d'un crime de guerre.


    L'ONU SUSPEND L'AIDE HUMANITAIRE

    La principale agence humanitaire de l'ONU à Gaza a décidé, hier, de suspendre ses importations d'aide humanitaire dans le territoire palestinien après la confiscation dans la nuit de 200 tonnes de farine et de riz par le Hamas, qui a toutefois parlé d'une «erreur». Le mouvement islamiste, qui détient le pouvoir dans la bande de Gaza, a indiqué que les denrées seraient rendues à l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé par la voix de sa porte-parole, Michèle Montas, la restitution immédiate de l'aide humanitaire et exigé du Hamas «qu'il s'abstienne de toute ingérence dans la fourniture et la distribution d'assistance humanitaire à Gaza». AFP

    Agnès Gruda
    La Presse
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)
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