Tweet
L’autopsie a confirmé hier le décès des deux femmes par l’inhalation de gaz carbonique :les chirurgiens mis en cause ont été également auditionnés dans le cadre de l’enquête. Le président du conseil régional de l’ordre des médecins n’a pas voulu commenter une affaire portée en justice. “La situation est difficile. Je ne peux pas me prononcer car une information judiciaire a été ouverte le jour du décès des deux femmes, c’est vendredi dernier”, s’est limité à nous dire le Dr Gaced, hier au téléphone. Il a soutenu, néanmoins, que l’équipe médicochirurgicale serait bel et bien hors cause.
L’acte chirurgical effectué au genou par un orthopédiste pour l’une, et pour traiter une perforation du tympan chez l’autre ne souffrirait aucune erreur d’ordre médical, semble-t-il. D’ailleurs, l’équipe médicale et paramédicale, qui est intervenue sur les deux patientes, s’est empressée d’éloigner toute suspicion, en fournissant aux enquêteurs les preuves que la faute ne leur incombe nullement. Joint également par téléphone, le directeur de la santé et de la population de Ouargla, le Dr Litin, a confirmé qu’il a procédé, samedi, au dépôt, près le parquet de la wilaya, d’une plainte contre X et ce, sur instigation du ministère de tutelle. Le département géré par Saïd Barkat a ordonné, pour sa part, la suspension, à titre conservatoire, du directeur de l’établissement hospitalier public (EHP) de la wilaya. “La plainte est déposée contre toute personne physique ou morale qui a induit un préjudice dans cette affaire”, a expliqué le DSP de Ouargla. Il a précisé, néanmoins, que les responsables du secteur “n’incriminent personne pour le moment”.
Il faudra attendre les conclusions des enquêtes, aussi bien de la commission ministérielle — envoyée immédiatement sur les lieux après aggravation du diagnostic vital des deux femmes — que de la police, pour situer les responsabilités. A priori, la cause ayant entraîné la mort des deux patientes, opérées quelques jours auparavant pour des pathologies simples, aurait pour origine une erreur humaine liée à une mauvaise manipulation des gaz utilisés pour l’anesthésie. Les deux jeunes femmes auraient inhalé de l’oxyde de carbone au lieu du protoxyde d’azote, gaz hilarant utilisé avant l’anesthésie. Les enquêteurs lancent également leurs investigations sur d’autres pistes. Il est, en effet, possible que les obus de gaz comportent des failles de mécanisme.
Le DSP de Ouargla nous a assurés que le malheureux incident, qui a conduit à la mort de deux citoyennes, est le premier du genre dans le secteur sanitaire de la wilaya. Il n’en demeure pas moins que les erreurs médicales ou les prises en charge défaillantes dans les structures publiques de santé ont coûté la vie à de très nombreux Algériens. L’on citerait juste l’exemple des sept nourrissons, décédés à l’hôpital de Djelfa dans d’obscures circonstances. Il est utile aussi de s’appesantir sur les dizaines de personnes en détresse, qui rendent l’âme avant d’être examinées par un médecin urgentiste, car ballotées d’un hôpital à un autre.
source : Liberté
L’acte chirurgical effectué au genou par un orthopédiste pour l’une, et pour traiter une perforation du tympan chez l’autre ne souffrirait aucune erreur d’ordre médical, semble-t-il. D’ailleurs, l’équipe médicale et paramédicale, qui est intervenue sur les deux patientes, s’est empressée d’éloigner toute suspicion, en fournissant aux enquêteurs les preuves que la faute ne leur incombe nullement. Joint également par téléphone, le directeur de la santé et de la population de Ouargla, le Dr Litin, a confirmé qu’il a procédé, samedi, au dépôt, près le parquet de la wilaya, d’une plainte contre X et ce, sur instigation du ministère de tutelle. Le département géré par Saïd Barkat a ordonné, pour sa part, la suspension, à titre conservatoire, du directeur de l’établissement hospitalier public (EHP) de la wilaya. “La plainte est déposée contre toute personne physique ou morale qui a induit un préjudice dans cette affaire”, a expliqué le DSP de Ouargla. Il a précisé, néanmoins, que les responsables du secteur “n’incriminent personne pour le moment”.
Il faudra attendre les conclusions des enquêtes, aussi bien de la commission ministérielle — envoyée immédiatement sur les lieux après aggravation du diagnostic vital des deux femmes — que de la police, pour situer les responsabilités. A priori, la cause ayant entraîné la mort des deux patientes, opérées quelques jours auparavant pour des pathologies simples, aurait pour origine une erreur humaine liée à une mauvaise manipulation des gaz utilisés pour l’anesthésie. Les deux jeunes femmes auraient inhalé de l’oxyde de carbone au lieu du protoxyde d’azote, gaz hilarant utilisé avant l’anesthésie. Les enquêteurs lancent également leurs investigations sur d’autres pistes. Il est, en effet, possible que les obus de gaz comportent des failles de mécanisme.
Le DSP de Ouargla nous a assurés que le malheureux incident, qui a conduit à la mort de deux citoyennes, est le premier du genre dans le secteur sanitaire de la wilaya. Il n’en demeure pas moins que les erreurs médicales ou les prises en charge défaillantes dans les structures publiques de santé ont coûté la vie à de très nombreux Algériens. L’on citerait juste l’exemple des sept nourrissons, décédés à l’hôpital de Djelfa dans d’obscures circonstances. Il est utile aussi de s’appesantir sur les dizaines de personnes en détresse, qui rendent l’âme avant d’être examinées par un médecin urgentiste, car ballotées d’un hôpital à un autre.
source : Liberté