Durement frappé par la crise, le constructeur nippon, qui devrait achever l'exercice 2008 sur une perte nette de 2,2 milliards d'euros, veut réduire ses dépenses de personnels. Il suspend son plan stratégique "GT 2012" mais n'entend pas fermer d'usines.
Si, en contrepartie d'une aide de l'Etat français prévue pour être annoncée ce lundi , Carlos Ghosn devrait s'engager à ne pas tailler dans les effectifs nationaux de Renault. Il n'en ira pas de même pour ceux de Nissan. Dès ce lundi, le PDG du constructeur automobile français, également patron du constructeur nippon, a prévenu : sur l'exercice 2009/2010 (qui débutera en avril) 20.000 postes seront supprimés au sein du membre japonais de l'alliance Renault-Nissan via notamment un gel des embauches dans les pays où les coûts du travail sont les plus élevés, le non renouvellement des contrats intérimaires ainsi que des plans de départs déjà annoncés dans plusieurs pays comme l'Espagne, la Grance-Bretagne, les Etats-Unis et le Japon. De quoi faire chuter les effectifs mondiaux du groupe de 8,5% au 31 mars 2010.
A ces suppressions de poste s'ajouteront des journées de fermeture dans les usines, une réduction des horaires de travail et la mise en place d'un système de "partage du travail". Du coup, la production du japonais devrait baisser de quelque 20% par rapport à ses objectifs initiaux, soit de 787.000 unités. Enfin, les rémunérations des dirigeants seront elles aussi diminuées.
"En réaction à cette crise, qui n'est pas de notre fait, nous devons réévaluer nos effectifs mondiaux", a justifié, Carlos Ghosn après avoir fortement abaissé ses prévisions financières concernant l'exercice 2008/2009 (clos en mars). Un exercice qui devrait finalement s'achever sur une perte nette annuelle de 265 milliards de yens (2,2 milliards d'euros) au lieu d'un bénéfice de 160 milliards espéré auparavant. La perte d'exploitation devrait, quant à elle, se chiffrer à 180 milliards pour un chiffre d'affaires en baisse de 23,3%, à 8.300 milliards de yens. Cela, après un troisième trimestre déjà déficitaire de plus de 83 milliards de yens (693 millions d'euros).
Ce retour dans le rouge - le premier depuis la reprise en main du groupe nippon par Renault et l'arrivée à sa tête de Carlos Ghosn - s'explique, selon ce dernier, par l'effondrement de la demande automobile à l'échelle mondiale mais aussi par la flambée du yen à face au dollar et à l'euro."Les pires scénarios possibles se sont systématiquement réalisés" en termes de changes et de conditions de marché, a estimé Carlos Ghosn. Nous devons protéger notre entreprise face à cette situation".
Pas question en revanche de fermer des usines. "Nous pourrions réduire les capacités de production, mais nous n'avons aucun projet de fermer des usines, a expliqué Carlos Ghosn. Cette crise ne va pas durer éternellement. Nous pensons que nous pourrons utiliser à nouveau ces installations quand la crise sera finie".
En revanche, plusieurs projets en cours seront suspendus ou révisés. Parmi eux, deux projets communs avec Renault, l'un en Inde, l'autre concernant une prise de participation dans une usine de fourgonnettes censée ouvrir en 2010 à Tanger, au Maroc et produire jusqu'à 400.000 véhicules par an à partir de 2013.
Le plan stratégique "GT 2012" dévoilé l'an dernier sera lui aussi suspendu. De même, que le versement d'un dividende de fin d'année à ses actionnaires. Ces derniers devront se contenter, au titre de l'exercice 2008/09, des 11 yens par titre versés à la fin du premier semestre.
Source : lesechos.fr
Si, en contrepartie d'une aide de l'Etat français prévue pour être annoncée ce lundi , Carlos Ghosn devrait s'engager à ne pas tailler dans les effectifs nationaux de Renault. Il n'en ira pas de même pour ceux de Nissan. Dès ce lundi, le PDG du constructeur automobile français, également patron du constructeur nippon, a prévenu : sur l'exercice 2009/2010 (qui débutera en avril) 20.000 postes seront supprimés au sein du membre japonais de l'alliance Renault-Nissan via notamment un gel des embauches dans les pays où les coûts du travail sont les plus élevés, le non renouvellement des contrats intérimaires ainsi que des plans de départs déjà annoncés dans plusieurs pays comme l'Espagne, la Grance-Bretagne, les Etats-Unis et le Japon. De quoi faire chuter les effectifs mondiaux du groupe de 8,5% au 31 mars 2010.
A ces suppressions de poste s'ajouteront des journées de fermeture dans les usines, une réduction des horaires de travail et la mise en place d'un système de "partage du travail". Du coup, la production du japonais devrait baisser de quelque 20% par rapport à ses objectifs initiaux, soit de 787.000 unités. Enfin, les rémunérations des dirigeants seront elles aussi diminuées.
"En réaction à cette crise, qui n'est pas de notre fait, nous devons réévaluer nos effectifs mondiaux", a justifié, Carlos Ghosn après avoir fortement abaissé ses prévisions financières concernant l'exercice 2008/2009 (clos en mars). Un exercice qui devrait finalement s'achever sur une perte nette annuelle de 265 milliards de yens (2,2 milliards d'euros) au lieu d'un bénéfice de 160 milliards espéré auparavant. La perte d'exploitation devrait, quant à elle, se chiffrer à 180 milliards pour un chiffre d'affaires en baisse de 23,3%, à 8.300 milliards de yens. Cela, après un troisième trimestre déjà déficitaire de plus de 83 milliards de yens (693 millions d'euros).
Ce retour dans le rouge - le premier depuis la reprise en main du groupe nippon par Renault et l'arrivée à sa tête de Carlos Ghosn - s'explique, selon ce dernier, par l'effondrement de la demande automobile à l'échelle mondiale mais aussi par la flambée du yen à face au dollar et à l'euro."Les pires scénarios possibles se sont systématiquement réalisés" en termes de changes et de conditions de marché, a estimé Carlos Ghosn. Nous devons protéger notre entreprise face à cette situation".
Pas question en revanche de fermer des usines. "Nous pourrions réduire les capacités de production, mais nous n'avons aucun projet de fermer des usines, a expliqué Carlos Ghosn. Cette crise ne va pas durer éternellement. Nous pensons que nous pourrons utiliser à nouveau ces installations quand la crise sera finie".
En revanche, plusieurs projets en cours seront suspendus ou révisés. Parmi eux, deux projets communs avec Renault, l'un en Inde, l'autre concernant une prise de participation dans une usine de fourgonnettes censée ouvrir en 2010 à Tanger, au Maroc et produire jusqu'à 400.000 véhicules par an à partir de 2013.
Le plan stratégique "GT 2012" dévoilé l'an dernier sera lui aussi suspendu. De même, que le versement d'un dividende de fin d'année à ses actionnaires. Ces derniers devront se contenter, au titre de l'exercice 2008/09, des 11 yens par titre versés à la fin du premier semestre.
Source : lesechos.fr
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