Sept restaurants de La Madrague (port de plaisance El Djamila) dans la commune de Aïn Bénian ont été fermés depuis la semaine passée et 18 autres ont reçu des décisions de fermeture. La décision a été prise par les services de la wilaya d’Alger. Dans la journée d’hier, au moins un restaurant de plus (Yasmina) a baissé rideau. Il a été sanctionné de fermeture pendant 60 jours et ne sera rouvert qu’après la levée des réserves retenues contre cet établissement. On lui reproche, entre autres, de servir de l’alcool sur des tables destinées à la restauration, sans servir les repas. Un grief que rejette le frère du patron qui assure que son établissement respecte scrupuleusement le cahier des charges. Le restaurant «Chez Sauveur» a reçu lui aussi une décision de fermeture. La cause, indique son gérant, est «l’absence d’agrément». Selon lui, «des contraintes bureaucratiques l’ont empêché de décrocher ce fameux document». Pourtant, il a déposé son dossier depuis plusieurs mois et attend toujours la réponse des services compétents. Sur les lieux, les travailleurs, nombreux, ont exprimé leurs «craintes» de se retrouver au chômage dans les jours à venir. En fait, force est de relever que pas moins de 150 personnes sont employées dans ces établissements touristiques de La Madrague sur le littoral algérois. Les gérants des restaurants que nous avons rencontrés se sont dit étonnés de cette décision, d’autant qu’à aucun moment ils n’ont prémédité d’enfreindre la loi. «Au contraire, c’était moi qui insistais auprès des autorités locales afin qu’elles me délivrent l’agrément pour être en légalité vis-à-vis de la réglementation» nous explique un gérant. Cette vague de fermetures n’en est qu’à ses débuts et une dizaine d’autres restaurants suivront dans les jours à venir. Bien que nos interlocuteurs disent être pour la promotion du service offert aux clients et comprendre la volonté des autorités d’améliorer la qualité et assurer la sécurité du citoyen, ils demandent tout de même la mise à leur disposition d’un peu plus de temps pour se conformer à la loi. Quoi qu’il en soit, les premiers perdants ne seront autres que les clients, mais surtout les simples travailleurs. Et le comble, apprend-on, c’est que seuls deux ou trois restaurants disposent d’agréments. Ce qui fait qu’une fois cette décision appliquée sur la totalité des établissements «incriminés», il ne restera à La Madrague que sa plage.
Aomar Fekrache
Aomar Fekrache
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