Comme chaque année est publiée l'enquête de Transparency International sur l'indice de la perception de la corruption dans le monde.
====
Plus de deux tiers des 159 nations figurant dans l’Indice de Perceptions de la Corruption 2005 (IPC) de Transparency International y ont obtenu une note inférieure à 5 sur 10, dénonçant ainsi des niveaux sérieux de corruption dans la plupart des pays sondés.
La corruption représente encore une menace pour le développement
L’Indice 2005 met en évidence le double fardeau de la pauvreté et de la corruption que portent les pays les moins developpés du monde.
“La corruption est une cause majeure de la pauvreté ainsi qu’un obstacle pour la contrer” a affirmé Peter Eigen, président de Transparency International. “Ces deux fléaux s’alimentent réciproquement, enfermant les populations dans le cycle de la misère. La corruption doit être combattue avec vigueur pour que toute aide allouée puisse provoquer une vraie différence pour libérer les gens de la pauvreté.”
Malgré des progrès sur plusieurs fronts – dont l’imminente entrée en vigueur de la Convention des Nations Unies contre la Corruption – soixante-dix pays (soit presque la moitié des pays inclus dans l’Indice) ont atteint une note inférieure à 3 dans l’IPC, indiquant ainsi un problème grave de corruption. Parmi les pays compris dans l’Indice, la corruption est perçue comme étant la plus aigüe au Tchad, au Bangladesh, au Turkménistan, au Myanmar et en Haïti – pays qui figurent également parmi les plus pauvres au monde.(...)
En outre, des recherches poussées démontrent que l’investissement étranger est moins élevé dans les pays perçus comme étant corrompus, ce qui contrarie encore plus leurs chances de prospérer. Quand les pays améliorent leur gouvernance et réduisent la corruption, ils remportent un “dividende de développement” qui, selon l’Institut de la Banque Mondiale, peut inclure l’amélioration des taux de mortalité infantile, une croissance des revenus par tête et une hausse de l’alphabétisation.
Dix-neuf des pays les plus pauvres du monde ont bénéficié d’une annulation de leur dette dans le cadre de l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), comme marque des bons résultats de leur réforme économique. Aucun de ces pays n’a, toutefois, obtenu de note supérieure à 4 dans l’IPC, en raison de degrés de corruption allant de sérieux à grave. (...)
“La corruption n’est pas une catastrophe naturelle : c’est un pillage froid et calculé de nombreuses opportunités pour les hommes, femmes et enfants qui sont le moins à même de se protéger” a déclaré David Nussbaum, directeur exécutif de TI. ”Les dirigeants doivent aller au delà des simples promesses orales et tenir leur parole de fournir les ressources nécessaires pour s’engager dans l’amélioration de la gouvernance, de la transparence et de la responsabilité redditionnelle.”
Des progrès ont été réalisés contre la corruption
Une hausse entre 2004 et 2005 de la corruption perçue peut être observée dans des pays tels que le Costa Rica, le Gabon, le Népal, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les Seychelles, la Russie, le Sri Lanka, le Suriname, Trinidad et Tobago et l’Uruguay. Par contre, plusieurs pays et territoires font montre de progrès notables – un déclin dans les perceptions de corruption au cours de la dernière année - notamment l’Estonie, la France, Hong-Kong, le Japon, la Jordanie, le Kazakhstan, le Nigeria, le Qatar, Taiwan et la Turquie.(...)
La richesse n’influence pas les progrès réalisés contre la corruption
La richesse n’est pas une condition préalable pour le combat réussi de la corruption. De nouvelles analyses à long-terme de l’IPC réalisées par Johann Graf Lambsdorff montrent que la perception de la corruption a chuté significativement, lors de la dernière décennie, dans des pays à bas revenus tels que l’Estonie, la Colombie et la Bulgarie.
Toutefois, dans le cas de pays aux revenus plus élevés comme le Canada et l’Irlande, une hausse marquée de la perception de la corruption au cours des dix dernières années a été enregistrée, ce qui prouve que même les pays riches aux scores élevés doivent s’efforcer à maintenir un climat d’intégrité(...)
Transparency International exhorte aux actions suivantes :
Les pays à revenus bas
* Augmenter l’allocation de ressources et la volonté politique pour poursuivre les efforts anti-corruption.
* Faciliter l’accès public aux informations sur les budgets, les revenus et les dépenses.
Les pays à revenus élevés
* Allier une augmentation de l’aide avec le soutien aux réformes.
* Réduire l’aide conditionnée, qui limite les opportunités locales et l’appropriation des programmes d’aide.
Tous les pays
* Promouvoir une solide coordination entre les autorités publiques, le secteur privé et la société civile pour augmenter l’efficacité d’une lutte soutenue contre la corruption et des efforts en matière de bonne gouvernance.
* Ratifier, appliquer et faire le suivi, dans tous les pays, des conventions existantes contre la corruption pour établir des normes internationales. Celles-ci incluent la Convention de l’ONU contre la Corruption, la Convention de l’OCDE sur la lutte contre la Corruption, et les conventions régionales de l’Union Africaine et de l’Organisation des Etats Américains.
Pour consulter l'enquête : La coalition contre la corruption
====
Plus de deux tiers des 159 nations figurant dans l’Indice de Perceptions de la Corruption 2005 (IPC) de Transparency International y ont obtenu une note inférieure à 5 sur 10, dénonçant ainsi des niveaux sérieux de corruption dans la plupart des pays sondés.
La corruption représente encore une menace pour le développement
L’Indice 2005 met en évidence le double fardeau de la pauvreté et de la corruption que portent les pays les moins developpés du monde.
“La corruption est une cause majeure de la pauvreté ainsi qu’un obstacle pour la contrer” a affirmé Peter Eigen, président de Transparency International. “Ces deux fléaux s’alimentent réciproquement, enfermant les populations dans le cycle de la misère. La corruption doit être combattue avec vigueur pour que toute aide allouée puisse provoquer une vraie différence pour libérer les gens de la pauvreté.”
Malgré des progrès sur plusieurs fronts – dont l’imminente entrée en vigueur de la Convention des Nations Unies contre la Corruption – soixante-dix pays (soit presque la moitié des pays inclus dans l’Indice) ont atteint une note inférieure à 3 dans l’IPC, indiquant ainsi un problème grave de corruption. Parmi les pays compris dans l’Indice, la corruption est perçue comme étant la plus aigüe au Tchad, au Bangladesh, au Turkménistan, au Myanmar et en Haïti – pays qui figurent également parmi les plus pauvres au monde.(...)
En outre, des recherches poussées démontrent que l’investissement étranger est moins élevé dans les pays perçus comme étant corrompus, ce qui contrarie encore plus leurs chances de prospérer. Quand les pays améliorent leur gouvernance et réduisent la corruption, ils remportent un “dividende de développement” qui, selon l’Institut de la Banque Mondiale, peut inclure l’amélioration des taux de mortalité infantile, une croissance des revenus par tête et une hausse de l’alphabétisation.
Dix-neuf des pays les plus pauvres du monde ont bénéficié d’une annulation de leur dette dans le cadre de l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), comme marque des bons résultats de leur réforme économique. Aucun de ces pays n’a, toutefois, obtenu de note supérieure à 4 dans l’IPC, en raison de degrés de corruption allant de sérieux à grave. (...)
“La corruption n’est pas une catastrophe naturelle : c’est un pillage froid et calculé de nombreuses opportunités pour les hommes, femmes et enfants qui sont le moins à même de se protéger” a déclaré David Nussbaum, directeur exécutif de TI. ”Les dirigeants doivent aller au delà des simples promesses orales et tenir leur parole de fournir les ressources nécessaires pour s’engager dans l’amélioration de la gouvernance, de la transparence et de la responsabilité redditionnelle.”
Des progrès ont été réalisés contre la corruption
Une hausse entre 2004 et 2005 de la corruption perçue peut être observée dans des pays tels que le Costa Rica, le Gabon, le Népal, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les Seychelles, la Russie, le Sri Lanka, le Suriname, Trinidad et Tobago et l’Uruguay. Par contre, plusieurs pays et territoires font montre de progrès notables – un déclin dans les perceptions de corruption au cours de la dernière année - notamment l’Estonie, la France, Hong-Kong, le Japon, la Jordanie, le Kazakhstan, le Nigeria, le Qatar, Taiwan et la Turquie.(...)
La richesse n’influence pas les progrès réalisés contre la corruption
La richesse n’est pas une condition préalable pour le combat réussi de la corruption. De nouvelles analyses à long-terme de l’IPC réalisées par Johann Graf Lambsdorff montrent que la perception de la corruption a chuté significativement, lors de la dernière décennie, dans des pays à bas revenus tels que l’Estonie, la Colombie et la Bulgarie.
Toutefois, dans le cas de pays aux revenus plus élevés comme le Canada et l’Irlande, une hausse marquée de la perception de la corruption au cours des dix dernières années a été enregistrée, ce qui prouve que même les pays riches aux scores élevés doivent s’efforcer à maintenir un climat d’intégrité(...)
Transparency International exhorte aux actions suivantes :
Les pays à revenus bas
* Augmenter l’allocation de ressources et la volonté politique pour poursuivre les efforts anti-corruption.
* Faciliter l’accès public aux informations sur les budgets, les revenus et les dépenses.
Les pays à revenus élevés
* Allier une augmentation de l’aide avec le soutien aux réformes.
* Réduire l’aide conditionnée, qui limite les opportunités locales et l’appropriation des programmes d’aide.
Tous les pays
* Promouvoir une solide coordination entre les autorités publiques, le secteur privé et la société civile pour augmenter l’efficacité d’une lutte soutenue contre la corruption et des efforts en matière de bonne gouvernance.
* Ratifier, appliquer et faire le suivi, dans tous les pays, des conventions existantes contre la corruption pour établir des normes internationales. Celles-ci incluent la Convention de l’ONU contre la Corruption, la Convention de l’OCDE sur la lutte contre la Corruption, et les conventions régionales de l’Union Africaine et de l’Organisation des Etats Américains.
Pour consulter l'enquête : La coalition contre la corruption
Commentaire