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Le pétrole du golfe Persique convoité par Israël et les Etats-Unis

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  • Le pétrole du golfe Persique convoité par Israël et les Etats-Unis

    Le pétrole du golfe Persique convoité par Israël et les Etats-Unis
    dimanche 8 février 2009 (00h46)

    L’Iran, pays musulman par excellence, gêne Israël et les Etats-Unis sur la convoitise des richesses du golfe Persique. Le sous-sol iranien abrite pas moins de 125 milliards de barils de pétrole, soit 10% des réserves mondiales connues. En outre, après la Russie, l’Iran détient également la deuxième réserve mondiale de gaz naturel, plus de 28.000 milliards de m³.
    Le secrétaire d’Etat américain à l’Energie, Spencer Abraham, déclare à ce propos : «La sécurité énergétique est une composante essentielle de la sécurité nationale des Etats-Unis. C’est pourquoi la puissance militaire est une nécessité de plus en plus importante si on veut protéger l’afflux de pétrole de l’étranger.»
    De grands débouchés pour le gaz iranien
    Mais, aujourd’hui, plus d’un tiers des exportations en pétrole iranien vont vers l’Europe et pas une goutte vers les Etats-Unis. Pourtant, les principales multinationales américaines voudraient collaborer avec l’Iran pour exploiter ces grandes réserves de pétrole et de gaz. Déjà en 1995, le président Clinton a interdit aux compagnies américaines d’investir en Iran, avant qu’il soit question du «problème nucléaire» de l’Iran. Cette interdiction a été prolongée en 2004 par le président Bush, en lui donnant des tournures hypocrites et tapageuses. Les Etats-Unis ont également menacé de sanctions les entreprises étrangères et des Etats qui font des affaires avec l’Iran, mais peu de multinationales non américaines prennent au sérieux le comportement des �’Yankees’. La Chine, l’Inde et le Japon, par leur besoin croissant en pétrole et en gaz naturel, confèrent à l’Iran une position importante dans l’économie et la politique mondiale, un véritable enjeu géopolitique qui gêne les renégats arabes et les Etats-Unis. La Chine a un besoin sans cesse croissant de pétrole pour son économie à croissance rapide. D’où son très grand intérêt pour l’Iran, un pays progressiste qui détient en principe la deuxième place dans les réserves mondiales de pétrole et de gaz, c’est aussi un grand fournisseur de proximité. En 2003, l’Iran assurait déjà 13% des importations chinoises en pétrole, aujourd’hui elles représentent plus de 20%. Et les importations de pétrole et de gaz ne cesseront de s’accroître considérablement durant les prochaines années, avec la possibilité de développer en partenariat les grands gisements de gaz offshore de �’South Pars 13’, convoité par les Américains et Israël. En octobre 2004, l’Iran et la Chine signaient un premier «contrat du siècle» pour la livraison de 250 millions de m³ de gaz et 150.000 barils de pétrole par jour durant 25 ans, d’une valeur totale de 100 milliards de dollars. Un contrat de même ampleur devrait être négocié. En outre, la Chine construit des trains de GNL en Iran, pour satisfaire ses approvisionnements. Cela fera de l’Iran le principal allié stratégique de la Chine au Moyen-Orient.
    Le pétrole en euros
    Par ailleurs, l’Iran entend mettre sur pied à Téhéran une Bourse de l’énergie où le pétrole et le gaz ne seront plus négociés en dollars, mais en euros, il est possible qu’il soit rejoint par l’Algérie et la Libye, tous deux faisant déjà partie de la zone euros. Il serait tout à fait logique que l’Iran traite son import-export en euros plutôt qu’en dollars : 45% de son commerce se fait avec des pays de la zone euro. A première vue, cela semble une initiative sans importance, mais elle peut saper l’hégémonie du dollar dans le monde et, partant, la stabilité de l’économie américaine. Cela est une bonne initiative qui aurait beaucoup de répercussions sur l’économie et la politique américaines au Moyen-Orient et peut-être dans le monde entier. Tant que le dollar sera la seule monnaie pour négocier le pétrole, cela renforcera l’hégémonie économique des Etats-Unis. Car tous les pays de la planète doivent avoir des réserves en billets verts pour pouvoir acheter du pétrole, ce qui fait grimper la valeur du dollar. Si la Bourse iranienne du pétrole en euros connaîtra les résultats escomptés, avec la solidarité des pays de l’OPEP, on pourra à ce moment-là négocier le pétrole en se passant du dollar américain. Et les pays arabes, l’Europe, la Russie, le Japon, la Chine et le reste du monde n’auront plus besoin du billet vert. Avec une demande en baisse, la valeur et l’influence de ce dernier pourrait décliner très rapidement. Pour un pays comme les Etats-Unis qui, annuellement, couvre par des emprunts à l’étranger un déficit de paiement de quelque 500 milliards de dollars, une telle évolution serait dangereuse.
    Le problème nucléaire, l’arbre qui cache la forêt
    Les faucons de Washington envisagent de bombarder les installations nucléaires iraniennes. Certains parlent d’une occupation de la partie sud de l’Iran, limitrophe de l’Irak. Comme par hasard, c’est dans cette région que se trouvent 90% des réserves pétrolières de l’Iran. Mais un tel plan est une illusion. L’Iran a une capacité militaire bien plus forte que l’Irak. En outre, sur l’île d’Abou Moussa, le pays dispose de missiles anti-navires très sophistiqués lui permettant de bloquer le golfe Persique. Au moins 40% du pétrole mondial doit emprunter cet itinéraire. Cela sèmerait inévitablement la panique sur les marchés pétroliers, d’où d’hallucinantes hausses des prix et une crise telle que l’économie mondiale n’en a jamais connu. Et, dans ce cas, que fera le reste du monde, comme la Chine et la Russie, par exemple ? En 2004, la CIA et l’armée américaine ont examiné les conséquences d’une attaque préventive contre l’industrie nucléaire iranienne. L’hebdo Newsweek en avait résumé les conclusions : «Aucun scénario n’est parvenu à éviter une escalade du conflit.»
    «L’énergie nucléaire civile est un droit incontestable», écrivent sur leurs mains des étudiants
    La dissuasion nucléaire fait peur aujourd’hui aux Américains qui veulent s’accaparer des richesses que recèle le golfe Persique et ceux du Caucase encore sous influence russe. L’Occident, allié aux juifs et aux Etats-Unis, proteste contre la décision de l’Iran de relancer un réacteur nucléaire produisant de l’électricité nécessaire à son développement. Oui, le fait qu’un pays manipule de l’uranium quelle que soit sa forme, vite elle sera comprise par les Américains comme une approche de la dissuasion nucléaire. Et, en effet, on pense que ce pays pourrait également utiliser cette technologie pour la mise au point de bombes nucléaires, qu’il lâchera sur Israël.




    De : Y. Mérabet
    dimanche 8 février 2009

  • #2
    L’Iran ne s’est jamais inquiété du bluff américain
    Etats-Unis et Israël abritent des centrales nucléaires vénérables à une attaque terroriste, aux conséquences dramatiques.
    L’idée que l’Iran puisse disposer d’une bombe atomique est ridicule. Mais, tout comme n’importe quel autre pays, l’Iran a le droit d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Jusqu’à présent, l’Iran n’a encore commis aucune infraction contre le Traité international de non-prolifération des armes nucléaires. Mieux encore, il vient d’être blanchi par l’AIEA et l’ONU, il attend les excuses des Etats-Unis et de l’Occident sur leurs mensonge et diffamation. Mais quelles que soient les intentions du pays, les spécialistes sont convaincus que ce pays aurait encore besoin de cinq à dix ans pour pouvoir fabriquer ce genre de bombe, qui n’aura plus besoin. D’autant plus qu’il y a maintenant un retour de manivelle, ce sont les pays de l’EDAN (Etats détenteurs de l’arme nucléaire), qui présentent une grande menace pour l’humanité. Ont-ils besoin de l’arme nucléaire et pour quoi faire?
    Le principe de base du TNP repose sur la discrimination opérée entre les Etats dotés de l’arme nucléaire ayant fait exploser un engin nucléaire avant le 1er janvier 1967 (EDAN), et les autres Etats, non dotés de l’arme nucléaire (ENDAN). Les premiers (Etats-Unis, URSS, Royaume-Uni, France et Chine), également membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, s’engagent en signant le traité à ne pas aider un autre pays à acquérir des armes nucléaires ; les seconds s’engagent à ne pas fabriquer d’armes nucléaires et à ne pas essayer de s’en procurer, cela représente une double protection pour l’EDAN et une double menace pour l’ENDAN. Le traité est censé favoriser les usages pacifiques de l’atome, en affirmant le droit inaliénable de toutes les parties au traité à développer la recherche, la production et l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Tous les pays signataires, et notamment les Etats les plus avancés dans le domaine nucléaire civil, s’engagent ainsi à faciliter un échange aussi large que possible d’informations, d’équipements et de matières nucléaires pour les utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire.
    Les opposants à l’atome estiment que le TNP, tout en étant défaillant dans sa mission d’empêcher la prolifération du militaire, est aussi un paravent pour développer l’industrie nucléaire dite civile en laissant croire à la population que les risques de prolifération sont écartés. En face, on trouve des pays dont les intentions ne laissent plus le moindre doute. Israël possède trois cents (300) missiles nucléaires et refuse de signer le traité de non-prolifération, et même utilise l’arme nucléaire contre la population de Ghaza en Palestine, une violation flagrante de la Convention de Genève et des droits de l’homme.
    Les Etats-Unis et les autres puissances nucléaires ne respectent pas non plus leurs obligations vis-à-vis de ce traité qui stipule qu’ils doivent démanteler progressivement leur arsenal nucléaire. Au contraire, ils continuent à le moderniser et de faire des essais sur les population pauvres. Les Etats-Unis ont même affirmé à plusieurs reprises qu’ils étaient prêts à engager leurs armes nucléaires, même contre des pays qui en étaient dénués : l’Iran, la Libye et l’Afghanistan ont été cités nommément. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni tiennent encore des propos musclés pour assurer à tout prix l’accès aux matières premières stratégiques via les armes nucléaires, s’il s’avère nécessaire.
    La ridicule histoire américaine sur le nucléaire iranien, syrien, libyen ou irakien, se chante sur le même air, alors on se demande faut-il tout un �’speech’ pour que tout le monde sache que l’Iran va se doter d’un bombe nucléaire, alors que n’importe quel pays pourrait la fabriquer ou se la procurer dans la discrétion, comme l’a eue la Corée du Nord ou Israël.
    La menace pour qui ?
    Quatorze organisations pour la paix ont rédigé récemment un texte commun qui dit ceci : «Ces dernières années, les troupes américaines ont solidement pris pied sur le territoire des quatre voisins directs de l’Iran : en Afghanistan, en Irak, au Pakistan et en Turquie, les Etats-Unis ont installé des dizaines de bases militaires. En Turquie, à la base aérienne de l’Otan d’Inçirlik, ils ont même des armes nucléaires prêtes à servir. En outre, la marine de guerre américaine s’est assuré le contrôle du golfe Persique, au sud de l’Iran, avec des forces maritimes impressionnantes et très onéreuses, dont des porte-avions et des sous-marins nucléaires. Qui menace qui ? Le fait qu’Israël et son programme nucléaire secret demeurent hors de portée de la diplomatie occidentale ne contribue pas non plus à faire avancer l’affaire, au contraire.»
    Chaque pays a le droit à un développement technologique propre, et cela vaut pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, seule solution de l’après-pétrole qui assure la continuité du développement et l’épanouissement des nations.
    * Y. Mérabet (Association algérienne des relations internationales)



    De : Y. Mérabet
    dimanche 8 février 2009

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